Temps de lecture : 3 minutes

Accueil / Économie / Prix de l’or : une hausse qui interpelle

Prix de l’or : une hausse qui interpelle

Temps de lecture : 3 minutes

Gros plan

Temps de lecture : 3 minutes

L’or connaît une ascension spectaculaire ces derniers temps, atteignant des niveaux records sur le marché. Cette flambée des prix pose de sérieux défis aux consommateurs et professionnels. Plongée donc dans un secteur qui souffre toujours d’un manque de stabilité.

Temps de lecture : 3 minutes

L’or est depuis longtemps considéré comme un refuge sûr face aux incertitudes économiques et géopolitiques. Son prix est historiquement sensible à plusieurs facteurs, tels que la stabilité politique mondiale, le taux d’inflation et les variations des devises. Mais récemment au Maroc, la flambée des prix de l’or est encore plus marquée, avec des écarts significatifs par rapport aux prix internationaux.

Dans un contexte de pénurie de matière première et de pression accrue sur les marchés locaux, le métal précieux atteint des sommets inédits. Les bijoutiers et les consommateurs marocains doivent composer avec une situation complexe, caractérisée par des coûts en hausse et une demande toujours soutenue.

L’or, une valeur refuge pour le continent

Comment expliquer cette hausse des prix ?

La situation est encore plus complexe. Interrogé par LeBrief, Abdelkarim Chakiri, bijoutier à Casablanca, a précisé que le prix du gramme d’or dans le Royaume s’élève actuellement à 750 DH, un montant nettement supérieur au prix international de 650 DH. Ce décalage de prix, selon lui, s’explique par une «pénurie de matière première» qui se fait durement ressentir dans les ateliers et boutiques de bijoux à travers le pays. Cette rareté du métal amplifie la hausse des prix, rendant l’or encore plus cher pour les consommateurs marocains.

Autre raison de cette hausse du prix : la présence d’un monopole sur le marché intérieur, empêchant les prix locaux de suivre directement les cours internationaux. Cette situation de monopole freine la concurrence et limite l’accès à des prix plus compétitifs pour les acheteurs. Ainsi, même si le marché mondial affiche une baisse ou une stabilisation des prix, les tarifs au Maroc peuvent rester élevés, affectés par ces dynamiques locales.

Cependant, malgré ces prix élevés, la demande pour l’or reste soutenue. Abdelkarim Chakiri constate que les Marocains, face aux incertitudes économiques mondiales, adoptent une nouvelle mentalité d’investissement. «Les femmes marocaines préfèrent aujourd’hui investir dans l’or et le revendre plus tard en cas de besoin, plutôt que d’acheter des futilités», explique-t-il. Cette tendance démontre un changement dans les habitudes de consommation, où l’accent est mis sur l’épargne et la sécurité financière à long terme.

En parallèle, certains modèles spécifiques, tels que les Louis d’or, connaissent une popularité grandissante, malgré des prix pouvant atteindre 900 à 1.000 DH le gramme, voire plus. Ces pièces, souvent associées à un héritage familial ou à des valeurs historiques, sont très recherchées, ce qui renforce encore plus leur prix sur le marché.

Pourquoi l’or flambe de nouveau ?

Enfin, selon l’Association nationale des bijoutiers, les prévisions pour l’avenir sont inquiétantes : les prix de l’or pourraient encore augmenter. Certains professionnels estiment que le gramme d’or en bijouterie pourrait dépasser les 1.000 DH d’ici à la fin de l’année ou au début de l’année prochaine.

Cette anticipation reflète les incertitudes économiques globales et les contraintes locales qui pèsent sur le marché de l’or au Maroc. Les acteurs du secteur s’attendent donc à une demande continue, poussée par la volonté des investisseurs de sécuriser leur épargne contre les fluctuations économiques.

Laissez-nous vos commentaires

Temps de lecture : 3 minutes

La newsletter qui vous briefe en 5 min

Chaque jour, recevez l’essentiel de l’information pour ne rien rater de l’actualité

Et sur nos réseaux sociaux :

l'or

MRE : un pilier pour le développement durable

Les Marocains résidant à l'étranger jouent un rôle essentiel dans l'essor du Royaume. À travers des transferts financiers massifs, des initi…
l'or

Agriculture : l’irrigation localisée en plein essor

Le Maroc, pays aux ressources hydriques limitées, mise sur l’innovation pour répondre aux défis du stress hydrique et booster la compétitivi…
l'or

Le Maroc renforce son industrie face aux enjeux mondiaux

Le secteur industriel marocain, moteur de la croissance économique du pays, fait face à des défis importants en raison des mutations globale…
l'or

Maroc 2024 : réformes clés pour un avenir durable

En 2024, le Maroc se trouve à un carrefour décisif de son développement économique. À la suite de plusieurs chocs externes, dont la pandémie…
l'or

Pourquoi le gouvernement s’oppose-t-il à l’exonération fiscale des associations ?

Les parlementaires du groupe socialiste n’ont pas été tendre avec le ministre délégué en charge du Budget, Fouzi Lekjaa. Ces derniers ont fo…
l'or

Défis budgétaires : quelle est la stratégie de l’État ?

Le bulletin mensuel de statistiques des finances publiques d’octobre 2024, publié par la Trésorerie générale du Royaume du Maroc met en lumi…
l'or

Crise de la main-d’œuvre dans l’agriculture marocaine

Depuis plusieurs années, l’agriculture marocaine subit une transformation profonde, principalement en raison de la migration de nombreux tra…
l'or

PLF 2025 : taxe sur les gains, une menace pour les casinos

Dans le cadre du projet de loi de Finances (PLF) 2025, le gouvernement marocain propose d’introduire une taxe directe sur les gains des joue…

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Poster commentaire