Table de Ftour pendant le Ramadan © DR
Le jeûne est l’un des cinq piliers de l’Islam et l’une des plus grandes prescriptions de la religion. Le mois du Ramadan est non seulement une occasion pour se rapprocher de Dieu, mais une opportunité inégalée pour changer ses habitudes alimentaires et maintenir une bonne santé.
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Alimentation déséquilibrée
Pendant ce mois béni, les habitudes alimentaires changent complètement. Certains ont tendance à manger plus sucré et plus gras avec des plats spécialement préparés pour l’occasion comme « chebbakia », « briouates », les briques salées et les fritures. Ceci au détriment des légumes, fruits et fibres alimentaires. Une habitude qui risque d’avoir des effets néfastes sur la santé.
En effet, ces écarts alimentaires lors de la rupture du jeûne favorisent le stockage des graisses et provoquent souvent le surpoids. Ils peuvent également provoquer une augmentation de la glycémie et le mauvais cholestérol dans le sang. S’y ajoutent des troubles digestifs comme les reflux acides, les ballonnements et la constipation. Sans oublier l’apparition de diverses pathologies à l’instar du diabète et des maladies cardiovasculaires.
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Sommeil perturbé
Les habitudes de sommeil pendant le mois de Ramadan ont tendance à changer pour majorité des Marocains qui s’adaptent aux rituels de ce mois sacré et restent éveillés tard le soir, parfois même jusqu’à l’aube pour prendre le « Shour » avant de se coucher.
Parmi les pratiques qui perturbent le sommeil durant ce mois sacré, on cite le fait de :
- Veiller trop tard le soir devant les émissions télévisées, dans des réunions familiales, ce qui perturbe le rythme biologique de l’individu.
- Prendre des repas trop copieux, ce qui entraine un sommeil de mauvaise qualité.
- Consommer trop d’excitants comme le café, le thé ou même la cigarette, ce qui provoque une insomnie et empêche la personne de dormir.
Notons que d’après des statistiques marocaines, le nombre d’accidents et d’accrochages est multiplié par deux durant le mois de Ramadan, et ce, depuis plusieurs années. Cette augmentation est due aux troubles de l’attention et à l’irritabilité en rapport notamment avec le manque de sommeil. L’arrêt de la consommation de certaines substances (café, cigarette) peut aussi provoquer des cas d’impulsivité, des troubles de comportement, des coups de colère, des tensions et de l’anxiété.
Les bonnes habitudes à adopter
Parmi les conseils à donner pendant ce mois pour que le jeûne se déroule dans les meilleures conditions sur les plans psychologique et physique, il y a lieu de souligner trois piliers qu’il faut préserver pendant le Ramadan : alimentation, sommeil et exercice physique.
Ainsi, l’alimentation doit être équilibrée et diversifiée, sans excès, en particulier dans les glucides, en veillant à les répartir entre le Ftour et le Shour, qui revêt une importance capitale pour être en forme tout au long de la journée.
Lors de la rupture du jeûne, il faut composer son repas essentiellement de légumes cuits ou crus, une portion de protéines animales comme le poisson ou le poulet, et une portion de pain à base de graines complètes. Sans oublier de commencer son repas par boire de l’eau à température ambiante et éviter l’eau froide qui bloque la digestion.
Aussi, pour bénéficier des vertus du jeûne, il faut éviter les sucreries qui contiennent du sucre blanc, les fritures et les plats salés qui renferment de la farine blanche comme les quiches et les pizzas.
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Quant au sommeil, il est essentiel de dormir suffisamment, soit quatre à cinq heures avant le Shour, car cette période est très importante en ce sens qu’elle permet la sécrétion d’un ensemble d’hormones en vue d’aider la personne à accomplir le jeûne dans un bon état psychologique et avec une meilleure concentration.
Enfin, il y a l’exercice physique, en particulier la marche. En maintenant ces trois piliers et en gardant à l’esprit la finalité du jeûne qui consiste à se rapprocher de Dieu, cela peut aider à profiter pleinement de l’ambiance spirituelle inégalée de Ramadan.
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