Temps de lecture : 4 minutes
Temps de lecture : 4 minutes
Temps de lecture : 4 minutes
Après trois semaines de congés, les ministres reprennent le chemin de leurs départements respectifs et de la chefferie du gouvernement pour la réunion hebdomadaire du jeudi, présidée par Aziz Akhannouch. Ce dernier a profité également d’une période de repos, même s’il est resté en contact permanent avec son équipe et les hauts responsables. Certains prétendent qu’Akhannouch est parti se ressourcer dans sa région natale à Aguerd Oudad, près de Tafraout. Mais selon l’un de ses proches collaborateurs, il n’en est rien. Akhannouch a pris un break certes, mais n’a pas quitté sa villa.
Polémique autour des voyages à l’étranger
Contrairement à son prédécesseur, Aziz Akhannouch n’a pas publié de circulaire exigeant aux membres de l’exécutif et les différents responsables de passer leurs vacances au Maroc. Mais la morale aurait voulu que les ministres passent leurs vacances sur le territoire national pour encourager le tourisme interne. Dévasté par deux années de pandémie, le secteur touristique panse ses plaies et aurait eu un joli coup de pub avec des séjours des différents membres de l’équipe gouvernementale. Mais que dire de l’escapade estivale de la ministre du Tourisme, Fatim-Zahra Ammor ? Celle qui chapeaute ce secteur clé de l’économie a mis les voiles pour un séjour exotique avec sa famille à Zanzibar (Tanzanie). Les photos de la ministre sont devenues virales et les inconditionnels des réseaux sociaux ont crié au scandale. Le cas de Ammor n’est certainement pas isolé. Plusieurs ministres ont quitté le Maroc en catimini pour s’offrir des vacances à l’étranger.
Absence de proximité
Même absents, les membres du gouvernement doivent rester joignables et mobilisables rapidement en cas d’urgence. Sauf que ni les graves incendies dans le Nord ni l’accident meurtrier non loin de Khouribga n’ont touché nos « dévoués » ministres pour qu’ils interrompent leurs congés annuels. Et c’est là où le bât blesse. Ce gouvernement semble détaché de la réalité et n’interagit pas avec les Marocains, surtout dans les moments difficiles. Le remaniement ministériel et la rencontre à ce sujet entre Aziz Akhannouch et le conseiller royal, Fouad Ali El Himma, évoqués il y a quelques jours par Jeune Afrique, mettent les membres de l’exécutif sous pression. Au-delà des deux noms qui ont été cités comme partants, cette information peut faire office d’un ballon d’essai, surtout que l’arrivée des secrétaires d’État, annoncée lors de la nomination du gouvernement Akhannouch, se fait toujours attendre.
Lire aussi : Bilan de la majorité : un satisfecit qui soulève des questions
Dossiers de la rentrée
Pour sa rentrée, le gouvernement Akhannouch a du pain sur la planche. L’exécutif doit se pencher sur deux dossiers cruciaux en urgence, à savoir la sécheresse qui frappe le Maroc et déclarer officiellement le pays en «pénurie d’eau» comme l’ont fait plusieurs pays européens, mais aussi l’inflation galopante qui risque de ruiner les ménages. Les Marocains n’arrivent plus à subvenir à leurs besoins essentiels et plusieurs parents ne voient pas comment couvrir les frais liés à la rentrée scolaire.
Les grandes lignes de la note de cadrage du projet de loi de Finances 2023, qui insistent sur la notion de « l’État social » avec la poursuite des chantiers déjà lancés tels que la généralisation de la protection sociale et la réforme de la santé et de l’éducation, doivent donner lieu à des actions concrètes. Si Aziz Akhannouch veut lutter contre les inégalités sociales et territoriales, il pourrait commencer par «déclarer solennellement renoncer personnellement, durant la totalité de son mandat, à la perception de tous dividendes des entreprises de distribution du groupe Afriquia et verser ce « manque à gagner » dans un fonds public». Cette proposition a été faite il y a quelques semaines par Ali Bouabid, délégué général de la Fondation Abderrahim Bouabid, dans une tribune publiée il y a quelques semaines sur le site Ledesk.ma. À bon entendeur !
Lire aussi : PLF 2023 : ce qu’il faut retenir de la note de cadrage de Aziz Akhannouch
Temps de lecture : 4 minutes
Une rentrée gouvernementale sous haute tensionLa prochaine rentrée gouvernementale devra démarrer sur les chapeaux de roues. Pour donner le ton, le secteur de la justice a lancé un appel… |
Sahara : avec le soutien français, le Maroc s’offre une nouvelle victoire diplomatiqueLa déclaration du président français Emmanuel Macron, affirmant que l'avenir du Sahara s'inscrit dans le cadre de la souveraineté marocaine,… |
Discours du Trône : une gestion hydrique efficace et un engagement soutenu pour la PalestinePour le 25e anniversaire de la fête du Trône, le roi Mohammed VI a consacré son discours à deux sujets touchant de près les Marocains. Tout … |
Sahara : que cache la colère de l’Algérie contre la France ?L'Algérie a réagi avec véhémence à la décision de la France de soutenir le plan d'autonomie marocain pour le Sahara, qualifiant cette positi… |
Urbanisme et habitat : le grand dessein de Aziz AkhannouchLe chef du gouvernement a récemment réitéré l'engagement du gouvernement envers une refonte radicale de l'urbanisme et de l'habitat, lors d'… |
Sahara : mais à quoi joue la France ?Pour les Marocains, c’est une question réglée. Pour la plus grande partie du monde, aussi. Mais pour la France, pourtant «allié» de longue d… |
Réformes sociales : équité ou illusion ?La récente initiative du chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, visant à réformer le droit de grève et les régimes de retraite a suscité un … |
RGPH 2024 : les instructions du Roi à AkhannouchDans une lettre adressée au chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, au sujet du 7ᵉ RGPH, le Roi a indiqué que le renouvellement périodique de… |