Un avion de Royal Air Maroc © DR
Les Marocains de l’étranger, ont, comme chaque année, l’envie de revenir au Maroc. Voir leur famille, leur pays, et, dans certains cas, l’avancement de leurs investissements immobiliers. Mais ce scénario idéal, c’est sans compter sur la flambée des prix des billets d’avion.
Car oui, pour revenir au pays, il n’y a pas mille solutions, il faut avoir recours aux avions, aux ferrys, ou aux voitures. Et quand un MRE vient du Canada ou des Etats-Unis, le choix du transport est vite réglé. C’est en avion que se fera le voyage.
Un voyage très relatif, quand on connaît les prix des billets, ils peuvent aller de 7.000 DH à 20.000 DH, en fonction de la date d’achat, et des dates de vols.
Une diaspora à fort potentiel
Pour tous les opérateurs, la diaspora marocaine, et africaine en général, est une aubaine, puisqu’il s’agit d’une culture familiale, poussant tous ses membres à se réunir au moins une fois par an. Selon le recensement canadien de 2016, la diaspora marocaine au Canada se chiffre à hauteur de 104.000 personnes. Celles-ci résident principalement dans la région de Montréal. Les statistiques du Maroc indiquent, quant à elles, que sa diaspora au Canada se situe davantage autour de 300.000 personnes.
Aux Etats-Unis, ce chiffre tournerait autour de 70.000 Marocains résidant sur les terres américaines. Entre les deux pays voisins, la diaspora tournerait entre 174.000 et 400.000 personnes. 400.000 potentiels voyageurs, qui paieront chacun 7.000 DH le billet, au minimum.
Sur les réseaux sociaux, les MRE se font entendre, et partagent leur désarroi et font appel aux autorités marocaines pour leur venir en aide. Sur une vidéo, l’on peut entendre une Marocaine détailler le montant d’un simple aller-retour, des Etats-Unis au Maroc. Il faut compter un loyer de deux à trois mois à déposer en avance au propriétaire aux Etats-Unis, payer l’eau, l’électricité, le wifi, et autres charges.
Il faut ensuite prendre en compte le billet d’avion pour une famille moyenne de 4 personnes, deux adultes, et deux enfants. Puis ajoutez à toute cette facture, déjà très salée, les cadeaux, l’argent du voyage à gaspiller sur place, l’argent à donner à la famille… Tout cela, sans compter l’argent envoyé mensuellement aux familles des résidents, tout au long de l’année.
Voir cette publication sur Instagram
L’argent des MRE arrange bien les petites affaires économiques du pays, et une fois sur place, ils consomment conséquemment. Alors pourquoi les bloquer et les empêcher de venir en poursuivant la hausse des prix des billets. A croire que les compagnies tentent de rembourser l’ensemble de la crise Covid-19 en quelques saisons.
Ces augmentations incessantes des billets d’avion de la RAM et autres compagnies pendant la saison estivale, (Aïd Al-Adha et les vacances d’été), affecte aussi de nombreux étudiants, qui n’ont pas forcément de grands moyens, contraints de passer seuls les fêtes religieuses.
La hausse s’explique notamment par l’envolée du prix du pétrole, l’augmentation des prix du carburant, qui peuvent être justifiés par la guerre en Ukraine, mais aussi le kérosène qui représente, à lui seul, 30% du coût total d’un billet.
Le Maroc nous pousse dans les bras d’un autre
La fidélité des Marocains à leur pays et mise à rude épreuve. Comme dans un couple, s’il n’y a qu’une des deux parties qui fait des efforts, la seconde stoppe net toute relation. Prenons le cas d’une personne vivant seule au Canada, qui, pour revenir, a besoin d’environ 10.000 DH (aller-retour) et qui table sur une moyenne de 25.000 DH pour les cadeaux et la consommation sur place. «Ma famille me manque, mais je préfère profiter de cert argent pour découvrir toutes les contrées canadiennes. C’est trop cher pour moi. Le Maroc me pousse dans les bras d’un autre pays», plaisante notre source, célibataire, âgée de 33 ans, qui malgré un salaire stable et confortable, juge la situation insurmontable, financièrement parlant.
Et si nous prenions le large ?
Pour les MRE qui habitent en Italie, France, Espagne… Il est possible d’avoir recours au pack voiture + ferry, avec tous les inconvénients que cela représente de voyager avec deux enfants en bas âge et d’attendre pendant des heures son tour pour stationner la voiture dans le bateau.
