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Protection sociale : beaucoup reste à faire

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Le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, ne veut surtout pas rater le coche en ce qui concerne la mise en œuvre du chantier royal de la protection sociale. Il multiplie les rencontres pour accélérer le processus d’adhésion des nouveaux adhérents à la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS). Mardi, le chef du gouvernement a présidé une réunion à Rabat. Elle a regroupé les présidents des Chambres d’agriculture et des Chambres d’artisanat. Jusqu’à présent, deux millions de citoyens et leurs ayants droits ont adhéré à la CNSS et bénéficient des prestations médicales.

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Accompagné des ministres Abdelouafi Laftit, Khalid Aït Taleb, Mohamed Sadiki, Fatim-Zahra Ammor et Faouzi Lekjaa, le chef du gouvernement a reçu mardi les présidents des Chambres d’agriculture et des Chambres d’artisanat. Aziz Akhannouch suit personnellement la mise en œuvre du chantier de la protection sociale et de l’évaluation de l’état d’avancement de ses travaux, particulièrement dans son volet lié à la généralisation de la couverture sanitaire. Pour que la réunion permette de soulever concrètement les entraves à ce projet, Akhannouch a également convié le directeur général de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS), Hassan Boubrik, et le président de la Confédération marocaine de l’agriculture et du développement rural (Comader), Mohamed Alamouri.

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État des lieux

Dans une déclaration à la presse à l’issue de cette réunion, le ministre de la Santé et de la Protection sociale, Khalid Aït Taleb, a indiqué que l’avancement du chantier de la couverture sanitaire ne devrait pas se limiter à l’inscription des citoyens, étant donné que la protection sociale revêt un caractère solidaire. Il a noté que le défi réside dans la réalisation de la généralisation du régime d’assurance maladie obligatoire (AMO) de base à la fin de l’année en cours, à travers l’implication des différentes parties prenantes dans le chantier de la généralisation de la couverture sanitaire.

Dans le secteur de l’artisanat, l’inscription au Registre national de l’artisanat (RNA) a réalisé un taux significatif avec plus de 180.000 artisans enregistrés et environ 300.000 autres ont adhéré à la CNSS. La ministre de l’Artisanat, Fatim-Zahra Ammor, a appelé toutes les Chambres d’artisanat à poursuivre leur mobilisation, afin d’atteindre l’objectif escompté de 500.000 adhérents d’ici la fin de l’année en cours.

De son côté, le ministre de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et forêts, Mohamed Sadiki, a indiqué que l’opération de recensement et d’actualisation des listes du secteur agricole dédiées à la généralisation de l’AMO se poursuit activement. Il a précisé que plus de 1,31 million de bénéficiaires ont été enregistrés à ce jour sur un total de 1,6 million d’agriculteurs. Après avoir souligné que les contributions ont déjà été lancées dans plusieurs régions, Sadiki a relevé que son département œuvre avec les professionnels, notamment les Chambres d’agriculture et les fédérations interprofessionnelles, à enregistrer 200.000 bénéficiaires dans les listes dédiées à cet effet. Pour rappel, le gouvernement mise sur l’adhésion de tous les Marocains à l’AMO en 2022.

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Le point sur les obstacles rencontrés

Le gouvernement a publié 22 décrets d’application qui ont permis à 11 millions de citoyens, travailleurs non-salariés et leurs ayants droit, de bénéficier de l’AMO. Ce constat est encourageant, mais encore faut-il que les nouveaux adhérents paient leurs cotisations de façon régulière afin d’assurer la pérennité du régime. Ce dernier repose sur le principe de la solidarité entre les cotisations des travailleurs non-salariés, des salariés du secteur privé et celles des salariés du secteur public.

Un communiqué de la chefferie du gouvernement précise que les acquis des bénéficiaires du système « Ramed » continueront d’être préservés et seront encore renforcés dans le cadre de l’AMO. Il faut savoir que sur les deux millions d’adhérents, seuls 10% cotisent. «Sans les cotisations, il ne peut y avoir de couverture sociale et médicale et c’est pour cette raison que j’invite tous les nouveaux adhérents issus des différentes catégories professionnelles à honorer leurs engagements et à verser les cotisations de manière régulière», a affirmé Akhannouch. Mais pour y parvenir, un grand effort doit être fourni pour changer les mentalités et inciter les nouveaux adhérents à cotiser.

Récemment, à titre d’exemple, certaines associations professionnelles et coopératives regroupant des artisans sont montés au créneau pour dénoncer le prix élevé des cotisations CNSS (300 DH par mois). Seulement, à ce prix, l’adhérent bénéficie d’une couverture et des différentes prestations à même de le prémunir ainsi que les membres de sa famille des contrecoups de la vie quotidienne.

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