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Le Conseil de sécurité de l’ONU a récemment adopté une résolution cruciale concernant la question du Sahara en prorogeant le mandat de la Mission des Nations unies pour l’Organisation d’un référendum au Sahara (MINURSO) jusqu’au 31 octobre 2025. Cette nouvelle résolution consacre une fois de plus le soutien international en faveur de l’initiative marocaine d’autonomie, que plusieurs pays considèrent comme une solution crédible et pragmatique pour résoudre ce conflit régional de longue date. Appuyée par des membres influents du Conseil, notamment les États-Unis et la France, cette résolution témoigne du consensus international croissant autour de la souveraineté marocaine sur le Sahara et du plan d’autonomie proposé en 2007.
Une résolution votée avec une large majorité
La résolution 2756 a été adoptée avec un large soutien, ce qui marque une étape importante dans le dossier du Sahara. Sur les 15 membres du Conseil de sécurité, 12 ont voté en faveur, deux se sont abstenus (la Russie et le Mozambique) tandis qu’un seul membre, l’Algérie, n’a pas participé au vote. Ce dernier point illustre la position constante du voisin de l’est, principal opposant à l’initiative marocaine et acteur clé dans ce différend régional.
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La résolution 2756 réitère le mandat de la MINURSO pour une année supplémentaire, confirmant ainsi l’engagement des Nations unies à superviser et à stabiliser la situation dans les régions du Sahara. Elle consolide également la prééminence de la proposition d’autonomie du Maroc comme la base d’une solution réaliste et durable, s’inscrivant dans la lignée des résolutions antérieures.
Soutien international accru à l’initiative marocaine d’autonomie
Plusieurs pays influents, dont les États-Unis et la France, ont réaffirmé leur soutien à l’initiative marocaine d’autonomie comme la solution “sérieuse, crédible et réaliste” pour résoudre le conflit. Le représentant des États-Unis, Robert Wood, a ainsi déclaré que la proposition marocaine constitue une base solide pour clore définitivement le différend autour du Sahara marocain. Cette position est d’ailleurs partagée par la France, dont l’ambassadeur, Nicolas de Rivière, a souligné que “le présent et l’avenir du Sahara s’inscrivent dans le cadre de la souveraineté marocaine”. Pour Paris, ce plan d’autonomie est le seul cadre possible pour aboutir à une solution juste et durable, appuyée par un consensus international de plus en plus large.
La Sierra Leone, autre membre du Conseil, a également exprimé son soutien à cette initiative, qualifiant le plan d’autonomie marocain de solution “crédible et réaliste”. Ce pays d’Afrique de l’Ouest appelle à une reprise des pourparlers sous le format de tables rondes où toutes les parties, y compris l’Algérie, devraient s’engager pour une résolution pragmatique et mutuellement acceptable.
Vers un compromis politique
La résolution adoptée souligne l’importance d’une solution politique basée sur le compromis, une orientation défendue par le Secrétaire général de l’ONU et son Envoyé personnel pour le Sahara marocain. Dans ce cadre, les efforts de l’ONU se concentrent sur la relance des discussions dans un format de tables rondes afin de réunir toutes les parties autour d’une solution négociée.
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La MINURSO joue un rôle clé dans cette mission en maintenant la stabilité dans la région et en veillant au respect du cessez-le-feu entre les parties en présence. La prolongation de ses activités, qui durent depuis des décennies, reflète la complexité du conflit et l’importance de l’engagement international pour éviter l’escalade. La résolution 2756 met aussi en exergue le soutien des Nations unies aux mesures entreprises par le Maroc pour le développement économique et social des provinces du sud, une dimension qui renforce la crédibilité du plan d’autonomie.
Les défis persistants et l’impasse algérienne
Bien que la dynamique internationale s’oriente favorablement vers une solution sous souveraineté marocaine, des obstacles demeurent surtout en raison de la position de l’Algérie. Lors de cette session, Alger a tenté de soumettre des amendements au projet de résolution, tous rejetés par le Conseil de sécurité. Cette situation illustre le malaise de l’Algérie face au consensus international croissant autour de la solution marocaine et l’isolement progressif de sa position.
Par ailleurs, la question de l’enregistrement des populations dans les camps de Tindouf, situés en Algérie, demeure une source de tension. La résolution réitère la demande du Conseil de sécurité pour que cette procédure soit effectuée, un point essentiel pour assurer la transparence sur la situation des réfugiés et garantir leurs droits fondamentaux. L’Algérie, pour sa part, continue de rejeter cette requête et exacerbant ainsi les divergences avec la communauté internationale.
Vers un consensus renforcé pour une solution durable
Le soutien exprimé par le Conseil de sécurité envers le plan d’autonomie marocain souligne un changement notable dans la perception de la communauté internationale vis-à-vis du dossier du Sahara. Les efforts du Maroc en matière de développement socio-économique dans les provinces du sud sont régulièrement salués par ses alliés, tels que la France, qui voit dans ces initiatives un engagement envers la prospérité des populations locales.
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L’appui sans faille des États-Unis, de la France et d’autres membres du Conseil de sécurité, comme la Sierra Leone, indique que la proposition marocaine d’autonomie est désormais perçue comme une solution de compromis sérieuse et viable. Le Royaume a su convaincre des partenaires clés et cette résolution reflète un consensus en faveur de l’autonomie sous souveraineté marocaine comme unique moyen de sortir de l’impasse politique actuelle.
La résolution 2756 marque une avancée majeure dans la recherche d’une solution durable au différend sur le Sahara, ce qui place l’initiative marocaine d’autonomie au centre des discussions internationales. Si des défis persistent notamment en raison de l’opposition algérienne, le soutien renforcé des Nations unies et de la communauté internationale au plan marocain laisse entrevoir un avenir où le compromis pourrait triompher et ouvrant ainsi la voie à une paix durable dans cette région stratégique de l’Afrique du Nord.
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