Image d'illustration © DR
Le dernier discours de la fête u Trône, prononcé par le roi Mohammed VI le 30 juillet dernier, a ouvert la voie à une nouvelle révision à la question du Code de la famille, en lui redonnant sa place parmi les vecteurs du développement du Royaume.
«En qualité d’Amir Al-Mouminine, et comme Je l’ai affirmé en 2003 dans le discours de présentation du Code devant le parlement, Je ne peux autoriser ce que Dieu a prohibé, ni interdire ce que le Très-Haut a autorisé, en particulier sur les points encadrés par des textes coraniques formels», a déclaré le Souverain.
Depuis quelques semaines, le sujet fait l’objet de débats et discussions, appelant à de profonds changements dans le but de dépasser les défaillances et de placer les droits des deux sexes sur un même pied d’égalité, conformément à la Constitution de 2011 et aux accords internationaux ratifiés par le Maroc.
Lire aussi : Code de la famille : le CESE appelle à un débat public responsable
Les ambitions d’Abdellatif Ouahbi
Relations sexuelles hors mariage, mariage des mineures, les mères célibataires, l’avortement… plusieurs mesures ont été annoncées par Abdellatif Ouahbi, en marge d’une rencontre organisée, le 2 novembre dernier à Salé, par la Fondation Fkih Tétouani pour la science, la littérature et les œuvres sociales.
Pour le ministre, il est désormais urgent de réfléchir à la possibilité de mise en place d’un système intégré de justice familiale, compatible avec les besoins sociaux et culturels de la société.
Concernant l’épineuse problématique des mères célibataires, la mesure qui devrait être introduite dans le Code pénal permettra de responsabiliser davantage les parents biologiques. «Si l’ADN prouve qu’une relation extraconjugale entre un homme et une femme a conduit à la grossesse puis à la naissance d’un enfant, l’un des parents de ce dernier doit le prendre en charge jusqu’à ce qu’il atteigne ses 21 ans», a lâché le ministre.
Au sujet du test ADN, Ouahbi a reconnu que celle-ci pose toujours un problème majeur dans le Code pénal, relatif à la religion. «Il faut faire appel à nos oulémas pour une fatwa en la matière», a-t-il ajouté.
Autre point : l’avortement. Le ministre a d’ailleurs exprimé son désaccord vis-à-vis de la procédure actuelle, car selon lui, l’avortement peut être permis dans le cas où la femme enceinte serait d’accord avec son médecin, sans complications juridiques. «C’est le médecin qui doit assumer la responsabilité entière», a-t-il insisté.
Parmi les autres mesures, on cite la criminalisation des pratiques liées au mariage des mineures. En outre, de nouvelles restrictions seraient imposées dans la procédure d’octroi de l’autorisation de polygamie. C’est en effet une plateforme digitale qui permettrait de suivre, avec précision, les cas des mariages et des divorces jusqu’au décès de l’intéressé.
Enfin, Abdellatif Ouahbi a assuré que les indemnités de la femme dans le divorce seront aussi parmi les questions qui seront soulevées. Aussi, la problématique du mariage mixte sera aussi abordée. Plusieurs modifications sont d’ailleurs prévues.
Lire aussi : Pourquoi une réforme de la Moudawana s’impose ?
Droits des femmes : le constat des ONG
Si la Moudawana de 2004 a été porteuse d’espoir d’émancipation pour toutes les femmes marocaines, elle nécessite, selon les associations qui luttent en faveur des droits des femmes, une nouvelle évaluation pour réviser un certain nombre de dispositions dont l’application a montré ses limites et fait encore des victimes.
En exemple, les ONG appellent à repenser à la question de gestion du divorce, à bannir l’article 173 de la Moudawana, qui donne la possibilité au père de faire retirer la garde de l’enfant à la mère, si celle-ci se remarie. Elles exigent, par ailleurs, un large débat impliquant toutes les parties concernées pour un changement majeur et global dans la cohérence et l’égalité.
En conclusion, il reste encore du chemin à faire. Si le référentiel de 2004 semble sur le point d’être abandonné au profit d’un nouveau, il est très important d’établir des mécanismes de responsabilisation pour s’assurer de son application, tout en répondant à l’évolution de la société marocaine.
La viande toujours aussi chère sur le marché de gros
Société - La viande bovine est proposée entre 88 et 91 dirhams le kilo, tandis que la viande ovine se situe entre 115 et 120 dirhams le kilo.
Rédaction LeBrief - 6 décembre 2024Benguerir primée par l’UNESCO pour ses avancées éducatives
Société - Benguerir a été honorée par l'UNESCO cette année pour ses avancées remarquables en matière d’éducation.
Ilyasse Rhamir - 4 décembre 2024Adoption du projet de loi organique sur la grève par la Commission
Société - La Commission des secteurs sociaux de la Chambre des représentants a adopté à la majorité, mercredi matin, le projet de loi organique n°97.15 encadrant le droit de grève.
Rédaction LeBrief - 4 décembre 2024Grève des médecins : Le SIMSP maintient la pression
Société - Le Syndicat Indépendant des Médecins du Secteur Public annonce la prolongation de sa grève nationale les 4 et 5 décembre 2024.
Ilyasse Rhamir - 4 décembre 202427.500 enfants en situation de handicap ont été scolarisés en 2024 (Naima Ben Yahya)
Société - La ministre de la Solidarité Naima Ben Yahya a annoncé que 19.000 personnes ont bénéficié d’aides techniques et médicales.
Mbaye Gueye - 4 décembre 2024La DGSSI alerte les bénéficiaires de l’aide sociale
Société - Ce faux site incite les utilisateurs à fournir des informations personnelles sensibles, notamment le numéro de la CIN ou de la carte bancaire.
Mbaye Gueye - 4 décembre 2024Smeia et BMW : partenaires officiels du FIFM
Société - Smeia, importateur exclusif de BMW au Maroc, célèbre sa 9ᵉ année en tant que transporteur officiel du FIFM.
Ilyasse Rhamir - 3 décembre 2024Immigration en Italie : les Marocains en 3e position
Société - Avec 342.469 ressortissants en 2023, les Marocains représentent 7,8% de la population étrangère en Italie.
Farah Nadifi - 3 décembre 2024MRE, qui ne veut pas de vous ?
DOSSIER - C’est l’histoire d’un MRE qui a failli perdre la vie dans une altercation autour d'une terre. Une affaire sordide où advient aussi le « racisme anti-MRE ».
Sabrina El Faiz - 21 décembre 2024Travaux imprévus à Maarif, circulation paralysée, la goutte de trop
Société - Les Casablancais qui empruntent le quartier Maarif sont confrontés à un véritable casse-tête. Des travaux… Encore !
Rédaction LeBrief - 16 décembre 2024Familles marocaines : les grandes mutations
Hafid El Jaï - 15 mai 2021Quand l’ultime repos devient un luxe
Société - Le business de l'ultime repos au Maroc… quelle industrie étrangement florissante que celle de la mort et l'organisation des funérailles.
Sabrina El Faiz - 26 octobre 2024Comprendre l’affaire Hamza mon bb
L'affaire Hamza mon bb continue de faire du bruit. Nous vous apportons les faits internes à l'affaire pour démêler le vrai du faux, et plus encore.
Nora Jaafar - 12 février 2020Berrechid : circulation suspendue de mardi à mercredi
Société - Dans le cadre des travaux d’élargissement de l’autoroute Casablanca-Berrechid, ADM a annoncé la suspension temporaire de la circulation entre les échangeurs Berrechid-Nord et Berrechid-Sud.
Rédaction LeBrief - 1 décembre 2024