Temps de lecture : 7 minutes
Temps de lecture : 7 minutes
Temps de lecture : 7 minutes
Les Marocains de l’étranger, ont, comme chaque année, l’envie de revenir au Maroc. Voir leur famille, leur pays, et, dans certains cas, l’avancement de leurs investissements immobiliers. Mais ce scénario idéal, c’est sans compter sur la flambée des prix des billets d’avion.
Car oui, pour revenir au pays, il n’y a pas mille solutions, il faut avoir recours aux avions, aux ferrys, ou aux voitures. Et quand un MRE vient du Canada ou des Etats-Unis, le choix du transport est vite réglé. C’est en avion que se fera le voyage.
Un voyage très relatif, quand on connaît les prix des billets, ils peuvent aller de 7.000 DH à 20.000 DH, en fonction de la date d’achat, et des dates de vols.
Une diaspora à fort potentiel
Pour tous les opérateurs, la diaspora marocaine, et africaine en général, est une aubaine, puisqu’il s’agit d’une culture familiale, poussant tous ses membres à se réunir au moins une fois par an. Selon le recensement canadien de 2016, la diaspora marocaine au Canada se chiffre à hauteur de 104.000 personnes. Celles-ci résident principalement dans la région de Montréal. Les statistiques du Maroc indiquent, quant à elles, que sa diaspora au Canada se situe davantage autour de 300.000 personnes.
Aux Etats-Unis, ce chiffre tournerait autour de 70.000 Marocains résidant sur les terres américaines. Entre les deux pays voisins, la diaspora tournerait entre 174.000 et 400.000 personnes. 400.000 potentiels voyageurs, qui paieront chacun 7.000 DH le billet, au minimum.
Sur les réseaux sociaux, les MRE se font entendre, et partagent leur désarroi et font appel aux autorités marocaines pour leur venir en aide. Sur une vidéo, l’on peut entendre une Marocaine détailler le montant d’un simple aller-retour, des Etats-Unis au Maroc. Il faut compter un loyer de deux à trois mois à déposer en avance au propriétaire aux Etats-Unis, payer l’eau, l’électricité, le wifi, et autres charges.
Il faut ensuite prendre en compte le billet d’avion pour une famille moyenne de 4 personnes, deux adultes, et deux enfants. Puis ajoutez à toute cette facture, déjà très salée, les cadeaux, l’argent du voyage à gaspiller sur place, l’argent à donner à la famille… Tout cela, sans compter l’argent envoyé mensuellement aux familles des résidents, tout au long de l’année.
Voir cette publication sur Instagram
L’argent des MRE arrange bien les petites affaires économiques du pays, et une fois sur place, ils consomment conséquemment. Alors pourquoi les bloquer et les empêcher de venir en poursuivant la hausse des prix des billets. A croire que les compagnies tentent de rembourser l’ensemble de la crise Covid-19 en quelques saisons.
Ces augmentations incessantes des billets d’avion de la RAM et autres compagnies pendant la saison estivale, (Aïd Al-Adha et les vacances d’été), affecte aussi de nombreux étudiants, qui n’ont pas forcément de grands moyens, contraints de passer seuls les fêtes religieuses.
La hausse s’explique notamment par l’envolée du prix du pétrole, l’augmentation des prix du carburant, qui peuvent être justifiés par la guerre en Ukraine, mais aussi le kérosène qui représente, à lui seul, 30% du coût total d’un billet.
Le Maroc nous pousse dans les bras d’un autre
La fidélité des Marocains à leur pays et mise à rude épreuve. Comme dans un couple, s’il n’y a qu’une des deux parties qui fait des efforts, la seconde stoppe net toute relation. Prenons le cas d’une personne vivant seule au Canada, qui, pour revenir, a besoin d’environ 10.000 DH (aller-retour) et qui table sur une moyenne de 25.000 DH pour les cadeaux et la consommation sur place. «Ma famille me manque, mais je préfère profiter de cert argent pour découvrir toutes les contrées canadiennes. C’est trop cher pour moi. Le Maroc me pousse dans les bras d’un autre pays», plaisante notre source, célibataire, âgée de 33 ans, qui malgré un salaire stable et confortable, juge la situation insurmontable, financièrement parlant.
Et si nous prenions le large ?
Pour les MRE qui habitent en Italie, France, Espagne… Il est possible d’avoir recours au pack voiture + ferry, avec tous les inconvénients que cela représente de voyager avec deux enfants en bas âge et d’attendre pendant des heures son tour pour stationner la voiture dans le bateau.
Chaque année les entreprises rivalisent d’ingéniosité pour proposer des offres de plus en plus attrayantes et à la portée de nombreuses bourses. Que ce soit d’Algésiras, de Motril d’Almeria, de Sète ou encore de Gênes.
Pour information, un voyage en ferry est à partir de 29.75 € par personne et par trajet. Il est même possible de trouver moins cher, dans un bateau de marchandises, en mettant de côté son confort pour deux petites heures.
En prenant en compte la présence d’une voiture de petite taille, une famille de quatre personnes peut espérer voyager à partir de 4.500 DH, aller-retour en haute saison, soit un simple billet d’avion à cette période. Il faut aussi ajouter à ce montant le prix du carburant, des péages et des collations en cours de route… et parfois d’un hôtel à Tanger, lorsque la famille vient de Belgique ou des Pays-Bas.
Que dire de plus ? Marhaba !
Temps de lecture : 7 minutes
Comment gérons-nous les intempéries ?Alors que les changements climatiques intensifient la fréquence et la gravité des intempéries, la nécessité d'une approche plus résiliente e… |
Casablanca au rythme des grands chantiersVous l’aurez sans doute remarqué, Casablanca ressemble à un vaste chantier à ciel ouvert. Autant de travaux en cours simultanément dans la c… |
Titres de séjour européens : le Maroc dans le top 5 des bénéficiaires en 2023En 2023, une nouvelle dynamique migratoire a été observée entre le Maroc et l’Union européenne (UE). Les données d'une récente publication d… |
TikTok au Maroc : interdiction ou régulation ?À nouveau sous les projecteurs, TikTok, le géant des réseaux sociaux, fait face à des critiques croissantes au Maroc. Une potentielle interd… |
Fnideq : quand le désespoir de la jeunesse exploseCe qui s’est passé ces derniers jours à Fnideq illustre l'ampleur du désespoir chez une grande partie de la jeunesse marocaine, ainsi que l'… |
Travail : pourquoi les femmes arabes sont-elles pénalisées ?Bien que des progrès aient été réalisés en matière d'égalité des sexes dans certaines régions du monde, les femmes dans de nombreux pays du … |
Santé : Dr Hamdi rassure sur la capacité du Maroc à gérer les épidémiesAlors que le monde continue de se remettre des répercussions d’une pandémie mondiale, un nouveau défi émerge avec le mpox, positionnant le M… |
Catastrophes naturelles : le PPS demande une mobilisation urgente du FSECLe PPS a exprimé, via un communiqué, sa profonde préoccupation pour les familles, villages et communes sévèrement impactés par ces catastrop… |