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Le Conseil de sécurité des Nations Unies a voté, jeudi 27 octobre, en faveur de la résolution 2654, renouvelant le mandat de la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara (Minurso), jusqu’au 31 octobre 2023.
Le projet de résolution a connu le vote favorable de 13 membres du Conseil, dont les États-Unis, le Gabon, les Émirats arabes unis, la Chine et le Brésil, tandis que la Russie et le Kenya ont choisi de s’abstenir.
Dans cette nouvelle résolution, l’instance exécutive de l’ONU a réaffirmé son soutien à l’initiative marocaine d’autonomie, présentée par le Maroc en 2007, en tant que base sérieuse et crédible pour mettre fin au différend régional sur le Sahara, tel que consacré dans les résolutions du Conseil de sécurité.
Les membres du Conseil ont, en outre, réitéré leur soutien aux efforts de l’envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU, Staffan de Mistura, visant à relancer le processus politique en vue d’une solution réaliste, pragmatique et durable, basée sur le compromis.
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Résolution 2654 : une résolution de confirmation et d’évolution
Dans un communiqué, le ministère des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, a indiqué que le Royaume se félicite de l’adoption par le Conseil de sécurité de l’ONU de la résolution 2654.
«Aujourd’hui, la nouvelle résolution, et tout en consacrant les acquis antérieurs du Maroc, constitue une résolution de confirmation et d’évolution», précise le ministère. Il ajoute qu’il s’agit d’une résolution de confirmation qui réaffirme le cadre du processus politique, ses acteurs et sa finalité.
Il s’agit d’abord, poursuit le communiqué, d’une confirmation du cadre du processus politique, puisque le Conseil de sécurité a considéré (dans le paragraphe préambulaire n°4 de la résolution) que le format des «tables rondes» est le seul cadre de discussion en vue de parvenir à une solution définitive au différend régional sur le Sahara.
Il s’agit ensuite d’une confirmation des acteurs du processus politique, qui assument une responsabilité juridique, politique et morale dans la recherche de la solution. Ainsi, ajoute le communiqué, la résolution a appelé de nouveau (dans son paragraphe opératif n°3) «le Maroc, l’Algérie, la Mauritanie et le « Polisario« à rester engagés dans ce processus sur toute sa durée, dans un esprit de réalisme et de compromis, en vue de le faire aboutir».
«L’on constate d’ailleurs que la résolution cite systématiquement l’Algérie à chaque fois qu’il y est fait référence au Maroc», relève la même source.
Il s’agit enfin d’une confirmation de la finalité du processus politique, puisque la résolution a réitéré (dans son paragraphe opératif n°2) que la solution politique devrait être «réaliste, pragmatique, durable et basée sur le compromis», ce qui ne peut être que l’initiative marocaine d’autonomie, explique le communiqué.
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Dénonciation des violations continues du « Polisario » du cessez-le-feu
Par ailleurs, et tout en étant une résolution de confirmation, le texte adopté aujourd’hui a consacré des évolutions importantes au moins à deux niveaux, celui du recensement et de l’enregistrement des populations des camps de Tindouf d’une part, et celui du respect du mandat de la Minurso dans la surveillance du cessez-le-feu, de l’autre.
Ainsi, détaille le ministère, le Conseil de sécurité a (dans le paragraphe préambulaire n°23) «demandé à nouveau instamment» à l’Algérie que les populations des camps de Tindouf «soient dûment enregistrées, et soulignant qu’il importe que toutes les mesures nécessaires soient prises à cette fin». La même demande a été adressée (dans le paragraphe opératif n°15) aux agences onusiennes d’observer les «meilleures pratiques» de l’ONU dans l’acheminement des aides humanitaires aux populations des camps.
Le Conseil a confirmé de la sorte les préoccupations de la communauté internationale concernant les détournements systématiques des aides humanitaires destinées à ces populations, dûment documentées dans des rapports d’organisations internationales.
De plus, la résolution (dans son paragraphe opératif n°8) a demandé expressément au « Polisario » de permettre «la reprise du réapprovisionnement sûr et régulier de la Minurso afin de garantir la viabilité de la présence de la Mission». Ainsi, le Conseil de sécurité a dénoncé les violations continues du « Polisario » du cessez-le-feu à l’Est du dispositif marocain de défense, à l’opposé de la coopération constante du Royaume avec la Mission onusienne.
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Pour rappel, le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, avait remis, le 3 octobre, son rapport sur l’évolution du dossier du Sahara. Le document est revenu sur les incidents qui ont eu lieu au-delà du mur des sables et a pointé notamment l’absence de coopération de la part des séparatistes du Polisario qui entravent les déplacements et actions de la Minurso. Le rapport a appelé par ailleurs toutes les parties concernées par le conflit à s’engager dans la reprise des négociations.
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