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Réforme du Code de la famille : ce qu’en pensent les camarades

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Mohamed Nabil Benabdellah présidant la réunion du bureau politique du parti du livre le 1er octobre 2024 © PPS

Le Parti du progrès et du socialisme (PPS) a observé attentivement les développements concernant la révision du Code de la famille, notamment la session de travail dirigée par le Roi, qui a eu lieu le lundi 23 décembre 2024. Cela intervient après que la commission chargée a terminé ses travaux, que le Conseil supérieur des Oulémas a donné son avis sur des questions religieuses et que l’arbitrage royal a aidé à confirmer les orientations proposées.

Dans ce cadre, le PPS félicite la méthode adoptée pour cette réforme, basée sur une consultation large et un dialogue efficace avec divers acteurs politiques, civils et sociaux. Cette approche montre la maturité croissante du pays face à des défis sociaux en perpétuel changement.

Le parti exprime aussi sa satisfaction d’avoir été activement impliqué dans ce processus avec un mémorandum remis à la commission. Ce document représente son identité démocratique, ses engagements en faveur du progrès et son désir d’atteindre une complète égalité entre les hommes et les femmes, en phase avec la constitution et les engagements internationaux du Maroc. Tout en plaidant pour cette égalité, le PPS souligne l’importance de maintenir l’équilibre et la cohésion au sein de la famille marocaine.

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Des avancées qui rejoignent les idéaux du PPS

Le PPS se réjouit des progrès positifs annoncés, qui rejoignent beaucoup de ses propres suggestions, telles que:

Le mariage : la reconnaissance du contrat de mariage comme unique preuve de l’union et l’établissement de l’âge légal pour le mariage à 18 ans, avec des exceptions très limitées à 17 ans sous des conditions précises.

La limitation du mariage polygame : des règles plus strictes, y compris l’accord obligatoire de la première épouse.

La garde des enfants : une approche plus équilibrée, accordant des droits partagés entre les parents et en préservant la garde maternelle en cas de remariage.

Les finances familiales : une revalorisation du travail domestique des épouses et une meilleure gestion des biens acquis pendant le mariage.

Les droits de succession : une égalité entre les filles et les garçons sur la « provision légale », et un allégement des donations et des legs pour les héritiers.

Les procédures de divorce : une simplification des types de divorce, une amélioration des délais de traitement et la création d’un processus de conciliation non judiciaire.

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Le PPS exprime son soutien ferme aux réformes proposées et s’engage à défendre ces acquis lors des débats parlementaires sur le projet de loi. Le parti continuera également à travailler avec les mouvements progressistes et féministes pour faire de l’égalité entre les sexes une réalité, conformément aux principes de la constitution du Royaume.

Bien que le PPS accueille positivement ces avancées, il insiste sur la nécessité de leur mise en œuvre stricte. Le parti met en garde contre toute exception qui pourrait nuire à la dynamique réformatrice et compromettre l’élan de modernisation de la nouvelle Moudawana.

Renforcer les droits des femmes

En plus de la réforme du Code de la famille, le PPS rappelle l’importance d’agir sur d’autres aspects complémentaires pour renforcer les droits des femmes et des enfants. Parmi ces priorités figurent :

La réforme de la justice familiale : un système judiciaire qui soit accessible et efficace pour les familles.

La révision des textes associés : une harmonisation des lois pour assurer une égalité totale entre hommes et femmes.

L’éducation et la sensibilisation : des campagnes d’information pour éclairer les citoyens sur leurs droits et obligations, renforçant ainsi, l’appropriation des principes juridiques par tous.

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Le PPS termine en réaffirmant son rôle de surveillant dans ce projet important. Le parti s’engage à rester présent à chaque étape, tant au Parlement que sur le terrain, pour s’assurer que la réforme représente réellement les souhaits des Marocains et qu’elle aide à construire une société plus équitable, juste et solidaire.

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