Accueil / Économie

Principaux résultats de l’enquête nationale sur l’entrepreneuriat

Temps de lecture

Image d'illustration © DR

Lancée par le ministère des Finances en partenariat avec la Banque africaine de développement (BAD), l’enquête nationale sur l’entrepreneuriat a livré ses conclusions.

L’étude révèle que le profil entrepreneurial au Maroc est marqué par l’informel. Elle déplore également une pénurie de compétentes et un déficit en matière d’accompagnement.

Dans le détail, le taux d’activité entrepreneuriale est de 25% de la population âgée de 18 ans et plus, incluant les entrepreneurs établis (9%) et les entrepreneurs potentiels (16%).

Les entrepreneurs établis représentent 25% du travail salarié. 47% d’entre eux sont des entrepreneurs de vocation, alors que 53% le sont par nécessité et sont engagés dans des activités à faible productivité en raison du manque d’opportunités dans l’emploi salarié.

Quant aux entrepreneurs potentiels, ils représentent 10% des inactifs, 40% des chômeurs et 28% des travailleurs salariés. Près de 40% sont en gestation, ayant initié une action pour la création d’une entreprise, et 60% sont intentionnistes (ceux qui ont le désir d’en créer).

Entrepreneuriat : les profils et les freins

Autre enseignement à tirer de cette enquête : la plupart des entrepreneurs (60%) sont concentrés dans les régions de Casablanca, Rabat, Souss-Massa et Marrakech, où les hommes et les jeunes sont surreprésentés, mais avec un niveau d’éducation faible. L’étude montre que seulement 20% des entrepreneurs établis sont des femmes et 40% ont moins de 35 ans. De même, moins de 10% des entrepreneurs ont un diplôme universitaire ou de la formation professionnelle. Au contraire, le taux d’activité entrepreneuriale parmi les diplômés est de seulement 7%, comparé à 20% parmi les non-diplômés.

Lire aussi : Entrepreneuriat féminin : quelle réalité au Maroc ?

Par ailleurs, la plupart des entrepreneurs marocains (70%) sont dans l’auto-emploi ou gèrent des micro-entreprises dans le secteur informel. Cela s’explique par leur faible niveau de productivité qui les empêchent d’effectuer la transition vers le formel. En s’attardant sur les freins à la formalisation, l’enquête indique que les impôts sur les revenus (45%), les régulations du marché du travail (30%) et l’instabilité des revenus des activité (35%) sont les principales barrières.

Enfin, pour la plupart des entrepreneurs marocains, l’accès au financement est considéré comme l’obstacle majeur pour le développement de leurs affaires. Près de 87% des entrepreneurs établis, soit 2,28 millions d’entreprises, se plaignent de ne pas pouvoir mobiliser suffisamment de crédit ou de capital pour financer leurs investissements. Ainsi, seulement 10% des entrepreneurs de vocation et 6% des entrepreneurs de subsistance ont reçu un prêt d’une banque, et seuls 2% ont bénéficié d’un programme du gouvernement.

Lire aussi : Entrepreneuriat : quel financement pour les startups au Maroc ?

Dernier articles
Les articles les plus lu

Faillites d’entreprises : « les derniers chiffres publiés ne reflètent pas la réalité » (Abdellah El Fergui)

Économie - Le récent rapport de l'Observatoire marocain des TPME révèle l'état alarmant par lequel passent les sociétés marocaines.

Mouna Aghlal - 25 décembre 2024

Maroc – Sénégal : un partenariat stratégique pour un avenir partagé

Afrique, Diplomatie, Économie - Le Maroc et le Sénégal réaffirment leur volonté de renforcer un partenariat économique solide, à l’occasion d’entretiens entre Nadia Fettah et Yassine Fall.

Ilyasse Rhamir - 25 décembre 2024

Le ministère de l’Équipement accélère les études pour le tunnel d’Ourika

Économie - Le département de Nizar Baraka a annoncé, mardi, que son département travaille activement sur les études finales visant à déterminer le coût global du projet de tunnel d'Ourika.

Rédaction LeBrief - 25 décembre 2024

Port de Tanger : les débarquements de pêche reculent de 30% à fin novembre (ONP)

Économie - Les débarquements de la pêche côtière et artisanale au port de Tanger ont chuté de 30% à 3.330 tonnes à fin novembre 2024, selon l’ONP.

Rédaction LeBrief - 25 décembre 2024

Adjudication du 24 décembre : souscription de BdT pour 100 MDH (DTFE)

Économie - Un montant de 100 millions de dirhams (MDH) a été alloué en réponse à une offre globale de 2,25 milliards de dirhams, lors de l'opération d'adjudication des bons du Trésor (BdT) tenue ce mardi.

Rédaction LeBrief - 25 décembre 2024

Le Maroc vise à atteindre 67% de routes en bon état d’ici 2027

Économie - Actuellement, 64% des routes marocaines sont en bon ou excellent état, l’objectif est d’atteindre un taux de 67% d’ici 2027.

Ilyasse Rhamir - 25 décembre 2024

Maîtrise des prix : une bonne nouvelle pour le pouvoir d’achat ?

Économie - L'inflation devrait descendre à 1% en 2024. Quand cette maîtrise de prix sera-t-elle positive pour le pouvoir d'achat ?

Sabrina El Faiz - 25 décembre 2024

Coupe du Monde 2030 : 35 villes en plein chantier

Économie - Le Maroc met les bouchées doubles pour accueillir la Coupe du Monde 2030, un événement qui promet de booster le développement à l’échelle nationale.

Ilyasse Rhamir - 25 décembre 2024
Voir plus

Hard-discount toujours plus bas, mais à quel prix ?

Dossier - Le hard-discount a-t-il trouvé LA recette miracle pour proposer LA bonne affaire ? Pas sûr… la lame peut être à double tranchant.

Sabrina El Faiz - 7 décembre 2024

ANCFCC : bon cru 2020

J.R.Y - 19 mars 2021

La Chambre des représentants adopte le PLF 2025 en deuxième lecture

Économie - La Chambre des représentants a approuvé, à la majorité, en deuxième lecture, le projet de loi de finances (PLF) n°60.24 pour l’année budgétaire 2025.

Mbaye Gueye - 6 décembre 2024

She Impulse : l’AFEM révolutionne l’entrepreneuriat féminin au Maroc

Économie - L’AFEM a dévoilé, mardi 3 décembre 2024, sa nouvelle feuille de route stratégique baptisée « She Impulse : Créateur de valeurs ».

Ilyasse Rhamir - 5 décembre 2024

Tourisme marocain : entre traditions et nouvelles ambitions

Économie - Entre la montée en puissance du tourisme interne et l’importance accrue du tourisme culturel, le Royaume repense son approche pour s’adapter à la demande croissante.

Ilyasse Rhamir - 3 décembre 2024

Pirater ou réguler : le défi BeIN Sport au Maroc

Économie, Entreprise - Face à la prolifération des serveurs IPTV illégaux, qui permettent aux utilisateurs d’accéder à ses contenus sans payer, BeIN Sport s’interroge sur les moyens de protéger ses droits.

Ilyasse Rhamir - 5 décembre 2024

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Poster commentaire