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Rentrée scolaire : une série de nouveautés pour améliorer la qualité de l’école publique

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Établissement scolaire © MAP

La rentrée scolaire 2023/2024 au Maroc s’annonce riche en nouveautés et en initiatives destinées à améliorer le système éducatif du pays. Le gouvernement, conscient de l’importance de l’éducation pour le développement national, a mis en place un ensemble de réformes et de projets pour garantir une éducation de qualité à tous les élèves. Zoom sur les principales nouveautés exposées mardi par le ministre de l’Education nationale, du Préscolaire et des Sports.

La rentrée scolaire 2023-2024 apporte son lot de changements pour les élèves et les enseignants. Lors d’un point de presse, tenu mardi à Rabat et consacré à la présentation des données et des nouveautés de la nouvelle rentrée scolaire, le ministre de l’Éducation nationale, du Préscolaire et des Sports, Chakib Benmoussa, a souligné que la nouvelle année scolaire revêt une importance capitale dans le processus de transformation de l’école publique. L’objectif de cette transformation est de favoriser le plein épanouissement des élèves sur les plans académique, social et professionnel.

Le chef du département a mis en avant la mise en œuvre de multiples projets et mesures structurantes qui ont été élaborés de manière méthodique et opérationnelle au cours des deux années scolaires précédentes, en suivant une approche de co-construction. Ces initiatives comprennent de nouveaux projets pilotes, la formation des acteurs éducatifs, ainsi que l’allocation de ressources matérielles et logistiques. Il a également insisté sur l’importance d’une gouvernance efficace pour mettre en place ces réformes, en mettant l’accent sur l’expérimentation préalable et l’évaluation continue pour garantir leur succès.

Lire aussi : Rentrée scolaire 2023-2024 : quelles nouveautés ?

Huit millions d’élèves rejoignent les bancs de l’école

Benmoussa a annoncé que près de huit millions d’élèves ont fait leur rentrée scolaire lundi, que ce soit dans le secteur public ou privé. Il a précisé que sa tutelle a pris toutes les mesures nécessaires pour garantir une offre éducative complète, comprenant des infrastructures, des équipements, un soutien social, des ressources humaines et une organisation pédagogique. En outre, il a mentionné que des visites sur le terrain et des inspections ont été effectuées dans plusieurs établissements éducatifs afin d’évaluer les préparatifs de la rentrée scolaire et le progrès des chantiers de réforme.

De plus, le ministre a souligné que cette nouvelle année scolaire s’inscrit dans la continuité des directives royales visant à réformer l’éducation au Maroc. Ces directives ont servi de base à l’élaboration de la loi-cadre n° 51.17 relative au système d’éducation, de formation et de recherche scientifique. Il a noté que cette loi définit les priorités du programme gouvernemental en matière d’éducation, en mettant l’accent sur l’ouverture, le développement des compétences de base et la réduction du décrochage scolaire.

Le ministre a ainsi appelé tous les acteurs et partenaires à s’engager pleinement dans cette dynamique de transformation initiée par la nouvelle année scolaire. L’objectif est d’améliorer la qualité de l’éducation publique de manière à ce qu’elle contribue efficacement à l’acquisition de compétences académiques et intellectuelles, au développement du capital humain et à l’intégration économique, sociale et culturelle.

Lire aussi : Enseignement : une nouvelle année, un nouveau départ ?

Accélérer le rythme des réformes

Lors de la conférence de presse de mardi, Chakib Benmoussa a souligné que l’objectif central de l’année scolaire 2023-2024 est d’accélérer le rythme des réformes au sein des classes. Cela se fera grâce à une approche qui encourage l’indépendance des acteurs de terrain et favorise la prise d’initiative. Le ministre a expliqué que l’accent sera mis sur plusieurs points essentiels, notamment la fourniture d’un enseignement primaire de qualité et gratuit, l’amélioration des programmes et des méthodes d’enseignement, ainsi que la garantie de la participation active des enseignants à la transformation de l’école publique.

En ce qui concerne les élèves, le ministre a souligné l’importance de l’enseignement primaire dans le développement des compétences des enfants. Il a mis en avant les efforts du ministère pour améliorer les services de l’enseignement primaire en promouvant un «modèle innovant» basé sur l’implication d’associations locales dans la gestion de ce niveau d’enseignement.

Benmoussa a également noté une augmentation de 11% des inscriptions dans l’enseignement primaire public lors de la rentrée scolaire 2022/2023, avec la création de 4.400 nouvelles classes et la formation de 9.000 éducateurs et éducatrices en 2022. Pour la rentrée en cours, il prévoit une augmentation de 15% des inscriptions dans l’enseignement primaire public, la création de 4.700 nouvelles classes, le recrutement de 6.000 éducateurs et éducatrices, ainsi que la formation de plus de 7.000 autres.

Le responsable a aussi mentionné la mise en place d’un soutien scolaire basé sur l’approche « Teaching at the right level » (TaRL), qui a bénéficié à 17.000 élèves au cours de l’année scolaire précédente. De plus, 157 inspecteurs pédagogiques ont été formés à l’approche de « l’enseignement explicite », et le contenu des manuels scolaires de référence a été développé.

Lire aussi : Benmoussa : l’appui social, pilier de la lutte contre le décrochage scolaire

400.000 élèves bénéficieront d’un soutien scolaire en 2023/2024

Au cours de la nouvelle année scolaire, près de 400.000 élèves bénéficieront d’un soutien scolaire, de nouvelles méthodes d’enseignement des langues, de l’expansion de l’enseignement de la langue amazighe à l’école primaire, et de la mise en place d’un comité permanent pour le renouvellement et l’adaptation des programmes scolaires, ainsi que d’une méthodologie transparente pour le suivi et l’évaluation des élèves.

En parallèle, Benmoussa a signalé le lancement d’une nouvelle initiative appelée « institutions de leadership » dans 628 établissements publics primaires. Ces institutions doivent répondre à quatre caractéristiques fondamentales : l’enseignement selon l’approche TaRL, l’enseignement selon l’approche de l’enseignant spécialisé, l’application des pratiques ayant montré un impact positif sur l’apprentissage et l’obtention du label de qualité qui donne à l’établissement le droit à une compensation individuelle de 10.000 DH.

En ce qui concerne les enseignants, le ministre a noté les efforts visant à les motiver en tant qu’acteurs du changement au sein de l’école publique. Il a mentionné la signature d’un accord entre le gouvernement et les centrales syndicales éducatives les plus représentatives. Cet accord vise à améliorer les conditions des enseignants, avec près de 140.000 cadres académiques qui seront inclus dans le système unifié des employés du secteur, ce qui leur donnera droit à la promotion.

Enfin, s’agissant des établissements scolaires, le ministre a présenté des données relatives à la réhabilitation et à l’équipement de ces institutions, ainsi qu’au sport scolaire. Cela comprend la réhabilitation totale de 2.500 établissements éducatifs, l’approbation de 237 nouvelles institutions, l’équipement de 13.000 salles de classe avec du matériel d’affichage numérique, la création d’associations sportives scolaires, ainsi que la participation à des événements sportifs mondiaux et continentaux.

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