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Ramadan : marchés bien approvisionnés, point d’interrogation sur les prix

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L’approvisionnement des marchés nationaux en divers produits se passe dans de bonnes conditions durant la 4e semaine du mois sacré. C’est ce qui ressort de la 4ᵉ réunion de la Commission interministérielle chargée du suivi de l’approvisionnement, des prix et des opérations de contrôle, tenue mardi à Rabat. Pour les prix, ils ont connu, selon la Commission, un recul notable, notamment pour les légumes.

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La Commission interministérielle chargée du suivi de l’approvisionnement, des prix et des opérations de contrôle, a tenu sa quatrième réunion, mardi 18 avril, à la Direction de la concurrence, des prix et de la compensation, relevant du ministère de l’Économie et des Finances.

Cette réunion a été consacrée à l’examen de l’état de l’approvisionnement des marchés en produits de base, ainsi qu’à l’évolution des prix et au suivi des opérations durant la quatrième semaine du mois sacré du Ramadan. Elle a connu la présence des représentants des départements ministériels en charge de l’Intérieur, de l’Agriculture et de la Pêche maritime, de l’Industrie et du Commerce, de l’Énergie et des Mines, et des établissements publics concernés.

D’après ladite Commission, l’approvisionnement des marchés nationaux se déroule dans de bonnes conditions durant la 4e semaine de Ramadan 1444. Ainsi, elle a conclu que l’offre des produits de consommation, en particulier ceux qui connaissent une demande croissante durant cette période de fin de Ramadan et des préparatifs de l’Aïd Al-Fitr, dépasse les besoins nationaux.

Contacté par LeBrief, Ouadie Madih, président de la Fédération nationale des associations du consommateur (FNAC) affirme que «l’approvisionnement des marchés en denrées alimentaires est normal et les produits de consommation sont disponibles en quantités suffisantes sur les marchés. Aussi, on a pas de constat concernant la pénurie de certains produits».

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Stocks suffisants de céréales et de légumineuses

Concernant les produits agricoles, les stocks de céréales et de légumineuses sont disponibles, selon la même source, en quantités suffisantes pour couvrir les besoins de plusieurs mois. Ils se reconstituent de manière constante, soutenus par les importations.

S’agissant des autres produits agricoles, la production nationale de légumes, de fruits et de viande a atteint des niveaux importants. Cela résulte notamment de l’amélioration des conditions climatiques et de la modération de la température, ce qui se traduit par une offre suffisante pour répondre aux besoins de consommation durant cette période.

En outre, pour accroitre l’offre de viande rouge sur le marché national, le processus d’importation de bovins se poursuit avec l’importation jusqu’à présent de plus 11.000 tonnes de têtes depuis le début de l’année en cours, précise la Commission.

Pour ce qui est des produits alimentaires manufacturés, le ministère de l’Industrie et du Commerce a indiqué que les marchés sont bien approvisionnés et n’ont connu aucune pénurie durant cette période. Il en va de même pour les produits énergétiques, dont le département fait état d’un stock national variant entre un mois et 58 jours, selon la nature du produit.

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Recul des prix de certains légumes

En ce qui concerne les prix, les rapports établis par les membres de la Commission relèvent une baisse importante au cours de la 4e semaine du mois de Ramadan, comparé à la 3e semaine, en particulier pour les légumes dont les prix ont enregistré un recul notable.

À ce propos, la Commission rapporte une diminution de 16% du prix de la tomate, pour une moyenne actuelle inférieure à 5 DH/kg, de 4,5% pour les pommes de terre rouges, et de 8% pour les oignons verts.  Les prix du blé dur et de ses dérivés ont, quant à eux, connu des baisses comprises entre 2 et 3%. Quant aux prix des autres produits de consommation, ils sont restés stables à l’exception du prix du poulet qui a connu quelques hausses.

Pour sa part, Ouadie Madih assure ne pas avoir constaté «une vraie diminution des prix, notamment des légumes, à part la tomate dont le prix est revenu actuellement à 7 ou 8 DH». «La pomme de terre reste toujours avec son prix cher. Quant aux oignons secs, leur prix tourne autour de 10 et 13 DH», ajoute-t-il.

S’agissant de la viande, le responsable souligne que «son prix reste cher, et ce, malgré l‘importation des bovins vivants brésiliens par le Maroc». Aussi, «on a eu des témoignages de certains agriculteurs qui confirment que le prix du bœuf vivant, sur le marché, est entre 75 et 85 DH/kg  et ça peut aller jusqu’à 90 DH, sachant que ce prix ne doit pas dépasser 8 DH de marge bénéficiaire entre les abattoirs et les boucheries», note-t-il.

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2.578 infractions constatées du 1er au 26 Ramadan

Par ailleurs, environ 2.578 infractions en matière de réglementation sur les prix et sur la qualité des produits alimentaires ont été constatées du 1er au 26 Ramadan 1444. Cela est intervenu suite aux opérations effectuées par les commissions mixtes de contrôle présidées par les walis et gouverneurs.

Parmi ces infractions, 528 ont fait l’objet d’avertissements aux contrevenants, alors que 2.050 procès-verbaux ont été établis et transmis aux tribunaux compétents.

Les opérations susmentionnées ont concerné près de 48.537 points de vente sur le plan national. Elles ont conduit à la saisie et à la destruction de 44,2 tonnes de produits impropres à la consommation ou non conformes aux normes réglementaires en vigueur.

Enfin, il est à noter que lesdites commissions mènent, tout au long du mois sacré, leur contrôle des marchés, pour faire face à toutes les techniques de fraude, de monopole, de spéculation et de manipulation des prix.

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