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Sous la conduite du roi Mohammed VI, le Maroc s’est engagé résolument dans une refonte majeure des piliers de son État social. Cette initiative vise à consolider les droits économiques et sociaux des citoyens, marquant ainsi un cap irréversible dans l’évolution du pays. L’année écoulée a été le théâtre de progrès significatifs dans la concrétisation de programmes à vocation sociale, mettant en avant des initiatives phares tels que le programme d’aide sociale directe, la protection sociale et le soutien au logement. Ces mécanismes essentiels garantissent à chaque citoyen une qualité de vie décente, favorisant leur participation active dans la dynamique de développement du pays.
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Lutte contre la précarité
Le lancement prochain du programme d’aide sociale directe s’inscrit dans une série de projets à impact social fort. Son objectif est de renforcer les dispositifs étatiques pour préserver la dignité des citoyens et lutter contre la précarité. Ce programme érige un rempart social en garantissant un soutien financier minimal de 500 DH par mois à chaque famille, indépendamment de sa composition. L’engagement financier colossal de 25 milliards de DH (MMDH) pour 2024 et de 29 MMDH pour 2026 témoigne de l’importance cruciale de ce programme. Son dessein est d’améliorer le pouvoir d’achat des citoyens, avec des retombées positives sur l’économie nationale.
Dans la même optique, le projet d’élargissement de la protection sociale est en cours de déploiement, suivant les hautes orientations royales visant à offrir un accès équitable aux services médicaux et sociaux à tous les citoyens. Cette initiative incarne la volonté de protéger les plus vulnérables et d’assurer des opportunités égales pour tous, considérant l’accès universel à la couverture médicale comme un pilier de l’État social.
Cette réforme du système national de santé vise à moderniser la gouvernance, renforcer la régulation des acteurs, valoriser les ressources humaines et numériser le système de santé pour une collecte et un traitement efficaces des données médicales.
Parallèlement, le Maroc s’attèle à mettre en place un ambitieux programme d’aide au logement, répondant aux directives royales. Ce projet vise à renforcer l’accès des citoyens à un logement décent, soutenant ainsi le pouvoir d’achat des ménages par une assistance financière directe à l’acquisition de biens immobiliers.
Ce plan, couvrant la période 2024-2028, cible les Marocains résidant au pays ou à l’étranger, n’ayant pas encore été propriétaires au Maroc ni bénéficiaires d’aides antérieures au logement. Son objectif premier est de faciliter l’accès au logement pour les classes à revenus modestes et moyens, tout en réduisant le déficit en logements.
Cette série de réformes témoigne de l’engagement du Maroc à consolider son État social, plaçant la structure familiale au cœur de sa politique sociale pour promouvoir la justice et préserver la dignité de ses citoyens.
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Réussites royales
Le séisme d’Al Haouz a démontré l’efficacité de l’État face à une crise majeure. Si la gestion gouvernementale a été critiquée, le pilotage royal s’est illustré par une planification, une efficacité et une solidarité remarquables. Cela s’est manifesté par une série de mesures d’urgence en faveur des catégories vulnérables et les plus touchées, avec le lancement d’un plan de reconstruction dans les zones sinistrées.
Des événements clés ont marqué l’année et sont susceptibles, selon certains, d’avoir des retombées positives à l’avenir. Parmi ceux-ci figure la candidature conjointe du Maroc, de l’Espagne et du Portugal pour l’organisation de la Coupe du Monde 2030. Cette candidature illustre la transformation du Maroc en une destination internationale pour accueillir des événements financiers, économiques, sportifs, culturels, sécuritaires, et bien d’autres encore, comme en témoigne l’accueil par Marrakech des discussions annuelles de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international.
La récente visite historique du Roi aux Émirats arabes unis a également été l’un des moments politiques forts de cette année 2023. Les deux pays ont signé la Déclaration «Vers un partenariat novateur, renouvelé et enraciné» , visant à rehausser les relations entre les deux pays et leur coopération commune vers des horizons plus larges, par le biais de partenariats économiques agissants au service des intérêts suprêmes mutuels et générateurs de progrès et de prospérité pour les deux peuples frères. Plusieurs conventions d’investissement ont été paraphées englobant des projets phares dans les provinces du Sud du Royaume.
