Temps de lecture : 4 minutes
Temps de lecture : 4 minutes
Temps de lecture : 4 minutes
C’est un sondage qui révèle des données intéressantes sur les attentes des citoyens par rapport à la situation de la jeunesse marocaine. Suite à la demande de la Chambre des conseillers, et dans le cadre de l’élaboration de son avis sur les programmes publics destinés aux jeunes durant la période 2016-2021, le Conseil économique, social et environnemental (CESE) a sollicité, du 29 juin au 22 juillet 2022, la contribution des citoyens à travers sa plateforme « Ouchariko.ma« . Le nombre des interactions avec le sujet a atteint 27.881, dont 432 réponses au questionnaire.
Jeunes ou pas jeunes ?
Comme il n’existe pas de définition unifiée et partagée qui fixe de manière tranchée les limites d’âge de cette frange de la population dite « jeunesse », le CESE fait tout d’abord un postulat : 75% des répondants sont âgés de 20 à 39 ans. L’institution estime que le nombre relativement élevé de répondants parmi les tranches d’âge de plus de 20 ans (40,14% des 20-29 ans et 35,21% des 30-39 ans) traduit l’intérêt que portent ces catégories aux questions de la consultation. Ces personnes sondées constituent, en effet, le cœur de la population concernée par leur appartenance objective ou perçue au groupe des jeunes, ajoute-t-on, alors qu’il n’y a naturellement aucun consensus autour de cet aspect. Quoi qu’il en soit, une majorité (52,49%) considère qu’être jeune, c’est être âgé entre 15 et 34 ans, 18,11% des personnes sondées fixent la limite d’âge à 29 ans, alors que d’autres (22,31%) la font varier jusqu’à atteindre 40 ans.
Impliquer les jeunes
Les résultats de la consultation reflètent la perception des participants concernant les programmes publics destinés aux jeunes, notamment dans les domaines de la formation, de l’emploi, de l’entrepreneuriat et de l’intégration sociale. L’institution présidée par Ahmed Reda Chami a rendu publics les résultats de ce sondage à l’occasion de la fête de la jeunesse. Il en ressort que quelque 70% des 432 participants aspirent à une meilleure participation des jeunes à l’élaboration des programmes publics. En tête des revendications, figure également l’amélioration de l’ensemble de l’écosystème (64,35%) et la proximité dans l’accompagnement des jeunes (63,42%). La majorité des personnes ayant participé au sondage insistent aussi sur la communication autour de l’offre des programmes ainsi que leurs résultats. Ils estiment également qu’une meilleure cohérence et visibilité des interventions publiques en faveur des jeunes passe par une plus grande complémentarité et cohérence entre les programmes (51,15%) ainsi qu’une évaluation à laquelle doivent participer les jeunes (57,17%).
Lire aussi : Maroc : la jeunesse, moteur de l’économie nationale
Participation et communication insuffisantes
C’est un constat général : les jeunes Marocains ne s’intéressent pas aux programmes qui leur sont dédiés. Certains n’y voient aucun intérêt alors que d’autres ignorent complètement l’existence de ces programmes. Ainsi, le sondage montre que 71% des contributeurs déclarent n’avoir jamais participé à un programme ciblant les jeunes et pointent du doigt l’insuffisance des efforts de communication et de sensibilisation autour des programmes publics destinés aux jeunes. Plus des trois quarts des participants sont peu ou pas informés sur ces programmes et sur leurs résultats.
Lire aussi : Mohamed Mehdi Bensaid : «la jeunesse a besoin d’espérance et de travail»
Formation, emploi et entrepreneuriat
Quelque 81% des sondés considèrent que la formation des jeunes doit être érigée en priorité par les programmes publics. La primauté de l’insertion des jeunes dans le marché du travail est aussi soulignée (76,62%). Sur ce même registre, le sondage montre aussi que 49% des citoyens considèrent les programmes destinés aux jeunes comme non performants. À la surprise générale, Intelaka s’est révélé être le programme des jeunes le plus connu parmi les participants à ce sondage. Vient ensuite, la phase III de l’Initiative nationale pour le développement humain (INDH), tandis que les programmes d’insertion des jeunes sur le marché du travail (Idmaj, Tahfiz, Taehil) semblent relativement peu connus du public (entre 15,97% et 25,69%). Enfin, 20% des répondants ont évoqué les nouveaux programmes tels que Forsa et Awrach.
Lire aussi : Le Parlement jeunesse du Maroc lance sa quatrième législature
Temps de lecture : 4 minutes
Intoxications alimentaires : la multiplication des cas suscite l’inquiétudeLes cas d'intoxications alimentaires se multiplient dangereusement, touchant notamment plusieurs villes comme Casablanca, Marrakech ou encor… |
Crise du plastique : le Maroc pointé du doigt dans une étude mondialeUne étude globale sur la pollution plastique menée par des chercheurs de l'Université de Leeds a classé le Maroc 33e sur 246 pays en termes … |
Les étudiants en médecine obtiendront-ils gain de cause ?La semaine dernière, une atmosphère de tension enveloppait la faculté de médecine et de pharmacie de Casablanca, témoignant du climat de méf… |
Jour de rentrée scolaire pour plus de 8 millions d’élèvesDes millions d’écoliers, de collégiens et de lycéens ont fait leur rentrée ce lundi 9 septembre, marquant ainsi le début de l’année scolaire… |
La rentrée scolaire, ça se finance comment au Maroc ?Fournitures scolaires, paiement des frais d’inscription, gestion des dépenses liées aux uniformes… l’été est vraiment fini ? Il faut croire … |
Les peines alternatives vues par Salah El OuadieMichel Foucault dénonçait l'échec de la prison dans son ouvrage «Surveiller et punir». Cette observation nous pousse à réfléchir sur la véri… |
Étudiants en médecine : une crise sans issue ?C’est un bras de fer qui continue de s'intensifier. Hier, les facultés de médecine et de pharmacie à travers le pays ont lancé les examens d… |
Changement climatique : l’Afrique en première ligne, le Maroc parmi les pays les plus touchésSelon le dernier rapport de l'Organisation météorologique mondiale (OMM), l'Afrique ressent avec une acuité particulière les effets dévastat… |