Temps de lecture : 5 minutes
Temps de lecture : 5 minutes
Temps de lecture : 5 minutes
En marchant devant un lycée marocain, à l’heure de sortie de ses élèves, vous pourrez sentir de douces odeurs qui raviront vos narines. Certaines vous rappelleront même les doux parfums d’antan. Tantôt gâteau, tantôt cerise, en vous concentrant un peu vous pourriez même trouver des panachés !
Ne vous y trompez pas, il n’y a aucun vendeur de glace devant ces lycées. Non, ce ne sont plus les années 1990 voyons ! En vous approchant, vous constaterez que ces enfants âgés, en moyenne, d’une quinzaine d’années, amènent vers leur bouche une sorte de stylos fluorescents, ou de carrés ressemblants à une minie souris d’ordinateur fixe… voilà une référence que cette génération ne comprendrait pas !
Eh bien, ces petits stylos de toutes les couleurs sont des cigarettes électroniques, dites aussi vape. Elles sont de plus en plus présentes dans les mains des jeunes adolescents. Et, selon une étude nationale citée par le ministre de la Santé, Khalid Aït Taleb, ce sont les adolescentes marocaines qui sont le plus victimes de ce marketing coloré. Les adolescentes âgées de 15 à 17 ans représentent le groupe d’utilisateurs le plus important, à hauteur de 5%. Les garçons du même groupe d’âge ne sont pas en reste, avec un taux de 2%.
Lire aussi : La hausse du prix du tabac diminue-t-elle vraiment le nombre de consommateurs ?
Il faut dire qu’elles sont faciles d’atteinte. Il suffit de se rendre sur une plateforme de livraison, de cliquer sur le bouton « Je confirme que je suis majeur(e) » et sans aucune vérification le tour est joué. L’enfant a accès à une multitude de produits à des prix dérisoires.
Selon l’étude « MEDSPAD » de 2021 :
Près de 7,7% des élèves ont déjà essayé la cigarette électronique avant l’âge de dix ans !
Mais ce n’est pas tout. Avec l’âge, le chiffre augmente pour atteindre les 9,6% pour le groupe des 10-12 ans, 23,4% pour les 13-14 ans et 60% chez les 15 ans et plus !
Même si c’est rose bonbon, cela reste très néfaste pour la santé. L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) ne cesse de dénoncer ce type de campagne promotionnelle qui cible directement les enfants, en sponsorisant des posts sur les réseaux sociaux les plus utilisés par les plus jeunes, comme TikTok. Outre cela, les marques ne reculent devant aucune dépense pour vendre. Elles ont, en effet, souvent recourt à l’aide des influenceurs pour donner une ‘’bonne ‘’ image à cette cigarette électronique.
Une couleur ne couvrira pas les risques de cancers, de problèmes pulmonaires ou cardiaques, de soucis au niveau du développement cérébral…
La prévention contre la cigarette électronique
Une mise en garde étant importante pour sensibiliser le jeune public aux risques sanitaires, le ministère de tutelle a mis ce sujet au cœur du programme national de santé scolaire et universitaire pour la période 2022-2030. Le ministre relève qu’avant toute chose, le plus important étant de se focaliser sur la psychologie des adolescents. Il déclare vouloir prévenir les troubles de la dépendance à la nicotine, ainsi qu’aux cigarettes électroniques.
Il est donc prévu de consolider les compétences des acteurs du secteur en leur octroyant des formations spécialisées. Par ailleurs, la tutelle finalise un partenariat avec le ministère de l’Éducation nationale afin de mettre en place un plan d’action sur la santé scolaire, pour la période 2024-2026.
Lire aussi : Projet de loi : vers une interdiction de la vente de tabac aux mineurs
Autre avancée très intéressante, le ministère va mettre en place une ligne d’assistance pour accompagner les adolescents le souhaitant, en les suivant durant leurs comportements addictifs ou leurs souffrances psychologiques.
Une souffrance continentale
Si le monde compte plus d’un milliard de fumeurs, 80% sont originaires des pays pauvres ou en voie de développement. Selon les chiffres de l’OMS de 2017, l’Afrique compte au moins 77 millions de fumeurs. Et en sept ans, les chiffres ont certainement explosé.
Même si la tendance est à la baisse partout dans le monde, les fabricants de tabac se frottent continuellement les mains sur le continent africain. Selon les chiffres de Tobacco Atlas, entre 1980 et 2016, la consommation de cigarette en Afrique a augmenté de 52%.
Cette hausse amène à un total de 250 milliards de cigarettes fumées en Afrique.
Les estimations de l’OMS ne garantissent rien de bon pour l’avenir sanitaire du continent. Un adolescent sur 5 consommerait du tabac ou un dérivé, à savoir de la chicha, de la cigarette électronique… Les enfants en Afrique, sont d’autant plus concernés par la consommation de tabac. Et lorsque l’on parle d’enfants, il s’agit de petits êtres de moins de 10 ans.
Temps de lecture : 5 minutes
Journée mondiale de la santé mentale : quelles réalités au Maroc ?Le 10 octobre, le monde célèbre la Journée mondiale de la santé mentale, l'occasion de sensibiliser sur les troubles mentaux et à promouvoir… |
Égalité genre : 58,4% des Marocains pensent qu’elle n’existe pasCette année, à l’occasion de la célébration de la journée nationale de la femme, la sonnette d’alarme a été tirée par le HCP. Les débats et … |
Baromètre de confiance : les Marocains méfiants face aux institutionsÀ l’occasion de la 6ᵉ édition de l’African Digital Summit organisé par le GAM, Karena Crerar, PDG d’Edelman Africa et Kamal Taibi, PDG et fo… |
Casablanca en travaux : les impacts négatifs à surmonterCasablanca dans sa globalité est en plein projet de transformation. Les travaux de réaménagement prévus visent à améliorer la qualité de vie… |
Transformation de Casablanca : accélération des chantiersMohamed Mhidia a marqué de son empreinte toutes les villes du Royaume où il a officié en tant que wali. C’est un homme de terrain, qui aime … |
Salon du cheval d’El Jadida : les forces de défense et de sécurité à l’honneurDepuis des millénaires, le cheval a toujours répondu présent quand l’Homme a eu besoin de lui. Et au sein des forces de défense et de sécuri… |
Casablanca : que se passe-t-il à Zerktouni ?Casablanca, métropole dynamique et en pleine expansion, est actuellement au cœur d’un vaste chantier de modernisation. Le boulevard Zerktoun… |
Le bonheur au travail, réellement important au Maroc ?Ce n’est qu’à partir du 18ᵉ siècle que l’idée de bonheur commence à être associée au travail. Le travail est devenu, fin du 19ᵉ siècle, un a… |