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Le Raja a connu de belles années. C’est le club qui a honoré le football national lors de plusieurs grands rendez-vous au niveau continental et mondial. Dernier exploit en date, la finale de la Coupe du monde des clubs en 2013 à laquelle le roi Mohammed VI a assisté en compagnie du prince Héritier Moulay El Hassan. Mais cette parenthèse dorée a été suivie par des années de galère et une crise sportive et financière sans précédent, en plus des polémiques répétées qui ont rendu l’atmosphère délétère.
De rebondissement en rebondissement dans ce feuilleton sans fin du Raja. Et comme on s’y attendait, le président Aziz El Badraoui a démissionné de son poste après les mauvaises performances sportives enregistrées cette saison. Sur le plan sportif, le bilan n’a jamais été aussi mauvais, alors que sur le volet financier, la situation est de pire en pire. Cette prise de position d’El Badraoui est pourtant contraire aux résolutions prises de l’assemblée extraordinaire lors de laquelle il a été élu président à l’unanimité. À son arrivée, il se disait prêt à ouvrir une nouvelle page et à insuffler une nouvelle dynamique au sein des Verts, tout en promettant une bonne gouvernance.
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Finalement, rien de s’est passé comme prévu. Comme ses prédécesseurs, le directeur général de la société Ozone a préféré quitter le navire, laissant le club dans l’inconnu, sans titre, sans place africaine pour la saison prochaine et avec des sommes colossales en matière de déficit et de dette. Entre enjeux purement sportifs et financiers, l’équation du club rajaoui présente donc de nombreuses incertitudes.
L’assemblée de la dernière chance ?
Sept présidents en dix ans, c’est un record. Celui qui viendra pour succéder à Aziz El Badraoui sera le huitième patron des Verts depuis 2013. À l’annonce de la tenue d’une assemblée générale extraordinaire, deux candidats seulement ont fait part de leur envie de prendre les rênes du club et ils ont tous les deux un point en commun : ils ont déjà occupé ce fauteuil dans le passé.
Il s’agit de Mohamed Boudrika, le seul parmi les huit présidents qui a réussi à aller jusqu’au bout de son mandat (2012-2016). Celui qui détient un siège à la circonscription Al Fida, sous les couleurs du Rassemblement national des indépendants (RNI), arrive avec un programme évolutif, centré sur la bonne gouvernance, la formation, l’autonomie financière et la valorisation du football féminin.
L’autre candidat n’est autre que Said Hasbane (2017-2018), qui se voit comme un sauveur du club. À l’instar de son concurrent, mener un nouveau challenge le réjouit, surtout qu’il affirme avoir un programme ambitieux et concret qui favorise la transparence et la communication pour un changement majeur.
Les deux candidats, qui mènent depuis quelques jours une mini-campagne électorale dans les médias et auprès des votants, sont d’ailleurs conscients qu’il va falloir aller très vite et trouver une solution pour satisfaire les créanciers et les payer les dettes urgentes, notamment les sommes imposées par la FIFA dans le cadre des litiges avec les anciens joueurs, et ce, malgré le contexte sportif difficile et la conjoncture économique peu rassurante.
Ce vendredi, lors de l’assemblée générale élective qui se tiendra au sein de l’académie du club, les adhérents vont devoir choisir entre les deux prétendants à la présidence. C’est évidemment un cap et un tournant même, crucial dans la nouvelle vie du Raja. Ce qui est sûr, c’est que cette AG promet d’être animée avec une ambiance très tendue.
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