Accueil / Politique

Sahara : le Maroc engrange les soutiens

Temps de lecture

Drapeau marocain géant à Dakhla © DR

Le Maroc continue d’engranger les victoires dans le dossier du Sahara. La cause nationale qu’il défend est à un tournant majeur avec un appui sans faille de plusieurs pays au plan d’autonomie proposé par le Royaume en 2007. Eclairage.

Malgré la trêve estivale observée par les instances onusiennes, le Maroc maintient sa progression déterminée vers le ralliement du plus grand nombre de pays à sa cause nationale. Portée par une dynamique croissante et sans équivoque de soutien international envers la marocanité du Sahara, cette approche novatrice puise sa vigueur dans une diplomatie proactive et percutante.

Lire aussi : Reconnaissance par Israël de la marocanité du Sahara : une percée diplomatique majeure

Une résolution onusienne favorable

Le Royaume continue de façon sereine à engranger des avancées. Ceci survient alors que le plan d’autonomie pour le Sahara marocain bénéficie d’un soutien clair et sans équivoque de la part de plus d’une centaine de pays, incluant des nations de poids comme les États-Unis, l’Espagne et l’Allemagne. Au sein de l’ONU, le Conseil de sécurité a adopté, en octobre dernier, la résolution 2654, consacrant de manière irréversible la centralité, la prééminence, la crédibilité et la gravité de l’initiative d’autonomie comme la seule solution à ce contentieux régional, dans le cadre de la souveraineté et de l’intégrité territoriale du Royaume.

En dépit du désaccord de l’Algérie et du Polisario, l’organe exécutif de l’ONU a également renforcé le soutien massif de la communauté internationale envers l’initiative d’autonomie. De plus, 28 pays d’Afrique, du monde arabe et d’Amérique latine ont décidé d’établir des consulats généraux dans les villes de Laâyoune et Dakhla. Cette dynamique confirme à bien des égards la profondeur des droits historiques du Maroc sur ses provinces du Sud.

Un appui de taille

Le Maroc bénéficie d’un renforcement de sa position diplomatique avec la reconnaissance par les États-Unis et Israël de sa souveraineté sur le Sahara. De plus, plusieurs pays européens, tels que l’Espagne, l’Allemagne et les Pays-Bas, ont soutenu le plan marocain d’autonomie des provinces du Sud. Cette affirmation a été réitérée par de multiples pays, groupes régionaux et pétitionnaires successifs qui ont exprimé leur soutien lors de la quatrième Commission de l’Assemblée générale des Nations Unies en octobre 2022, ainsi qu’au cours du séminaire régional et de la session annuelle du Comité des 24 de l’ONU (en mai et juin derniers respectivement). Ils ont salué le processus politique et mis en lumière les efforts sincères et sérieux du Maroc, incarnés par le plan d’autonomie.

Lire aussi : Sahara : pour le Souverain, la reconnaissance d’Israël est «juste et clairvoyante»

Un processus politique au point mort

Au mois de mars dernier, une série de consultations informelles avait été lancée à l’invitation de l’envoyé personnel du Secrétaire général de l’ONU pour le Sahara, Staffan De Mistura. Les protagonistes clés de la question, à savoir le Maroc, le Polisario, l’Algérie et la Mauritanie, ainsi que les membres du Groupe des amis du Sahara, avaient été conviés à participer à ces réunions. L’objectif central de ces rencontres résidait dans l’examen des leçons tirées du processus politique antérieur. Cette initiative visait également à approfondir la discussion sur les positions en jeu et à maintenir la recherche active de solutions mutuellement acceptables pour faire progresser le processus politique. De Mistura avait mis en avant son optimisme quant à la possibilité de parvenir à une solution politique juste, durable et acceptée par toutes les parties, conforme aux résolutions pertinentes du Conseil de sécurité. Mais depuis, plus rien, à part une visite éclair de De Mistura à Alger pour rencontrer le nouveau chef de la diplomatie algérienne, Ahmed Attaf. C’était il y a quelques jours.

Lire aussi : Sahara : les soutiens au plan d’autonomie augmentent

L’analyse de Guterres

Dans un amphithéâtre bondé de l’illustre institut « Sciences Po » à Paris, Antonio Guterres avait déclaré vendredi 23 juin que le Sahara occidental avait été décolonisé de manière pacifique en 1975, à une époque où le Polisario était encore inconnu. La presse algérienne avait alors qualifié cette affirmation de volte-face du chef de l’ONU. Une étudiante marocaine l’avait interpellé au sujet du Sahara, s’étonnant que malgré la proposition d’autonomie pour le Sahara sous la souveraineté marocaine depuis 2007, l’ONU semblait traîner les pieds et bloquer toute solution. Antonio Guterres lui a répondu diplomatiquement que ce n’était pas l’ONU qui bloquait la mise en œuvre de la solution à ce conflit, mais que le problème était bloqué par ceux qui refusaient d’avancer, faisant clairement allusion à l’Algérie et aux séparatistes qu’elle soutient. D’ailleurs, Antonio Guterres a lui-même exclu la possibilité de revenir à l’idée d’un référendum d’autodétermination en expliquant que le rôle de la MINURSO est de superviser le respect du cessez-le-feu de 1991.

