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Prix des carburants : la baisse va-t-elle durer ?

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Image d'illustration © DR

Bien que toujours élevés, les prix des carburants sont en baisse depuis le début du mois d’août. Ils sont même passés sous la barre des 14 DH pour le litre du diesel, soit une diminution de près d’un 1 DH. Quant au prix du litre d’essence, un recul de 0,35 et 0,75 DH a été enregistré pour atteindre 14,87 DH hier, lundi 15 août. Comment s’explique cette baisse et va-t-elle durer ? Un professionnel et un expert répondent.

C’est une bonne nouvelle au cœur de l’été. Depuis hier, les prix des carburants ont reculé pour la seconde quinzaine du mois d’août dans de nombreuses stations de service. Pour la première fois depuis mai dernier, le litre du diesel est passé sous la barre des 14 DH et il est désormais affiché à 13,88 et 13,99. Le prix de l’essence a atteint, quant à lui, 14,87 après une diminution de 0,75 DH dans certaines stations, comme Afriquia.

Une tendance que les consommateurs aimeraient voir se confirmer afin de retrouver des tarifs plus abordables, car ceux affichés actuellement restent toujours trop élevés aux yeux de nombreux automobilistes.

Lire aussi : Prix des carburants : la baisse se poursuit à la pompe 

Pourquoi les prix baissent-ils ?

Si les prix sont pour le moment en baisse, c’est principalement en raison de la chute du prix du pétrole sur le marché international depuis deux semaines, comme l’explique Jamal Zrikem, président de la Fédération nationale des gérants et propriétaires des stations-service (FGNPS) pour LeBrief. «Cette baisse est principalement due à la baisse du prix de vente du baril de pétrole enregistrée sur le marché mondial», dit-il.

Dimanche 14 août, le baril de Brent de la mer du Nord s’est échangé à 98,01 dollars, alors que celui du West Texas Intermediate (WTI) américain s’est, quant à lui, situé à 91,88 dollars, atteignant ainsi des niveaux très bas depuis plusieurs mois.

D’un point de vue économique, Mehdi Fakir, interrogé par notre rédaction, affirme qu’un certain nombre de tendances ont provoqué cette baisse. «Au départ, c’était le choc du début d’une guerre. Les marchés n’avaient pas envisagé cette éventualité, mais aujourd’hui, ils commencent visiblement à s’adapter. L’ampleur de cette crise n’est plus comme avant», indique-t-il.

À cela vient s’ajouter une baisse de la demande. «En raison des perspectives délicates pour l’économie mondiale, celle-ci est moins forte, notamment aux États-Unis et en Chine, deux grands consommateurs de pétrole. Loi du marché oblige, la tension sur les prix diminue lorsque la demande est moins importante», ajoute l’analyste économique.

Néanmoins, si la réduction des prix se confirme, le carburant reste très cher pour la poche du citoyen marocain, d’autant plus que cela se répercute sur le pouvoir d’achat et donc sur celui du panier de la ménagère.

Lire aussi : Prix des carburants : l’offre et la demande ?

Cette baisse va-t-elle durer ?

Que va-t-il se passer dans les prochains jours ? Des prix toujours orientés à la baisse ou une hausse des prix ? Rien ne permet de prédire réellement le prix du baril, puisqu’il ne dépend pas que de la règle offre/demande.

Interrogés sur la question, les experts ignorent si la baisse des prix va durer. «Il est donc difficile de prévoir quoi que ce soit puisque les prix dépendent du prix du pétrole sur le marché mondial. Il faudra attendre les prochaines semaines», soulignent nos interlocuteurs.

Cette baisse des prix pourrait être de courte durée. Certains experts pensent que cette chute pourrait s’estomper avec la reprise économique en Chine et l’augmentation de ses besoins en pétrole. Un retour à des prix supérieurs dans les prochains mois n’est alors pas écarté.

Au Maroc, la baisse des prix à la pompe est de la seule responsabilité des opérateurs. Seule la concurrence entre eux peut réguler les prix puisque le secteur est libéralisé. L’exécutif a d’ailleurs refusé, à plusieurs reprises, d’agir sur les prix à la pompe en raison des conséquences sur le budget national, optant plutôt pour des mesures sociales.

Depuis mars dernier, le gouvernement avait décidé d’apporter un soutien financier direct aux professionnels du transport routier, dans le but d’éviter l’impact du prix du carburant sur les services de transport routier, et protéger ainsi le pouvoir d’achat des citoyens.

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