Une prison au Maroc © DR
La Délégation générale à l’administration pénitentiaire et à la réinsertion (DGAPR) a publié, lundi 15 mai, son rapport annuel d’activités au titre de 2022. Le document comprend un ensemble d’axes qui présentent des chiffres et des indicateurs sur la population carcérale au Maroc.
Ce rapport de 164 pages aborde notamment le chantier stratégique et en cours relatif à l’humanisation des conditions de détention, la consolidation des acquis et le développement des services relatifs à la santé et aux soins psychologiques. Il évoque également la réhabilitation pour la réinsertion, la sécurité et la sûreté dans les prisons, les ressources humaines, la numérisation et la gouvernance.
Lire aussi : Baïtas : près de 10.000 détenus bénéficient annuellement des programmes de formation
La croissance de la population carcérale inquiète
Dans sa présentation du rapport annuel, le délégué général à l’administration pénitentiaire et à la réinsertion, Mohammed Salah Tamek, a souligné que la surpopulation dans les établissements pénitentiaires est le plus grand défi auquel est confrontée la DGAPR dans ses efforts pour la mise en œuvre de divers programmes de réforme. En outre, il a indiqué que la Délégation consacre une grande partie de ses efforts à la modernisation du local de la prison et à l’augmentation de ses capacités, afin de répondre à ce dilemme et permettre aux détenus de purger leur peine dans des conditions humaines.
D’après les projections de la DGAPR, l’effectif de la population carcérale devrait baisser de 0,8% au cours de l’année 2023, pour augmenter par la suite en 2024 de 2,6%, pour s’établir à 99.000 détenus.
Dans ses prévisions pour la période 2023-2026, la DGAPR s’attend à une augmentation continue du nombre des détenus, qui devrait atteindre les 104.000 détenus à l’horizon 2026, ce qui correspond à une augmentation attendue de 7% entre 2022 et 2026. Il est également prévu que le nombre de détenus condamnés devrait augmenter de 10% en 2026, contre 2,5% pour le nombre de personnes en détention préventive, qui devrait diminuer en 2023 puis augmenter à nouveau.
Si ces projections se confirment, les personnes en détention préventive devraient représenter 39% de la population carcérale à l’horizon 2026, note la même source. Pour le nombre de détenus qui bénéficiaient de la liberté provisoire, il devrait augmenter de 3,3% en 2023 et de 2% en 2024 pour se rapprocher, en 2026, de 128.000 individus.
S’agissant de l’évolution de la population carcérale au cours de la période 2018-2022, le rapport révèle que le nombre de détenus est passé de 83.757 à 97.204 entre 2018 et 2022, ce qui représente une augmentation de 16 %. Il indique que cette évolution s’est accompagnée d’une diminution sensible (-1,6%) du nombre de détenus entre 2019 et 2020 dans le contexte de la pandémie de la Covid-19 qui a entraîné une suspension des activités judiciaires et des mesures d’amnistie exceptionnelles.
Cette baisse a affecté la moyenne de l’évolution annuelle, qui s’est élevée à 4% au cours de la même période, tandis que le nombre de la population carcérale a augmenté de 9,3% entre 2021 et 2022, contre 4,6% entre 2020 et 2021. Le nombre de détenues a quant à lui, augmenté à un taux plus élevé (environ 13%) par rapport à l’augmentation du nombre de détenues (9,3%) entre 2021 et 2022.
Lire aussi : OMP : zoom sur les dysfonctionnements des prisons marocaines
Renforcement des ressources humaines
Par ailleurs, le rapport note que la Délégation poursuit son opération de renforcement de ses effectifs, tous grades et spécialités confondus, avec 628 nouvelles recrues, soit le total des postes budgétaires prévus au titre de l’année 2022.
Il s’agit, en détail, de 500 surveillants-éducateurs, 50 officiers-éducateurs, 66 officiers principaux-éducateurs, sept médecins généralistes de premier grade et cinq dentistes, précise le rapport. Si ce recrutement a permis d’augmenter le nombre des effectifs à 12.710 fonctionnaires, il n’a cependant pas amélioré de manière conséquente le taux d’encadrement qui est d’un surveillant pour 11 détenus, et ce, à cause de la hausse rapide de la population carcérale, fait savoir la même source.
Sur un tout autre registre, celui de la formation, le rapport souligne que la DGAPR promeut un plan en la matière ciblant tous les fonctionnaires en vue d’améliorer leurs compétences et leurs connaissances. Il évoque l’organisation en 2022 de cinq sessions de formation au profit des nouvelles recrues (628), tous grades et spécialités confondus, ainsi qu’une formation régionale de terrain dans certains établissements pénitentiaires.
Concernant la formation continue, le rapport fait état de 4.815 bénéficiaires, outre une formation des formateurs en partenariat avec l’État-major de la Gendarmerie royale et la Direction générale de sûreté nationale (DGSN) portant sur la discipline et les brigades de protection, d’intervention et de gestion des crises (plus de 300 bénéficiaires).
À cela s’ajoutent des formations au profit de 344 cadres dans tous les services de gestion de l’administration pénitentiaire, en partenariat avec l’Union européenne, et ce, dans le cadre du programme de soutien technique de la DGAPR pour la promotion de la politique de réinsertion.
Lire aussi : Programme « Moussalaha » : 239 détenus bénéficiaires à ce jour
Digitalisation des services
Concernant le chantier de numérisation, Mohammed Salah Tamek a confirmé qu’il a atteint des niveaux très avancés. Il a à ce propos cité la mise en place de la plate-forme « Ziara » et du système numérique mobile pour vérifier l’identité des invités par empreinte digitale.
