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Dix ans après le recensement de 2014, les Marocains participent à la septième édition. Celle-ci a débuté dimanche dernier. Alors que cette opération nationale est en cours, beaucoup se demandent comment elle se déroulera concrètement ? Et quelles informations seront précisément collectées par les enquêteurs ? Pour répondre à ces préoccupations, il est important de bien comprendre le processus de recensement mis en place. Il est tout aussi important de connaître la nature des données qui seront recueillies.
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À quoi faut-il s’attendre ?
Les agents recenseurs se présenteront directement aux domiciles des citoyens pour mener à bien leur mission. Contrairement à certaines appréhensions, il est important de souligner que les enquêteurs ne demanderont ni pièces d’identité ni justificatifs pour corroborer les informations fournies. Cette approche repose sur la confiance accordée aux citoyens, en misant sur la véracité et la transparence de leurs réponses.
En effet, deux types de questionnaires ont été élaborés pour cette édition du recensement. Chacun est destiné à un échantillon différent de la population. Le premier questionnaire, relativement succinct, sera soumis à 80% des foyers marocains. Ce questionnaire se concentre sur des informations démographiques de base, mais cruciales pour dresser un tableau précis de la population marocaine. Il contient des questions sur la structure familiale, en demandant par exemple la relation de chaque membre du foyer avec le chef de famille, le sexe et la nationalité de chaque individu, ainsi que des informations relatives à l’état civil, comme l’enregistrement sur le registre de l’État civil, la date et le lieu de naissance.
Ce premier questionnaire ne se limite pas aux seules données démographiques. Il comprend également des questions sur des phénomènes démographiques importants, mais moins fréquents. Il s’agit entre autres de la migration internationale et la mortalité.
Par ailleurs, les enquêteurs s’intéresseront à l’accessibilité des services sociaux essentiels. Les citoyens seront invités à préciser la proximité de leur domicile par rapport à des infrastructures telles que les écoles, les collèges et les centres de santé. Cette évaluation de l’accessibilité vise à fournir un aperçu précis des services de base disponibles pour la population. Ce qui pourrait orienter les futures politiques publiques en matière d’infrastructure et de services sociaux.
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Protection sociale, technologies et environnement
Le second questionnaire, quant à lui, est beaucoup plus détaillé. Il sera proposé à un échantillon de 20% des ménages, choisis de manière aléatoire. En plus des informations demandées dans le premier questionnaire, ce second volet aborde des sujets plus spécifiques et contemporains. Ceux-ci reflètent les préoccupations actuelles de la société marocaine. Parmi les thèmes couverts, on trouve la protection sociale, l’utilisation des technologies de l’information et de la communication, ainsi que des questions relatives à l’environnement.
Les enquêteurs poseront également des questions sur la couverture médicale des membres du ménage, le niveau scolaire atteint par chaque individu, la nature des établissements d’enseignement fréquentés (qu’ils soient publics ou privés), ainsi que les diplômes obtenus. L’accès aux nouvelles technologies, comme la disponibilité d’une connexion internet, d’un ordinateur ou de téléphones, est un autre point d’intérêt abordé par ce questionnaire.
Un autre aspect important du second questionnaire concerne l’activité professionnelle des membres du ménage. Les citoyens seront interrogés sur leur emploi, la nature de l’établissement employeur du chef de famille, et les secteurs d’activité dans lesquels ils évoluent. En parallèle, le recensement abordera également les conditions de logement. Les enquêteurs collecteront des informations sur le type de logement, le nombre de pièces occupées, la possession d’équipements domestiques, ainsi que le raccordement aux réseaux essentiels tels que l’électricité et l’eau potable. L’utilisation des énergies renouvelables fait aussi partie des données collectées.
À noter enfin que, contrairement à ce que certains pourraient penser, le recensement n’inclut pas de questions relatives aux revenus ou aux salaires des ménages. Aussi, les agents recenseurs ne vous poseront jamais de questions sur vos coordonnées bancaires. Attention donc aux éventuels escrocs et sachez que les agents employés pour mener cette mission ont un badge officiel qu’ils vous présenteront quand ils sonneront à votre domicile.
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