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Les Royaumes du Maroc et de Belgique sont sur la même longueur d’onde. Jeudi, pour la première fois, la Belgique a rallié le plan d’autonomie des provinces du Sud présenté par le Maroc en 2007. Le gouvernement belge considère ce plan comme «une bonne base pour une solution acceptée par les parties» concernant la question du Sahara.
Dans une déclaration conjointe rendue publique à l’issue des entretiens tenus à Rabat, entre le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita, et la ministre des Affaires étrangères, des Affaires européennes et du Commerce extérieur et des Institutions culturelles fédérales du Royaume de Belgique, Hadja Lahbib, «la Belgique considère le plan d’autonomie, présenté en 2007, comme un effort sérieux et crédible du Maroc et comme une bonne base pour une solution acceptée par les parties».
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Dans ce cadre, la ministre belge, en visite de travail dans le Royaume, a réaffirmé le soutien de son pays à la résolution 2602 du Conseil de sécurité de l’ONU, qui a noté le rôle et la responsabilité des parties dans la recherche d’une solution politique réaliste, pragmatique, durable et fondée sur le compromis.
Par cette position, la Belgique vient ainsi rejoindre la liste des pays européens qui soutiennent clairement le plan d’autonomie à l’instar de l’Espagne, la France, l’Allemagne, les Pays-Bas, Chypre, le Luxembourg, la Hongrie, la Roumanie, le Portugal et la Serbie.
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Les gesticulations de Pretoria
Le Maroc par la voix de son chef de la diplomatie a fustigé les «gesticulations et agitations» de Pretoria sur le Sahara en réaction à l’accueil en grande pompe réservé par président sud-africain, Cyril Ramaphosa, au dirigeant du Polisario, Brahim Ghali. Nasser Bourita a profité du point de presse avec son homologue belge pour souligner que les actions de l’Afrique du Sud reflètent son «incapacité à agir sur le dossier». «Qu’un torchon ou un tapis rouge ait été dressé n’altère en rien le dossier, mais exprime plutôt l’incapacité à influer», a récriminé Bourita.
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Le ministre est allé plus loin en estimant que le comportement de Pretoria par rapport à la question du Sahara marocain «nuit aux relations bilatérales et à tout ce qui a été construit, notamment dans les milieux économiques». Bourita a même taclé les entreprises sud-africaines installées au Maroc sans les nommer. «Une entreprise sud-africaine ne peut gagner de l’argent au Maroc en restant les bras croisés face aux agissements de son gouvernement», a-t-il dit, rappelant le discours clair du roi Mohammed VI du 20 août dans lequel le Souverain avait affirmé que «le dossier du Sahara est le prisme à travers lequel le Maroc considère son environnement international». Un message à peine voilé lancé aux groupes Sanlam, Kerzner et Tana actifs dans le Royaume.
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Rappel historique
Le Polisario s’agite à chaque fois que le Conseil de sécurité doit voter une nouvelle résolution sur le Sahara. Son principal allié, l’Algérie, fait tout pour créer des éléments parasites à ce rendez-vous onusien. L’Afrique du Sud fait de même. «Le Maroc n’est pas surpris par ce qui se produit, c’est quelque chose à laquelle on s’est habitué, et qui n’a aucun effet», a indiqué le ministre Bourita, rappelant que Pretoria a reconnu l’entité fantoche en 2005 en pensant que le cours du dossier allait changer et que l’Afrique et le monde allaient lui emboîter le pas. C’est tout le contraire qui s’est produit puisque depuis 2005, 20 pays ont retiré leur reconnaissance de la pseudo RASD, dix en Afrique, dont sept dans le voisinage de Pretoria, malgré qu’elle ait rejoint le Conseil de sécurité trois fois depuis 2005. «L’Afrique du Sud constate que la moitié du continent africain, 23 pays, ont ouvert des consulats dans les provinces du Sud, dont plusieurs pays issus de son voisinage direct et de sa région», a conclu Bourita.
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Ce nouveau ralliement au plan marocain d’autonomie est une victoire pour le chef de la diplomatie marocaine et ses équipes. Des patriotes qui travaillent jour et nuit pour consolider la position du Royaume et défendre la juste cause de son intégrité territoriale. Ce nouveau soutien au plan d’autonomie tombe à point nommé à la veille de la réunion du Conseil de sécurité de l’ONU qui doit voter le 27 octobre pour prolonger le mandat de la Minurso.
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