En 2023, le Maroc a atteint un taux de succès de 100% dans ses candidatures pour des postes clés au sein d’organisations internationales et régionales. Ce succès remarquable témoigne de la reconnaissance et de la confiance envers la vision globale du Souverain, promouvant un multilatéralisme solidaire face aux défis mondiaux.
Cette dynamique exceptionnelle a permis au Maroc de consolider sa présence au sein de ces organisations en enregistrant 46 candidatures réussies, fruit de campagnes électorales actives menées par le ministère des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidents à l’étranger.
La stratégie proactive du Royaume dans la gestion de ces candidatures, conforme aux priorités diplomatiques définies par le Roi, a abouti à une diversité de postes occupés au sein de 30 organisations différentes. Cette diversification témoigne de la confiance accordée à l’expertise, à l’expérience et aux compétences du Maroc par la communauté internationale.
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Sahara : le soutien grandissant au plan d’autonomie
Le soutien international croissant aux droits légitimes et historiques du Royaume sur son Sahara témoigne une avancée durant les 12 derniers mois. L’approche marocaine dans la résolution du dossier du Sahara gagne en pertinence, avec le soutien massif d’environ une centaine de pays à l’initiative d’autonomie marocaine, la multiplication des Consulats généraux à Laâyoune et à Dakhla, et le refus de la grande majorité des États membres de l’ONU de reconnaître une entité fantoche. Cette dynamique s’accompagne de progrès économiques et sociaux significatifs dans les provinces du Sud, grâce au nouveau modèle de développement initié en 2015.
Faisant preuve de détermination et de conviction, le Maroc a consolidé ses positions au sein des Nations Unies. En octobre dernier, le Conseil de sécurité a adopté la résolution 2703, réaffirmant l’importance de l’initiative d’autonomie comme la seule solution crédible au différend autour du Sahara.
Cette démarche a reçu l’aval de plus d’une centaine de pays à travers le monde, témoignant du respect de la souveraineté nationale et de l’intégrité territoriale du Royaume. Cette reconnaissance s’est manifestée lors des prises de parole de représentants de nombreux pays, groupes régionaux et pétitionnaires lors de la 4ᵉ Commission de l’Assemblée générale des Nations Unies.
Les ambassadeurs et les représentants de délégations ont exprimé leur soutien au processus politique et loué les efforts sérieux du Maroc en faveur du plan d’autonomie, soulignant également la dynamique de développement florissante observée dans le Sahara marocain.
La résolution du Conseil de sécurité a réitéré la nécessité d’une solution politique, réaliste, durable et de compromis pour la question du Sahara, enterrant ainsi définitivement l’idée d’un référendum soutenue par l’Algérie et le Polisario.
Elle a aussi désigné clairement les acteurs du processus politique, soulignant leur responsabilité dans la recherche d’une solution définitive pour ce différend régional. L’Algérie a été mentionnée à plusieurs reprises, confirmant son rôle central dans ce conflit artificiel.
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Rôle prépondérant du Royaume au sein de l’UA
En cette fin d’année 2023, le Maroc a brillé par sa présence remarquable au sein de l’Union africaine (UA), renforçant sa position de choix et sa crédibilité au sein de cette organisation panafricaine, confirmant son engagement constant envers l’action collective africaine.
L’implication significative du Maroc lors du 36ᵉ Sommet de l’UA et lors de la 2ᵉ conférence des chefs d’État et de gouvernement de la Commission climatique pour la région du Sahel en février à Addis-Abeba témoigne du rôle constructif du Royaume dans la défense d’une action africaine unie.
Le Maroc a également soutenu la réforme institutionnelle de l’UA, promouvant une approche globale pour le développement, la paix et la stabilité en Afrique, tout en insistant sur l’inclusivité, la transparence et la participation dans ce processus.
En marge du 36ᵉ Sommet de l’UA, le Maroc a créé un Groupe des Amis sur les défis croisés des changements climatiques et de l’Agenda Femmes, Paix, et Sécurité, mettant en avant un dialogue sur ces enjeux avec des représentants de plusieurs pays africains et européens ainsi que des organisations internationales.
