Image d’illustration. © DR
Comme chaque année, les parents d’élèves iront bientôt envahir les librairies, pour se procurer les manuels et autres fournitures scolaires. Cet exercice, s’il est habituel, les met en permanence face au dilemme des dépenses exagérées et des listes «interminables» de fournitures scolaires.
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L’appréhension et l’inquiétude secouent les familles marocaines, en particulier celles à faible revenu. Cahiers, stylos, crayons, sacs à dos, sans parler de l’habillement… Elles peuvent, en effet, trouver difficile de couvrir les coûts associés à la rentrée scolaire. Certes, les aides mises en place par le gouvernement atténuent certaines de ces difficultés, ces mesures ne peuvent pour autant pas toujours répondre aux besoins de toutes les familles.
«Un million de cartables» pour le rural
En effet, le gouvernement marocain a mis en place diverses mesures pour soutenir les familles, surtout les moins nantis, à couvrir les coûts de l’achat de fournitures, manuels et livres scolaires. Mais sont-elles suffisantes ?
«La scolarisation de cette année semble être débarrassée d’un bon nombre des problèmes dont elle a souffert l’an passé», a déclaré à Hespress, Abdelaziz Kawtar, président du Conseil d’administration de l’Association marocaine des libraires. L’interlocuteur d’Hespress a noté que le nombre de bénéficiaires de l’Initiative Royale «Un million de cartables» devraient toucher plus de 3,4 millions d’élèves, pour la plupart issus des zones rurales.
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Les écarts entre les zones urbaines et rurales peuvent, en effet, influencer la disponibilité des ressources nécessaires pour une rentrée scolaire idoine. D’où le désarroi des familles.
Cette année paraîtrait être caractérisée par «l’absence de friction entre les libraires et la tutelle, après les déclarations du ministre de l’Éducation nationale, du Préscolaire et des Sports, Chakib Benmoussa et de l’Association des éditeurs sur la fourniture de cours de manière adéquate et la non-augmentation de leurs prix», a affirmé Kawtar, soulignant l’impact positif et sur les citoyens et sur les professionnels.
Les écarts entre privé et public persistent
En effet, le ministère n’a émis aucune note de service pour modifier les manuels scolaires à la prochaine saison scolaire. Des inquiétudes demeurent cependant quant à «la modification au niveau des cours de l’enseignement privé» d’où des risques de difficultés financières supplémentaires pour les citoyens, librairies et autres éditeurs. Car les exigences des établissements d’enseignement privés en termes de fournitures dépassent de loin celles des écoles publiques.
Abdelaziz Kawtar a par ailleurs indiqué que les prix des livres sont en «baisse relative de 10% généralement par rapport à ceux de l’année scolaire 2022-2023 dans l’enseignement public». Cela dit, «des problèmes persistent dans le privé, avec les changements affectant le contenu ou le format des cours tous les deux ans, d’où des répercussions que devront subir les professionnels et les citoyens en termes de stocks et de prix» souligne le président de l’AML.
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Un fait confirmé par un libraire contacté par Hespress. «La plupart des programmes des écoles ministérielles de l’enseignement public n’ont subi aucune modification significative, que ce soit en termes de contenu ou de prix», a-t-il affirmé. Et de faire remarquer que «certains manuels, et des cours d’enseignement privé spécialement importés, ont subi des changements de prix». Il a en outre souligné «le taux d’augmentation des prix de certains d’entre eux varient entre 5% et 10%», pour ce qui est de la nouvelle saison scolaire.
Les prix des livres et des fournitures scolaires au Maroc sont fixés conformément à la loi sur la liberté des prix et la concurrence, «à l’exception de certains livres dont les prix sont réglementés pour la vente au public par le ministère», a déclaré Ouadie Madih, président de la Fédération nationale des associations du consommateur (FNAC).
Et de noter que la Fédération «et ses affiliées réparties dans les 12 régions du Royaume» restent vigilantes à travers le réseau national et régional pour veiller au respect de l’application des prix. Madih pointe ainsi quelques faiblesses, «dont la fragilité des mécanismes et des outils de contrôle dans l’application de la loi en tant que protecteur du consommateur et la concurrence loyale».
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