Rapport sur les risques 2024 : un monde fragmenté et fragilisé

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Le Global Risks Report 2024 du Forum économique mondial révèle un monde multipolaire et fragmenté au cours de la prochaine décennie. Les experts prévoient des tensions entre puissances moyennes et grandes, générant même des rivalités. Objectif : définir de nouvelles règles et normes. Une coopération limitée sur les questions mondiales pressantes exige des approches novatrices pour gérer les risques. Les résultats du rapport, réalisé en partenariat avec Zurich Insurance Group et Marsh McLennan, présentent un tableau sombre pour le court comme le long terme.

Désinformation, conflits et incertitude économique

Les principales préoccupations qui ressortent de cette étude évoquent la détérioration du coût de vie et du pouvoir d’achat. Ils concernent en plus les risques de la désinformation et la manipulation de l’intelligence artificielle (IA), ainsi que la polarisation des sociétés. Les élections à venir dans plusieurs grandes puissances mondiales seront au cœur de débats. Ils seront de fait un aimant aux informations falsifiées. Les conflits armés entre pays demeurent aussi parmi les cinq principales inquiétudes immédiates. Moyen et long terme, l’incertitude économique et les clivages économiques et technologiques entravent la mobilité économique.

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Risques environnementaux dominants

S’agissant de l’environnement, il n’est actuellement que truffé de menaces et de conditions météorologiques extrêmes. Pour les experts, nombre sont les facteurs d’une fatalité imminente. Et pour quelles raisons ? Des changements de systèmes terrestres, une perte de biodiversité, un effondrement des écosystèmes, des pénuries de ressources naturelles et la pollution. Bien que ces risques soient graves, il existe encore des divergences sur l’urgence de les aborder. Et sans mesures immédiates pour éviter le pire, le point de non-retour devient de moins en moins flou.

Une coopération mondiale s’impose

Le rapport exhorte par ailleurs les dirigeants à repenser leurs approches face aux risques mondiaux. La coopération mondiale doit mettre en place sans plus tarder des garde-fous pour les risques émergents. Le rapport recommande la conclusion urgente d’accords sur l’intégration de l’IA dans la prise de décision en cas de conflit. Des actions indépendantes de la coopération transfrontalière sont également tout aussi nécessaires et importantes. Cela concerne notamment la consolidation de la résilience individuelle et nationale face à la désinformation et à la manipulation de l’information. Le rapport insiste surtout sur la recherche et le développement intensifs pour des modèles et technologies climatiques innovants qui impliquent les secteurs public et privé.

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Enfin, Carolina Klint, de chez Marsh McLennan, relève l’impact radical de l’IA sur les perspectives de risque. Elle explique de même les défis des organisations face à la manipulation de l’information. John Scott, de Zurich Insurance Group, insiste, quant à lui, sur l’importance de l’action individuelle des citoyens. Il cite en outre l’engagement des entreprises et des pays pour réduire toutes formes de risques. Alors que le monde fait face à de multiples transformations structurelles, seules une coopération et des stratégies ciblées pourraient construire un avenir plus sûr.