La présence constante et la place de choix du Maroc au sein de l’UA ont été soulignées dans le rapport annuel des activités de l’organisation pour l’année 2022, confirmant le rôle actif du Royaume dans divers organes de l’Union et sa contribution positive au sein du Conseil de paix et de sécurité (CPS) ainsi que d’autres comités spécialisés.
Ces multiples implications du Maroc au sein de l’UA témoignent de la confiance accordée au Royaume par les États membres et de son engagement à promouvoir la paix, la sécurité et le développement sur le continent africain.
Le 6 novembre dernier, le roi Mohammed VI a consacré la réorientation stratégique du Royaume vers son versant atlantique. L’Initiative internationale du Roi pour favoriser l’accès des pays du Sahel à l’Océan Atlantique est «la promesse d’un tournant stratégique pour nos pays», a souligné, samedi à Marrakech, le chef de la diplomatie marocaine, Nasser Bourita. Pour le Souverain, le Sahel n’est pas –et n’a jamais été– une région comme une autre, encore moins une simple aire de transition entre l’Afrique du Nord et l’Afrique sub-Saharienne. La seconde conviction de ce triptyque est que le Roi a toujours cru au potentiel des pays du Sahel, a-t-il fait remarquer. «Là où beaucoup voient des problèmes, Sa Majesté le Roi voit des opportunités. Là où d’aucuns parlent de désespoir, Sa Majesté le Roi décèle le potentiel et là où certains optent pour des solutions de facilité, Sa Majesté le Roi préconise les traitements de fonds pour développer des solutions réelles», a indiqué Bourita.
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L’exécutif sous le feu des critiques
La manière dont le gouvernement a géré les problèmes sociaux a été l’objet de débats, de critiques et d’observations. Certains ont jugé ses actions lentes et manquant d’audace, particulièrement en l’absence de décisions majeures telles que la révision de l’impôt sur le revenu, la suspension des taxes ou des frais sur l’importation de carburants pour améliorer le pouvoir d’achat des citoyens. D’autres estiment que sans les mesures annoncées par le gouvernement pour limiter ses dépenses, telles que le soutien aux conducteurs professionnels en carburant et l’aide aux agriculteurs pour l’achat de semences et de fourrage pour faire face aux conséquences de la sécheresse, la situation aurait été bien pire.
Plusieurs mouvements sociaux ont marqué cette année 2023 et auront des répercussions persistantes l’année prochaine, notamment les grèves continues des enseignants. Si les prémices d’un dénouement de cette crise sans précédent sont perceptibles, le spectre d’une année blanche avait hanté les élèves et leurs parents pendant plusieurs mois. Si le gouvernement a fait l’effort de débloquer 9 MMDH pour pouvoir honorer son engagement d’augmenter les salaires des enseignants de 1.500 DH, sa gestion de ce dossier et du fameux statut unifié laisse à désirer.
D’ailleurs, le gouvernement Akhannouch n’a pas la cote au sein de la population. Une étude menée par le Centre marocain pour la citoyenneté (CMC) avait dévoilé un profond désenchantement des citoyens quant au travail du gouvernement. Le sondage avait révélé une insatisfaction massive à l’égard de la gestion gouvernementale concernant la hausse des prix des carburants, avec plus de 95% des Marocains mécontents.
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Si les actions étatiques supervisées par le Souverain sont frappées du sceau de la réussite, celles du gouvernement Akhannouch sont loin de satisfaire l’opinion publique. La majorité composée du Rassemblement national des indépendants (RNI), du Parti authenticité et modernité (PAM) et du Parti de l’Istiqlal (PI) semble s’effriter. D’ailleurs, si l’année 2023 se termine de façon agitée pour l’exécutif, 2024 annoncera sans doute des changements. Des sources médiatiques assurent que le RNI a déjà établi sa liste de ministrables vue d’un remaniement. Deux ministres du RNI auraient eux-mêmes demandé d’être démis de leurs fonctions. À suivre.
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