Russie : le coup de bluff de Wagner

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Le pouvoir russe émerge d’une crise militaro-politique de trois jours hallucinante et la question de sa force réelle est posée. Que s’est-il passé samedi 24 juin entre Rostov-sur-le-Don et Moscou ? Après la sidération, c’est le mystère qui entoure les conditions du coup de force de la milice Wagner, suivi de sa volte-face à 300 km de la capitale russe, placée en alerte maximum.

Lancée par son chef Evgueni Prigojine, l’ex-cuisinier de Poutine reconvertie en leader de mercenaires privés au service du Kremlin, la mutinerie avait pour objectif de renverser le ministre de la Défense, Sergueï Choïgou. Il a, de façon surprenante, disparu des radars tout le temps de la crise pour réapparaître lundi.

L’événement a été suivi en direct sur les chaînes d’infos du monde entier. Il a soulevé des flots de commentaires et d’analyses. En Ukraine, il suscite autant de moqueries que de méfiance. Militairement, les troupes ont pu ouvrir une brèche lundi sur le Dniepr. Difficile de savoir si cela est lié, mais une baisse de moral des troupes russes est toujours une bonne nouvelle. Rostov, base militaire arrière russe, proche de la frontière ukrainienne, est tombée dans les bras des troupes d’Evgueni Prigojine sans résistance. C’est même sous les acclamations de la population qu’elles se sont élancées sur la route de Moscou.

Pour La Story, le podcast d’actualité des Echos, Pierrick Fay et ses invités reviennent sur la mutinerie de la milice Wagner emmenée par Evgueni Prigojine ainsi que sur les multiples questions qu’elle soulève en pleine contre-offensive ukrainienne.