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Le ministre de la Santé et de la Protection sociale, Khalid Aït Taleb, est intervenu, lundi 9 janvier, à la Chambre des représentants. Il a été interpellé sur « la gratuité des prestations de santé offertes aux ex-Ramedistes », « la pénurie de certains médicaments », « la réhabilitation et la rénovation du secteur », ainsi que sur »la motivation des professionnels de la santé marocains exerçant à l’étranger en vue de les inciter à retourner au pays ». En réponse à ces questions, le ministre a mis en exergue une batterie de mesures adoptées par la tutelle.
Gratuité des prestations de santé offertes aux ex-Ramedistes
Le ministre a indiqué que «l’opération de transition des citoyens bénéficiant du Régime d’assistance médicale (RAMED) vers l’Assurance maladie obligatoire (AMO) s’est déroulée de manière systématique depuis le 1er décembre 2022». Aussi, il a souligné la gratuité des prestations et des soins de santé offerts aux personnes qui bénéficiaient du RAMED.
De plus, le ministre a expliqué qu’il ne devrait pas y avoir de changement à ce niveau. Il a ainsi relevé que ceux qui bénéficiaient de ces services doivent continuer à en disposer.
«Les données qui ont été transférées de l’Agence nationale de l’assurance maladie (ANAM) à la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) connaissaient certaines lacunes», a-t-il fait remarquer. Il a ajouté que sa tutelle a effectué des correspondances périodiques pour préserver les acquis des citoyens ayant renouvelé leurs précédentes cartes « RAMED ».
Et d’indiquer que le ministère a publié une circulaire exhortant les hôpitaux à poursuivre la gratuité des services aux bénéficiaires du « RAMED » jusqu’à un nouvel ordre.
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La disponibilité des médicaments dépend de plusieurs éléments
Khalid Aït Taleb a affirmé lundi que la disponibilité des médicaments est soumise à l’offre, à la demande et à la conjoncture sur les marchés internationaux.
En outre, il a rappelé la stratégie adoptée par le ministère pour assurer le stock stratégique et le stock de réserve de médicaments. Toutefois, cette démarche «ne signifie pas que le Maroc sera à l’abri de la pénurie de médicaments» en raison de l’augmentation des prix sur le marché international ou de l’absence des matières premières, a-t-il fait remarquer.
Ces facteurs pourraient conduire les entreprises à ne pas importer de produits pharmaceutiques, a-t-il ajouté. Il a ensuite souligné la nécessité de reconsidérer les prix «à un moment où nous connaissons quelques difficultés».
À cet égard, et en réaction au manque de certains médicaments dans les pharmacies marocaines, à l’instar de la morphine, le chef du département a affirmé que ce médicament est produit par deux sociétés au Maroc. L’une produit les injections et l’autre, les comprimés.
Aussi, il a indiqué qu’un million de comprimés de morphine seront distribués à l’échelle nationale. Le but est de répondre aux besoins en produits pharmaceutiques. Pour le « Moscontin 100 mg », il est disponible sur le marché, selon la même source.
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Près d’un milliard de DH alloué annuellement aux volets de la réhabilitation et de la rénovation
Dans le cadre de la réforme du système de santé national, un montant de près d’un milliard de DH (MMDH) sera investi annuellement dans les volets de la réhabilitation et de la rénovation, a indiqué le responsable gouvernemental.
De plus, il a expliqué que dans le cadre de cette réforme, le plan gouvernemental prévoit d’investir 800 millions de DH dans la réhabilitation des centres de soins de santé primaires et 1,7 MMDH dans la réhabilitation et le renouvellement du matériel des centres hospitaliers universitaires.
«Le programme de réforme offre de nouvelles perspectives à même de créer une révolution dans le secteur de la santé», a fait savoir le ministre. «Les investissements que connaitront les hôpitaux seront menés de manière rationnelle dans le cadre de la carte sanitaire régionale», a-t-il souligné.
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Renforcement des infrastructures dans les hôpitaux
Khalid Aït Taleb a mis en avant à la Chambre basse les efforts déployés en faveur du renforcement des infrastructures dans les hôpitaux et de l’augmentation de leur capacité litière.
À ce propos, il a relevé que cette disposition est passée de 22.000 à 28.000 lits depuis le début de l’épidémie de la Covid-19. S’y ajouteront prochainement 3.400 lits prévus dans le budget sectoriel du ministère pour l’exercice financier en cours.
Tout en assurant que de nombreux services hospitaliers ont fait l’objet d’une extension, le chef du département a néanmoins relevé que le problème posé réside principalement dans la disponibilité des ressources humaines.
Par ailleurs, le ministre a assuré que son département examine l’amélioration des conditions de travail dans le domaine médical et son attractivité, de manière à attirer pas moins de 14.000 médecins exerçant à l’étranger et les convaincre de s’installer définitivement ou temporairement dans le pays.
«La problématique ne réside pas dans la motivation des médecins marocains expatriés pour favoriser leur retour au pays, mais surtout dans la manière de stopper leur expatriation et de les inciter ainsi à ne pas céder à la tentation des gros salaires et autres conditions de travail dans les pays d’accueil», a-t-il fait remarquer.
Et de conclure en plaidant pour une motivation des médecins et un renforcement des centres de formation dans le cadre de la régionalisation. L’objectif est de permettre à chaque région d’avoir les moyens d’assurer la formation et ainsi combler le déficit existant sur le plan régional.
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