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Le ministre de l’Éducation nationale, du Préscolaire et des Sports, Chakib Benmoussa, est intervenu, lundi 17 avril, à la Chambre des représentants. Il a été interpellé sur « le renforcement de la scolarisation de rattrapage dans le cadre de la deuxième chance », « l’amélioration de la qualité de travail des cadres pédagogiques en milieu rural », « les programmes d’aide sociale », ainsi que sur « le chantier de la transformation digitale au département de l’éducation nationale ». En réponse à ces questions, le ministre a mis en exergue une batterie de mesures adoptées par la tutelle.
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16.000 bénéficiaires des centres de la deuxième chance
Le ministre a indiqué que dans le cadre de la mise en œuvre des projets de la feuille de route 2022-2026 pour la lutte contre le décrochage scolaire, environ 16.000 élèves ont bénéficié de la scolarisation de rattrapage dans les centres de la deuxième chance, dont ceux de nouvelle génération. Aussi, il a souligné que les programmes de scolarisation de rattrapage ont permis de donner une nouvelle opportunité à quelque 12.000 jeunes dans les 600 classes de la deuxième chance.
En outre, 14.000 jeunes ont poursuivi leur formation au sein des centres de la deuxième chance-nouvelle génération, dont le nombre a atteint 181 cette saison, avec la création de 32 centres supplémentaires, a-t-il ajouté.
Le responsable a, également, précisé que son département vise à élargir le champ d’intervention des centres, eu égard au rôle important qu’ils remplissent. Il a noté que la tutelle œuvre à résoudre les problèmes posés au sein des classes, ainsi que les difficultés de nombreux élèves relatives notamment aux lacunes d’apprentissage.
À ce propos, il a cité le programme de soutien scolaire (TARL) relatif à l’enseignement selon le niveau, qui vise à résoudre les lacunes des apprentissages. Ce programme a bénéficié, selon le ministre, à 15.000 élèves dans 250 écoles primaires.
Par ailleurs, Benmoussa a relevé que son département travaille sur plusieurs axes concernant les cadres pédagogiques en milieu rural, y compris le recrutement régional en tant que choix stratégique contribuant à la stabilité des ressources humaines dans chaque région. Quant aux résultats du mouvement national de mutation, ils seront annoncés début mai prochain, a-t-il noté.
De plus, il a indiqué que le ministère œuvre à améliorer les conditions de travail dans les zones rurales, à l’élargissement du réseau des écoles communales pour regrouper un nombre des sections, tout en fournissant des services intégrés au sein de ces établissements, contribuant à l’amélioration des conditions de travail des enseignants. La tutelle veille également, selon le ministre, à améliorer le service de transport et à garantir un logement décent dans certaines zones enclavées.
S’agissant du nouveau statut des enseignants, Benmoussa a fait savoir que le ministère travaille sur l’élaboration du projet de loi avant son examen avec les syndicats les plus représentatifs. Ce texte devrait résoudre de nombreux problèmes et apporter de nouvelles incitations garantissant la stabilité et, ainsi, la qualité de l’enseignement, a-t-il estimé.
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Hausse du nombre de bénéficiaires de l’initiative « Un million de cartables »
Devant les députés, Chakib Benmoussa a annoncé que le nombre de bénéficiaires de l’initiative royale « Un million de cartables » a connu, durant la saison scolaire actuelle, une hausse de 3%, pour atteindre 4.700.000 élèves. Aussi, il a indiqué que le coût total de cette initiative s’élève à près de 550 millions de DH (MDH).
Durant la saison scolaire, l’exécutif a apporté un appui financier aux éditeurs, estimé à près de 94 MDH, pour garantir l’approvisionnement en manuels scolaires et ainsi éviter une hausse des prix, malgré le coût élevé du papier, a-t-il précisé.
Concernant le programme « Tayssir » de transferts monétaires conditionnés, le ministre a souligné qu’il cible environ 2.030.000 élèves, pour un coût estimé à 2,6 milliards de DH. Il a noté que la qualité des services de ce programme a été améliorée grâce à un accord avec la Caisse nationale de retraites et d’assurances (CNRA) pour le décaissement de l’aide « Tayssir ». Quant au transfert monétaire pour la saison scolaire actuelle, il aura lieu, selon le ministre, la semaine prochaine.
S’agissant de l’alimentation dans les internats et cantines scolaires, Benmoussa a relevé qu’une évaluation de cette opération sera menée en plus d’un examen de l’impact de ses résultats en vue d’améliorer l’opération d’alimentation.
Le chef du département a, par ailleurs, indiqué que le transport scolaire a connu une hausse de ses bénéficiaires, qui ont atteint 460.000 élèves, soit un bond de près de 5%. Grâce aux efforts déployés, le parc de bus scolaires a atteint les 7.430 bus, a-t-il confié.
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Vers la numérisation du système d’éducation et de formation
Sur un autre registre, Chakib Benmoussa a affirmé que le chantier de numérisation du système de l’éducation et de la formation est un pari d’avenir nécessaire pour rendre l’éducation plus efficiente et adéquate à l’édification du capital humain national. Aussi, il a souligné que son département travaille sur quatre principaux axes, compte tenu de l’importance du numérique dans la transformation de l’école publique.
Le premier axe, a-t-il poursuivi, consiste à équiper les établissements scolaires et à les connecter à Internet, en les dotant d’un serveur local et d’un routeur sans fil permettant l’accès aux contenus pédagogiques numériques, même si «le débit fourni ne permet pas de réaliser un enseignement à distance avec la qualité requise».
À cet égard, le chef du département a expliqué que 10.400 établissements ont été équipés de kits multimédias et que la réalisation d’un programme relatif à l’équipement des salles de classe du primaire en projecteurs DataShow et en ordinateurs portables pour les enseignants à l’intérieur des salles a été entamée.
S’agissant du deuxième axe, il est lié au développement des ressources numériques nécessaires pour les langues et l’enseignement des matières scientifiques qui aident les enseignants à donner des cours. Pour le troisième axe, il s’attarde sur la consolidation des pratiques pédagogiques et des formations.
Ainsi, Benmoussa a fait état de l’expérimentation de classes numériques dans 250 établissements collégiaux avec 30.000 élèves lors de cette année scolaire, en vue d’enseigner les matières scientifiques dans les trois niveaux.
La tutelle œuvre également, selon le responsable, pour le renforcement de la programmation informatique « Coding », en l’intégrant dans les cinquième et sixième niveaux de l’enseignement primaire et au tronc commun de l’enseignement secondaire qualifiant.
Enfin, le quatrième axe est lié au renforcement et au développement du système « Massar » de gestion scolaire, pour y inclure de nouvelles composantes et fonctions ouvertes aux élèves, à leurs tuteurs et à tous les acteurs pédagogiques. Le but est d’accompagner les établissements scolaires dans la réalisation de leurs projets et d’assurer un suivi optimal des élèves et une communication avec leurs parents, a soutenu le ministre.
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