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La rentrée universitaire 2023-2024 se présente sous de bons auspices. Elle sera marquée par la mise en œuvre de nombreuses réformes en conformité avec le plan visant à accélérer la transformation du secteur de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation, connu sous le nom de Pacte ESRI 2030.
Lors d’une conférence de presse tenue le mercredi 20 septembre à Rabat, le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation, Abdellatif Miraoui, a présenté les différentes données et nouveautés de cette rentrée universitaire qui a démarré le lundi 11 septembre sous le signe de « La capacitation, l’excellence et l’innovation ».
Selon le ministre, cette nouvelle rentrée se caractérise par la mise en place opérationnelle de plusieurs projets prioritaires du Pacte ESRI-2030. Ces projets concernent les aspects pédagogiques, scientifiques et de gouvernance, contribuant ainsi à la transformation de l’université marocaine.
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1,3 million d’étudiants
Le ministre a noté une augmentation de 6,8% de l’effectif total des étudiants, atteignant ainsi 1,3 million d’étudiants, dont 94% sont issus du système public. Il a également annoncé l’augmentation du nombre d’étudiants dans les établissements à accès limité, en vue de soutenir la mise en œuvre de projets prioritaires, notamment le programme de formation des ingénieurs et des cadres administratifs et techniques, ainsi que le programme de formation de 10.000 assistants sociaux.
Cette rentrée universitaire verra aussi l’introduction de nouvelles initiatives visant à renforcer l’interaction entre le marché du travail, les opérateurs socio-économiques et le rôle de l’université. Cela se traduit par l’extension et la diversification des filières de formation du cycle de licence, passant de 570 filières accréditées à 1.037 filières actuelles.
En outre, le ministre a assuré que la mise en place d’un nouveau système d’inscription permettra aux étudiants d’obtenir rapidement tous les documents nécessaires.
En ce qui concerne le nouveau modèle pédagogique du cycle de licence, des améliorations seront apportées, notamment l’optimisation des parcours de formation, l’introduction de modules de power-skills pour impulser les capacités transversales et digitales des étudiants, la certification en langues étrangères, le renforcement des programmes de mobilité nationale et internationale, ainsi que l’introduction du système des crédits. De plus, des activités para-universitaires liées à la culture, à l’art, au sport et au volontariat seront intégrées au programme de formation, accompagnées par l’introduction de l’annexe du diplôme.
Nouveaux parcours d’excellence
La rentrée universitaire 2023-2024 verra également le lancement de nouveaux parcours d’excellence à partir du niveau Bac+2 dans les facultés à accès ouvert. Pour ce faire, 63 centres d’excellence seront créés. Ces centres affichent une forte attractivité avec un grand nombre de candidatures, soit 66.000 pour 18.730 places pédagogiques disponibles, a relevé le ministre.
Dans le domaine de la recherche scientifique et de l’innovation, le chef du département a annoncé le lancement du programme de formation de 1.000 doctorants-moniteurs de nouvelle génération, dédiés à la recherche scientifique et impliqués dans l’encadrement pédagogique, qui bénéficieront d’une rémunération mensuelle de 7.000 DH net.
De plus, cette rentrée universitaire sera marquée par le démarrage de trois instituts thématiques de recherche, en l’occurrence l’ITR eau, l’ITR biotechnologies et l’ITR intelligence artificielle. Le ministre a aussi noté la création de trois nouvelles cités d’innovation qui s’ajouteront aux six déjà établies, en vue de valoriser les résultats de la recherche scientifique.
Par ailleurs, dans le cadre de l’accélération de la transition numérique de l’écosystème de l’ESRI, plusieurs dispositifs seront déployés au cours de l’année universitaire 2023-2024, y compris le lancement de nouvelles plateformes digitales pour la gestion du parcours académique des étudiants et l’équivalence des diplômes.
Du côté de l’appui social, Miraoui a souligné l’augmentation de la capacité d’accueil des cités universitaires de 5.520 lits supplémentaires et une extension de la couverture de l’AMO à 600.000 bénéficiaires.
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Séisme d’Al-Haouz : moult mesures pour accompagner les étudiants sinistrés
Abdellatif Miraoui a annoncé la mise en place d’une série de mesures conformément aux directives du roi Mohammed VI pour soutenir les étudiants universitaires touchés par le séisme d’Al Haouz. Suite à une réunion d’urgence tenue le dimanche 10 septembre, une note ministérielle a été publiée en concertation avec tous les présidents d’universités, pour alléger la situation des étudiants originaires des régions sinistrées et mobiliser toutes les composantes du système d’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation en leur faveur.
Cette note ministérielle prévoit une flexibilité dans les délais d’inscription et simplifie les procédures administratives ainsi que les documents requis pour l’inscription des étudiants concernés, en particulier aux universités Ibn Zohr d’Agadir et Cadi Ayyad de Marrakech, ainsi que dans d’autres établissements universitaires.
S’agissant des concours d’admission aux programmes de Master et de doctorat, ainsi que les concours de recrutement administratif et professoral, ils ont été reportés d’une semaine pour permettre aux établissements universitaires d’évaluer la situation des étudiants affectés et de s’adapter en conséquence, a fait savoir Miraoui.
De même, une priorité a été accordée aux étudiants originaires des régions touchées pour l’octroi des bourses universitaires, des services d’hébergement et de restauration en coordination avec l’Office national des œuvres universitaires, sociales et culturelles (ONOUSC). L’objectif est de collaborer avec cette catégorie d’étudiants et de leur fournir un soutien sur le plan régional pour leurs conditions d’hébergement.
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En outre, des directives ont été émises pour offrir un soutien psychologique et faciliter l’accès des étudiants touchés aux services de centres d’écoute et de soutien psychologique disponibles dans les universités. Le ministre a également souligné la mobilisation d’équipes pédagogiques et administratives, ainsi que la création de cellules de crise pour accompagner ces étudiants et garantir la mise en œuvre efficace des mesures en leur faveur.
Enfin, le responsable gouvernemental a lancé un appel à la solidarité entre les établissements universitaires pour soutenir les universités de Cadi Ayyad et d’Ibn Zohr, tout en encourageant l’organisation de campagnes de don de sang dans différents établissements d’enseignement supérieur.
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