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Depuis le 15 août, les États membres de l’Organisation des Nations unies (ONU) ont entamé les négociations concernant la mise en place d’un traité, reconnu à l’échelle internationale, pour protéger les eaux internationales, appelées « haute mer ». Un premier round de discussion avait eu lieu en mars dernier, sans la conclusion d’un accord. Notons que le processus de concertation portant sur cette question a initialement été lancé en septembre 2018, mais a été interrompu en raison de la pandémie de la Covid-19.
Ce lundi 15 août, dans son discours d’ouverture, la présidente de la conférence, Rena Lee, a indiqué :
«pendant ces deux semaines, essayons de parvenir à un accord juste, équilibré, qui puisse être mis en œuvre et qui permette une participation universelle». Elle a également appelé à «un maximum de flexibilité pour parvenir à un consensus et à la ligne d’arrivée».
De son côté, la présidente de la Commission européenne, Ursula Von der Leyen, a précisé que ce sommet «appelle à l’adoption cette année d’un traité ambitieux pour la préservation et l’usage durables de la biodiversité marine dans les zones au-delà des juridictions nationales».
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La haute mer est indispensable à la survie sur Terre
Ce sommet rassemble les 27 États membres de l’Union européenne et 13 autres pays, dont le Maroc. Le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, représente le Royaume lors de ces travaux de grande envergure. Il a affirmé que la protection et la conservation de la biodiversité sont fondamentales, car leur déséquilibre risque d’affecter plusieurs secteurs viviers.
En effet, les systèmes océaniques sont très importants pour la préservation de la vie de tous les êtres vivants. Ces derniers fabriquent la moitié de l’oxygène du monde et limitent le réchauffement climatique en absorbant une grande partie du CO2.
Selon les scientifiques, le dioxyde de carbone se dissout dans l’eau lorsque la température de celle-ci est à moins de 20°C. Ensuite, il est emporté par les courants marins, puis emmené vers les fonds de l’océan, avant de remonter à la surface quelques centaines d’années plus tard.
Cependant, depuis plusieurs décennies, les océans subissent une forte pression en raison de la pollution atmosphérique et de l’augmentation des émissions de CO2 produites par, entre autres, les usines, les moyens de transport et plusieurs activités effectuées par l’Homme. Ces facteurs se traduisent par une hausse de la température de l’eau des océans et, ainsi, le CO2 s’y dissout de moins en moins.
Pour pallier ce phénomène dangereux, High Seas Alliance, un réseau regroupant une quarantaine d’ONG, a lancé une pétition signée par plus de 67.000 personnes pour dénoncer les dangers qui menacent les océans. L’alliance appelle ainsi à lutter contre «la pêche illégale et non durable, le trafic maritime, la pollution sonore, l’exploitation minière des fonds marins, la pollution plastique et chimique», mais aussi contre «l’acidification et le réchauffement des eaux».
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Le Maroc engagé à protéger la haute mer
À l’instar d’autres pays, le Maroc soutient les initiatives visant à préserver les eaux internationales. Sa participation au sommet de New York s’inscrit d’ailleurs dans sa vision stratégique de promotion du développement durable. À travers cette stratégie, le Royaume s’engage à mettre en place divers chantiers pour protéger les océans et leur biodiversité. Les ressources en eau ne sont pas exclues de cette nouvelle feuille de route, alignée sur les dispositifs du Nouveau modèle de développement durable.
De plus, le pays compte profiter du sommet en cours pour lancer le dialogue sur la création des aires marines protégées et des ressources génétiques marines. Aussi, il prévoit d’effectuer des études d’impact environnementales pour renforcer ses capacités dans le secteur.
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