Lire aussi : Omar Hilale : la marocanité du Sahara est irréversiblement scellée

Pour certains observateurs, le Maroc doit passer à une politique plus offensive en déclarant le Polisario comme étant une organisation terroriste au vu des menaces proférées par ses dirigeants à l’encontre du Royaume. Dans un contexte géopolitique aussi tendu dans le Sahel, les puissances occidentales se saisiraient plus sérieusement de ce dossier en appuyant sans ambiguïté le plan marocain et en l’imposant aux adversaires du Royaume.

Dernier articles
Les articles les plus lu

Abdellatif Ouahbi face au parlement

Politique - Abdellatif Ouahbi, s’est livré à l’exercice hebdomadaire des questions orales au niveau de la Chambre des conseillers. Il est revenu sur la nécessité pour le Maroc de voter le moratoire onusien qui annule la peine de mort.

Mbaye Gueye - 11 décembre 2024

Le Maroc soutient les aspirations du peuple syrien à la stabilité et au développement

Politique - Nasser Bourita, a déclaré que le Maroc suit de près les évolutions importantes et rapides en Syrie et soutient les aspirations du peuple syrien.

Rédaction LeBrief - 10 décembre 2024

Bourita et Raila Odinga : entretien sur l’avenir de l’Union africaine

Politique - Nasser Bourita a reçu l’ancien premier ministre du Kenya, Raila Amolo Odinga, également candidat à la présidence de la Commission de l’UA.

Rédaction LeBrief - 10 décembre 2024

Le RNI revient sur la loi de finances 2025

Politique - Le RNI s’est réuni à Rabat, sous la présidence de Aziz Akhannouch, qui a présenté une allocution politique abordant plusieurs questions.

Rédaction LeBrief - 10 décembre 2024

Rachid Talbi Alami en Slovénie pour une visite de travail

Politique - Le président de la Chambre des représentants, Rachid Talbi Alami, est en Slovénie pour une visite de travail.

Mbaye Gueye - 9 décembre 2024

Akhannouch revient sur l’augmentation des salaires

Politique - Le gouvernement mise sur l’implication des administrateurs et cadres administratifs pour réussir la généralisation de la protection sociale, explique Akhannouch.

Rédaction LeBrief - 9 décembre 2024

Le prince Moulay Rachid a représenté le Roi à la cérémonie de réouverture de Notre-Dame de Paris

Politique - Le prince Moulay Rachid a pris part à la cérémonie de réouverture de la cathédrale de Notre-Dame de Paris .

Mbaye Gueye - 8 décembre 2024
Voir plus

Renforcement des relations entre le Maroc et Sao Tomé-et-Principe

Politique - Le 28 novembre 2024, à Casablanca, le Chef du Gouvernement, Aziz Akhannouch, a accueilli Patrice Emery Trovoada, Premier Ministre de la République Démocratique de Sao Tomé-et-Principe.

Ilyasse Rhamir - 29 novembre 2024

Mali : Assimi Goïta plaide pour une réforme de la Constitution

Afrique, Politique, Politique - Le Colonel Assimi Goïta a présenté, le 20 mars, le projet de Constitution du Mali aux forces vives de la nation malienne

Nora Jaafar - 22 mars 2023

Rabat : 22ème réunion de la Commission militaire mixte maroco-française

Politique - Les échanges ont porté sur la coopération militaire bilatérale et les enjeux sécuritaires régionaux et internationaux.

Rédaction LeBrief - 3 décembre 2024

Gérer les tensions entre l’Algérie et le Maroc

Afrique, Diplomatie, Politique - Depuis 2021, l’Algérie et le Maroc traversent une crise diplomatique marquée par une rupture des relations entre les deux pays.

Mbaye Gueye - 29 novembre 2024

Akhannouch revient sur l’augmentation des salaires

Politique - Le gouvernement mise sur l’implication des administrateurs et cadres administratifs pour réussir la généralisation de la protection sociale, explique Akhannouch.

Rédaction LeBrief - 9 décembre 2024

Collectivités territoriales : des défis structurels pointés par la Cour des comptes

Politique - Le rapport annuel 2023-2024 de la Cour des comptes met en lumière les dysfonctionnements persistants dans la gestion des collectivités territoriales.

Farah Nadifi - 19 décembre 2024

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Poster commentaire