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Production cinématographique : un record historique

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L’année 2023 a été une période charnière pour le cinéma marocain, marquée par une dynamique de production, de promotion et de soutien à l’industrie. Le Centre cinématographique marocain (CCM) a joué un rôle central en documentant les évolutions et les tendances majeures du secteur. Le bilan de cette institution met en lumière les réalisations notables, les défis rencontrés et les perspectives pour le futur du cinéma national.

En 2023, le Maroc a vu la production de 34 longs métrages. C’est un record historique ! Cette augmentation par rapport aux années précédentes illustre une certaine résilience de l’industrie cinématographique marocaine malgré les défis économiques et sanitaires mondiaux. Les films produits couvrent un éventail de genres, allant des drames sociaux aux comédies, en passant par les documentaires. Selon le bilan du Centre de la cinématographique marocain (CCM), cette diversité reflète non seulement la richesse des histoires marocaines, mais aussi la volonté des réalisateurs d’explorer des thématiques variées, souvent ancrées dans les réalités socioculturelles du pays.

Pour y arriver, le cinéma marocain a dû compter sur le soutien financier du fonds d’Aide à la production cinématographique (FA). Ce dernier a joué un rôle crucial en 2023 en accordant des subventions à plusieurs projets, tant pour les longs métrages que pour les courts métrages et les documentaires. Ce soutien a été d’un grand apport, permettant aux réalisateurs de mener à bien leurs projets dans un environnement économique parfois contraignant. Les investissements dans les productions nationales ont également connu une augmentation, avec une croissance de plus de 63 millions de dirhams investis dans l’industrie. Cette hausse est un signe encourageant de la confiance des producteurs et des investisseurs dans le potentiel du cinéma marocain.

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Et cela a porté ses fruits puisque les films marocains ont brillé sur la scène internationale en 2023. Au total, le film marocain a été présent en compétition dans 86 festivals à l’étranger. Des œuvres comme «Les meutes» de Kamal Lazraq et «Les Damnés ne pleurent pas» de Faisl Boulifa ont reçu des éloges critiques et ont remporté des prix dans des festivals internationaux prestigieux notamment au festival de Cannes. Ces succès contribuent à renforcer l’image du cinéma marocain à l’étranger et à attirer l’attention sur la qualité de la production nationale. De plus, ces récompenses offrent une visibilité accrue aux réalisateurs marocains et favorisent la diffusion de leurs œuvres à l’international.

Défis et obstacles

Malgré ces succès, et un nombre record de salles de projection depuis 2009, à hauteur de 81 écrans actifs, le cinéma marocain continue de faire face à plusieurs défis. L’un des principaux obstacles reste le manque de financement stable et suffisant pour soutenir de manière durable les productions locales. Bien que le FA joue un rôle vital, les réalisateurs doivent souvent chercher des financements complémentaires, ce qui peut retarder ou compromettre la réalisation de certains projets. De plus, la distribution des films marocains, tant au niveau national qu’international, reste un défi majeur. Les cinéastes marocains ont parfois du mal à accéder à des circuits de distribution efficaces, limitant ainsi la portée de leurs œuvres.

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Un autre défi réside dans le développement des infrastructures cinématographiques. Même si le Maroc dispose de studios de tournage de qualité et accueille régulièrement des productions étrangères, avec 1,14 milliards de dirhams d’investissements étrangers, le pays doit continuer à investir dans la formation technique et artistique pour soutenir une nouvelle génération de cinéastes et techniciens marocains.

Le bilan du Centre de la cinématographique marocain (CCM) au titre de l’année 2023, a montré que le cinéma marocain est en pleine évolution, avec un potentiel de croissance significatif. Pour capitaliser sur cette dynamique, il est essentiel de renforcer le soutien aux jeunes réalisateurs et de créer des synergies entre les différentes composantes de l’industrie cinématographique. L’augmentation des coproductions avec d’autres pays et la mise en place de plateformes de diffusion numérique pourraient également offrir de nouvelles opportunités pour le cinéma marocain.

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