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Dans les économies émergentes d’Afrique, le secteur public joue un rôle majeur en matière de politique publique et d’investissement, notamment dans les infrastructures et les secteurs productifs. Cependant, pour impulser un véritable changement et soutenir le développement économique, la collaboration entre le secteur public et le secteur privé devient cruciale. Le président de la commission «Afrique» de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), Abdou Diop, explique que cette coopération est indispensable pour créer un environnement propice aux affaires, capable d’attirer des investissements et de fournir des infrastructures adaptées.
Selon lui, un partenariat solide entre les deux secteurs peut permettre de créer «les conditions nécessaires pour que les entreprises puissent accéder à des sources d’énergie à faible coût», favorisant ainsi l’industrialisation. Il souligne également la nécessité de mécanismes de financement additionnels, afin de combler le déficit de financement auquel les entreprises privées font face aujourd’hui. Le Fonds Mohammed VI ou la Société nationale de garantie publique illustrent bien cette complémentarité, offrant des garanties financières aux entrepreneurs locaux et permettant ainsi d’accroître leur compétitivité.
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De plus, Abdou Diop rappelle que le secteur public joue un rôle fondamental dans la formation des talents, en fournissant aux entreprises privées une main-d’œuvre qualifiée. Il explique que ce partenariat se manifeste aussi dans l’expansion internationale des entreprises, où le soutien du secteur public, par le biais d’accords de coopération et de mécanismes d’assurance, permet d’ouvrir de nouveaux marchés pour les entreprises africaines.
Le président directeur général du groupe d’investissement l’Arche, Gilles Tchamba, partage le même optimisme. Il estime que le potentiel de l’Afrique dépasse de loin ses seules ressources naturelles. Il met en avant le dynamisme et l’innovation des jeunes Africains, qu’il considère comme un véritable atout pour le continent. Pour Gilles Tchamba, le continent est en train d’assister à une émergence progressive de «champions locaux, particulièrement dans des zones comme la Communauté Économique et Monétaire de l’Afrique Centrale (CEMAC), où la culture entrepreneuriale n’est pas encore bien ancrée».
Une vision nouvelle pour l’Afrique
Le PDG du groupe Arche explique que dans cette région d’Afrique, de nombreux entrepreneurs indépendants se lancent dans des secteurs, comme la finance, souvent dominés par de grands groupes bancaires. Ces jeunes entreprises incarnent une ambition et «une vision nouvelle pour l’Afrique», aspirant à changer la perception mondiale du continent.
Il ajoute que pour un développement économique durable, il est impératif que le secteur public et le secteur privé travaillent main dans la main, pour donner aux entreprises africaines les outils nécessaires à leur croissance. Ensemble, ils peuvent bâtir une Afrique plus forte et plus résiliente, où les talents locaux sont valorisés et les ressources du continent sont mieux exploitées.
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Pour sa part, le président de l’Institut Choiseul, Pascal Lorot, a indiqué que la thématique de cette année est centrée sur l’articulation entre le secteur public et le secteur privé au service de la croissance africaine. Elle souligne l’importance de la collaboration entre les deux secteurs pour stimuler le développement économique, renforcer l’inclusion sociale et accélérer la croissance sur le continent africain.
Pour lui, ces rencontres ont permis d’analyser comment le secteur public peut soutenir le secteur privé, en créant un environnement favorable pour l’innovation et les investissements, et comment le secteur privé peut, en retour, contribuer au développement de politiques publiques favorables à l’économie.
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