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Le communiqué de presse du 11 mai a fait son petit effet. Il est question de l’acquisition presque totale de Medi1 Radio par la SNRT. Avec 86,3 % du capital social et des droits de vote de Radio Méditerranée Internationale (RMI), la Société Nationale de Radiodiffusion et de Télévision deviendra seul grand maître à bord. C’est une opération de «prise de contrôle», indique la même source, conforme à l’article 13 de la loi 104-12 relative à la liberté des prix et de la concurrence.
Et bien que ce ne soit qu’une note informative remplissant certaines des obligations légales des parties prenantes, le document n’attestant pas de la complétude du dossier, elle confirme néanmoins ce qui était pris pour des bruits de couloirs et autres rumeurs. Elle atteste surtout de l’avancée des discussions concernant l’un des dossiers majeurs de l’audiovisuel marocain et certainement dans le cadre d’une nouvelle stratégie pour l’audiovisuel national.
Un concept à part
Médi1 Radio a longtemps été connue, et reconnue, pour son statut particulier, tant au niveau professionnel qu’administratif. Sa manière et sa qualité dans le traitement de l’information étaient assez différentes de ce qui était disponible au Maroc pendant une vingtaine d’années (1986-2006). Aussi, le fait qu’elle soit détenue majoritairement par la SOFIRAD, le gestionnaire pour l’international de la participation financière de l’État français dans les médias, confortait son statut de médias «à part».
Au fil des années, Medi1 est bien devenue une institution dans le pays, notamment pour les francophones. Et l’arrivée de nouvelles radios concurrentes au milieu des années 2000, avec la libéralisation de l’espace audiovisuel (2005), n’y a pas changé grand-chose, mis à part le partage obligatoire de l’audimat, le tout sous la direction de Pierre Casalta pendant plus de deux décennies. Après 2010, beaucoup de choses ont changé.
Avec le nouveau patron Hassan Khyar, place maintenant à une approche plus orientée «résultats». Une stratégie qui a duré plus d’une dizaine d’années et qui n’a pas fait que des partisans. La baisse d’audience que subissent les deux fleurons de la marque Médi1, Radio et TV, malgré les efforts et les moyens fournis, en serait le résultat direct.
Une question de style
Aujourd’hui, avec cette acquisition, Driss Aissaoui, expert en économie et médias, s’interroge sur «comment le management de la SNRT va-t-il intégrer le style Medi1 ?». Deux styles et deux modèles économiques «différents», mais profitables à chacun, précise la même source. La SNRT pouvant, par exemple, «utiliser le positionnement de Medi1 pour mieux gérer les nouveaux chantiers», a-t-il indiqué.
Alors, évolution naturelle de la nouvelle stratégie nationale pour le secteur audiovisuel, notamment avec le futur «pôle public», ou bien est-ce une question de management, d’audimat et de résultats ? Difficile de donner une réponse définitive, car beaucoup de choses entrent en jeu et il y aurait beaucoup à dire. Toutefois, il est certain que c’est une page qui se tourne pour l’ensemble des protagonistes, de nouvelles devront cependant être écrites. Reste à savoir comment.
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