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En répondant à une question orale sur « le lancement de la 5G » présentée par le groupe parlementaire du Rassemblement national des indépendants (RNI) à la Chambre des représentants, la ministre déléguée chargée de la Transition numérique et de la Réforme de l’administration, Ghita Mezzour, a annoncé que plusieurs chantiers ont été lancés en préparation de l’activation des services internet de cinquième génération (5G). Ce lancement avait été programmé l’année passée, mais il a été reporté. À six années de la coupe du monde 2030, le pays peine à faire ce lancement, en dépit des instructions du roi Mohammed VI. Cependant une question demeure en suspens : Qu’est ce qui bloque le lancement de la 5G ?
Selon Khalid Ziani, consultant et expert en IT, le Maroc a tardé dans la mutualisation des réseaux. Pendant longtemps, les autorités ont pensé que les trois opérateurs pouvaient faire la mutualisation facilement et ceci a créé des conflits qui ont atterri devant les tribunaux parce qu’ils ne s’entendent pas sur ce sujet. Ceci est une des explications de l’échec du lancement de la 5G.
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Pour pallier ce problème, il faut arriver à une solution qui permet la mutualisation d’une manière égale et équitable entre les trois opérateurs. «C’est la seule solution qui a été adoptée par l’ensemble des pays avancés dans le monde, c’est l’introduction d’opérateurs d’infrastructures télécoms. Et le Maroc est en train d’y penser. Cette mutualisation est très importante parce qu’elle divise par deux ou trois les coûts d’investissement dans les infrastructures télécoms pour les opérateurs», explique l’expert.
Khalid Ziani, estime que l’un des obstacles est la capacité d’alimenter des antennes 5G sur l’ensemble du territoire. Les opérateurs télécoms doivent relever ce défi en s’appuyant sur des infrastructures qui permettent le déploiement.
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Par ailleurs, il souligne qu’avec un même câble peut passer le signal des trois opérateurs télécoms sans problème. Donc, il y a un effet mutualisation qui est très important et qui doit être pris en compte dès le départ grâce à l’introduction d’opérateurs d’infrastructures qui vont faire un déploiement neutre et open Access.
Ce dernier explique que les installations de la fibre et des tours 5G demandent beaucoup d’investissement que les trois opérateurs ne pourront pas satisfaire pour couvrir le territoire. Le problème sera que si on reste sur la situation actuelle avec uniquement les trois opérateurs et chacun tire son câble dans son coin, ces derniers continueront à se concentrer uniquement sur les zones denses qui sont rentables. Les zones moins denses, les villes moyennes ou les zones rurales, ne seront pas logées à la même enseigne avec comme conséquence une fracture numérique.
Khalid Ziani souligne que la Coupe du monde doit permettre de satisfaire les ambitions du pays. Il ne faut pas se limiter uniquement à desservir les zones où il y a les matchs, mais plutôt dote l’ensemble du territoire de ces nouvelles technologies. C’est tout l’enjeu de la Coupe du monde.
5G, késako ?
Selon la législation marocaine, seuls les trois opérateurs télécoms, détenteurs de licences, peuvent déployer la 5G. C’est dans ce sens que les attributions de fréquences sont liées à leurs licences. Chose qui ne saurait tarder avec l’Agence de nationale de réglementation des télécommunications (ARNT), qui va procéder au lancement. Après, les opérateurs pourront déployer à la fois des réseaux fibres optiques pour transporter les flux Internet à très haut débit et alimenter les antennes 5G qui vont desservir le signal sur les mobiles à haut débit.
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Pour assurer une bonne connectivité des citoyens, il faudra un déploiement de la fibre optique jusqu’à l’international avec les câbles sous-marins qui, eux, transportent ou interconnectent avec l’ensemble du monde sur Internet, les opérateurs marocains. Cette partie de déploiement de la fibre est très importante et elle doit se faire avant le déploiement des antennes 5G. Car celles-ci ne fonctionnent que sur des réseaux fibre, compte tenu du débit qu’elles exigent. Et pour cela, il faut d’abord fibrer l’étendue du territoire, ensuite les antennes 5G afin d’assurer une couverture mobile.
Les opérateurs en collaboration avec l’ARNT doivent libérer les fréquences qui vont être attribuées. Ensuite, il faudra les remplacer avec d’autres équipements pour éviter de créer des parasites sur les antennes.
En dépit de ces retards répétés, le déploiement de la technologie suscite beaucoup d’engouement dans un contexte où le Maroc est la croisée des chemins.
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