Aussi, il a évoqué le développement d’un système mobile d’identification des détenus par empreinte digitale (Technologie biométrique) pour une détection plus précise des cas de récidive, contrairement aux anciennes méthodes, outre un programme de numérisation identifiant les détenus, conçu en partenariat avec le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD). Sans oublier la généralisation d’un programme informatique sur la gestion et le suivi de l’efficience de fonctionnement de l’ensemble des établissements pénitentiaires, en plus d’un programme spécial pour le suivi et la gestion du transfert des prisonniers.
Chute de neige de samedi à lundi prévue dans certaines provinces du Royaume
Société - La Direction générale de la météorologie (DGM) a annoncé que des chutes de neiges sont prévues sur les hauteurs dépassant 1.500 m de samedi à lundi.
Mbaye Gueye - 27 décembre 2024La HACA sort un guide pour lutter contre la désinformation
Société - Dans le but de faire face à la désinformation, la Haute autorité de la communication audiovisuelle (HACA) vient de lancer un guide détaillé pour la lutte contre ce phénomène.
Mouna Aghlal - 27 décembre 2024Ecoles pionnières : Berrada visite des établissements scolaires à Casablanca
Société - Mohamed Saad Berrada, a effectué une visite de terrain à Casablanca pour évaluer les progrès du programme Écoles Pionnières.
Rédaction LeBrief - 27 décembre 202470% des Marocains craignent l’arrivée de l’IA au travail
Société - Une étude réalisée par Ipsos révèle l'approche qu'ont les Marocains vis-à-vis de l'intelligence artificielle et de son impact futur sur le marché du travail.
Mouna Aghlal - 27 décembre 2024Séisme d’Al Haouz : le coordinateur des victimes placé en détention
Société - Le coordinateur des victimes du séisme d’Al Haouz, Said Ait Mahdi, a été placé en détention provisoire ce lundi 23 décembre à la prison d’Oudaya de Marrakech.
Mouna Aghlal - 26 décembre 2024Code de la famille : la toile s’enflamme
Société - La réforme du code de la famille marocain, fait l’objet d’un débat houleux entre partisans du changement et défenseurs des principes religieux.
Ilyasse Rhamir - 26 décembre 2024Alerte météo (vigilance orange) : 40 cm de neige attendus à Midelt, Azilal, Beni Mellal
Société - La DGM annonce des chutes de neige importantes, de samedi à lundi, dans plusieurs provinces du Royaume.
Ilyasse Rhamir - 26 décembre 2024Ouverture exceptionnelle de certains guichets bancaires le 28 et 29 décembre 2024
Société - Le GPBM annonce une ouverture exceptionnelle d’une partie des guichets bancaires tout le weekend.
Rédaction LeBrief - 26 décembre 2024Révision du Code de la famille : vers plus d’égalité et de protection
Société - Sous l’impulsion du roi Mohammed VI, le Code de la famille marocain s’apprête à subir une révision historique.
Ilyasse Rhamir - 24 décembre 2024Al Haouz : 2,7 MMDH déjà versés pour la reconstruction
Société - Aziz Akhannouch, a présidé la 13ᵉ réunion de la Commission interministérielle dédiée au programme de reconstruction et de réhabilitation des zones sinistrées par le séisme d’Al Haouz.
Ilyasse Rhamir - 2 décembre 2024Benguerir primée par l’UNESCO pour ses avancées éducatives
Société - Benguerir a été honorée par l'UNESCO cette année pour ses avancées remarquables en matière d’éducation.
Ilyasse Rhamir - 4 décembre 2024Le CSPJ rappelle ces magistrats à l’ordre
Société - Le Conseil supérieur du pouvoir judiciaire (CSPJ) démontre une volonté affirmée d’instaurer une gouvernance plus intègre.
Mbaye Gueye - 17 décembre 2024Violence envers les femmes : bilan de la campagne nationale
Société - La 22e campagne nationale de lutte contre la violence à l’égard des femmes et des filles a été couronnée par la réalisation de 1.557 activités de sensibilisation à travers le Royaume, a annoncé mercredi à Agadir la ministre de la Solidarité, de l’Insertion sociale et de la Famille, Naima Ben Yahia.
Farah Nadifi - 18 décembre 2024DGSN : numérisation des démarches administratives
Société - La DGSN introduit le portail interactif E-Police. Ce projet centralise une variété de services administratifs dans un espace numérique conçu pour tous les citoyens marocains.
Ilyasse Rhamir - 18 décembre 2024La DGSSI alerte les bénéficiaires de l’aide sociale
Société - Ce faux site incite les utilisateurs à fournir des informations personnelles sensibles, notamment le numéro de la CIN ou de la carte bancaire.
Mbaye Gueye - 4 décembre 2024
100.000 détenus dans tout le royaume ne correspondent meme pas à 1% de la population de la ville de casablanca.
Déja il faudrait commençer à envoyer les détenus pour travailler dans des camps ou des travaux ou chantiers d’ordres publiques, et aussi à durcir les conditions et la vie dans les prisons, ça inçiteras les futurs petits malfrats à éviter de tomber dans la délinquançe et à penser 2 fois avant de faire un crime vu qu’ils vont en subir les conséquences réellement alors que pour eux maintenant la prison ressemble à un hotel 3 étoiles.
Le pourcentage des nouveaux détenus augmente ainsi que les récidivistes est dû aux conditions d’incarcération et aussi au jugements minimes reçus lors des procés