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Russie : mouvement de colère après l’annonce de la mobilisation des réservistes

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Des policiers arrêtent un manifestant suite à des appels à protester contre la mobilisation partielle annoncée par le président Vladimir Poutine, à Moscou le 21 septembre 2022. © Alexander NEMENOV / AFP

Dmitri Medvedev, ancien président russe, a déclaré que toutes les armes de l’arsenal de Moscou, y compris les armes nucléaires stratégiques, pourraient être utilisées pour défendre les territoires ukrainiens annexés à la Russie. Le vice-président du Conseil de sécurité russe a également indiqué ce jeudi que les référendums organisés par les autorités séparatistes dans de vastes étendues du territoire ukrainien occupé auront lieu et qu’«il n’y a pas de retour en arrière possible». «Les républiques de Donbas [Donetsk et Louhansk] et d’autres territoires seront intégrés à la Russie», a-t-il affirmé.

Ses observations sont intervenues après que le président, Vladimir Poutine, a averti mercredi que Moscou utiliserait «tous les moyens disponibles» pour protéger «l’intégrité territoriale» de la Russie. C’est dans ce cadre qu’il a annoncé le déploiement de 300.000 réservistes pour se battre en Ukraine.

Medvedev, qui s’en prend régulièrement aux gouvernements de l’Occident et de l’Ukraine, a ajouté que la protection de tous les territoires serait considérablement renforcée par les forces armées russes. «La Russie a annoncé que non seulement les capacités de mobilisation, mais aussi toutes les armes russes, y compris les armes nucléaires stratégiques et les armes basées sur de nouvelles normes, pourraient être utilisées en faveur de cette protection», a-t-il lancé.

Le vote sur l’adhésion à la Russie doit avoir lieu à partir de ce vendredi dans les provinces ukrainiennes de Donetsk, Luhansk, Kherson et Zaporizhia, ainsi que dans une partie de la province de Mykolaiv, qui sont contrôlées par la Russie. Et l’on s’attend à ce que les résultats de ces votes soient largement en faveur de l’adhésion à la Russie.

Par ailleurs, plusieurs Russes se sont précipités vers les frontières ce jeudi après l’annonce de la mobilisation partielle. Une augmentation du trafic aux postes-frontière avec la Finlande et la Géorgie et une flambée des prix des billets d’avion au départ de Moscou s’ensuivirent aussi. Les prix des billets d’avion au départ de Moscou ont dépassé les 5.000 dollars pour un aller simple vers les destinations étrangères les plus proches, la plupart des tickets étant totalement vendus pour les jours à venir.

Des groupes sur les réseaux proposent pour leurs parts des solutions et des méthodes pour quitter la Russie, tandis qu’un site d’information en russe liste les endroits vers lesquels se diriger. De plus, de longues files d’attente ont été observées aux postes-frontière avec la Géorgie.

Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a pourtant assuré ce jeudi que les informations faisant état d’un exode d’hommes en âge de s’engager étaient exagérées. Interrogé sur les rumeurs selon lesquelles des Russes détenus lors de manifestations anti-guerre recevaient des documents de conscription, Peskov a répondu que cela n’était pas contraire à la loi.

Selon les instituts de sondage russes, plus de 70% des Russes soutiennent ce que le Kremlin appelle «une opération militaire spéciale» en Ukraine. Mais un rapport d’enquête publié en juillet a montré que ceux qui souhaitaient que les combats cessent ou se poursuivent étaient également divisés.

Jusqu’à présent, la guerre en Ukraine a tué des dizaines de milliers de personnes, déclenché une vague inflationniste qui a touché l’économie mondiale et provoqué une confrontation croissante avec l’Occident.

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