Chaque année les entreprises rivalisent d’ingéniosité pour proposer des offres de plus en plus attrayantes et à la portée de nombreuses bourses. Que ce soit d’Algésiras, de Motril d’Almeria, de Sète ou encore de Gênes.
Pour information, un voyage en ferry est à partir de 29.75 € par personne et par trajet. Il est même possible de trouver moins cher, dans un bateau de marchandises, en mettant de côté son confort pour deux petites heures.
En prenant en compte la présence d’une voiture de petite taille, une famille de quatre personnes peut espérer voyager à partir de 4.500 DH, aller-retour en haute saison, soit un simple billet d’avion à cette période. Il faut aussi ajouter à ce montant le prix du carburant, des péages et des collations en cours de route… et parfois d’un hôtel à Tanger, lorsque la famille vient de Belgique ou des Pays-Bas.
Que dire de plus ? Marhaba !
Travaux imprévus à Maarif, circulation paralysée, la goutte de trop
Société - Les Casablancais qui empruntent le quartier Maarif sont confrontés à un véritable casse-tête. Des travaux… Encore !
Rédaction LeBrief - 16 décembre 2024Peines alternatives : vers une justice plus humaine
Société - La justice marocaine franchit un cap avec l’entrée en vigueur de la loi sur les peines alternatives, un texte ambitieux visant à moderniser le système judiciaire.
Ilyasse Rhamir - 16 décembre 2024Arts et métiers : une ambition maroco-française au service de l’innovation industrielle
Société - Le 5ᵉ CA de l’école Arts et Métiers, campus de Rabat, s’est tenu le 16 décembre 2024 sous la présidence de Ryad Mezzour.
Rédaction LeBrief - 16 décembre 2024Enseignement : des réformes urgentes face à un système en crise
Société - Le dernier rapport de la Cour des comptes dresse un état des lieux préoccupant du secteur de l’enseignement au Maroc.
Ilyasse Rhamir - 16 décembre 2024Spoliation immobilière : un homme d’affaire écope de six ans de prison ferme
Société - La Chambre criminelle de première instance a condamné Abdallah Boudrika à six ans de prison ferme pour spoliation immobilière.
Mbaye Gueye - 16 décembre 2024Alerte Météo : vents violents au nord du Maroc
Société - La DGM a émis un bulletin d’alerte de niveau orange concernant des rafales de vent localement fortes prévues lundi dans certaines provinces du nord du Maroc.
Ilyasse Rhamir - 14 décembre 2024Saigner pour guérir
Dossier - Rien qu’un rasoir, une pipette et un seau ne peuvent guérir. Car la saignée est réputée pour être «miraculeuse».
Atika Ratim - 14 décembre 2024Deux soldats des FAR périssent dans l’explosion d’une mine
Société - Une mine antichar a explosé, causant la mort de deux soldats des Forces armées royales (FAR) et blessant grièvement un troisième.
Ilyasse Rhamir - 13 décembre 2024Cherté de vie : le citoyen se révolte
Société - Mis à rude épreuve par l’inflation et la hausse vertigineuse des prix à la consommation, les ménages se révoltent.
Khadija Shaqi - 5 décembre 2022Mères célibataires et mères divorcées : un vrai calvaire !
Dossier - Le statut des mères célibataires et divorcées au Maroc n’est pas de tout repos, entre traditions ancrées et exigences de modernité.
Sabrina El Faiz - 19 octobre 2024Aïd Al Adha : une fête à prix d’or
Hajar Toufik - 30 mai 2024Prix des médicaments : lancement des consultations avec les industriels pharmaceutiques
Société - Des rencontres seront organisées pour étudier les propositions des acteurs du secteur pharmaceutique concernant les prix de vente des médicaments. Le ministère de la Santé et de la Protection sociale les organise, du 28 juin au 1er juillet à Rabat.
Khadija Shaqi - 29 juin 2022Pénurie de médicaments : état des lieux, causes et solutions
Hajar Toufik - 14 septembre 2022CNSS : augmentation des pensions de 5%
Société - La ministre de l’Économie et des Finances, Nadia Alaoui, a présidé, ce vendredi, la réunion du Conseil d’administration de la CNSS.
Khadija Shaqi - 9 septembre 2022