La presse arabophone du mercredi 31 mai 2023
Bayane Al Yaoum : Un CHU condamné pour le décès d’un enfant.
Le tribunal administratif de Marrakech a condamné le CHU de la ville. Le CHU devra verser 100.000DH d’indemnités à la famille d’un enfant que le Centre a refusé de recevoir. Cette négligence a abouti au décès de l’enfant dans les bras de sa mère, rapporte le journal. La décision se base sur le fait que le droit à la Santé est inhérent à la Constitution et aux Droits de l’Homme, et que l’État et ses institutions sont dans l’obligation de fournir les conditions nécessaires pour que le citoyen en bénéficie. L’enfant, dans un état critique, nécessitait une opération chirurgicale urgente. Une fois à l’hôpital, les parents ont vu l’accès de leur fils refusé, le motif qui leur avait été présenté étant «l’absence d’un lit vacant».
Al Massae : «L’pouffa» se propage en silence parmi les jeunes.
Plus connue et répandue aux États-Unis et dans le monde sous le nom de «crack», «l’pouffa» se propage petit à petit au Maroc à cause de l’avidité des trafiquants de drogues. Drogue dure (mélange de déchets de cocaïne et de produits très toxiques), et relativement bon marché, l’pouffa gagne du terrain auprès des jeunes dans les grandes villes. Des acteurs associatifs assurent au journal qu’il est grand temps de «sauver les meubles» et de lutter activement contre cette drogue très addictive et aux effets secondaires dévastateurs.
Assahraa Al Maghribia : Plus de 700 cliniques privées nécessaires. À en croire le professeur Redouane Semlali, président de l’Association nationale des cliniques privées, quelque 700 nouvelles cliniques privées sont nécessaires pour combler l’écart entre l’offre et la demande dans le paysage sanitaire, surtout dans le sillage de l’accompagnement du chantier de la généralisation de la couverture médicale. L’association a tenu ses 8e Assisses nationales samedi 27 mai sous le thème «L’hospitalisation privée pour une meilleure gouvernance». L’amélioration de cette gouvernance et de la qualité des soins est tributaire du renforcement des partenariats public-privé, estime Pr. Semlali.
Assabah : La «sélectivité» de la Cour des Comptes irrite le PJD.
C’est la première fois que le PJD s’attaque ouvertement à la méthodologie de travail de la Cour des Comptes. Le parti accuse la Cour de se concentrer exclusivement sur les partis politiques et les élus dans son action de lutte contre la corruption, et d’«épargner» les responsables aux niveaux de l’administration centrale et territoriale et des différentes institutions et administrations publiques. Le parti estime que les budgets et les prérogatives des partis et des élus restent «très faibles» par rapport à ceux accordés aux responsables territoriaux de l’administration, et que cette «sélectivité» laisse penser que ces derniers sont immunisés et que la corruption est exclusive aux politiciens.
Al Ahdath Al Maghribia : Clap de fin pour la Caisse de Compensation. Le compte à rebours pour la suppression de la Caisse de la compensation débute en juin, mois durant lequel le gouvernement va étudier les différents scénarios relatifs à son annulation. Il est aussi attendu que le PLF de l’année prochaine n’inclue pas de dépenses de compensation. Ces dépenses se poursuivront cette année dans l’attente de l’activation du Registre social unifié. Le gouvernement attend l’activation des nouveaux mécanismes d’aide sociale ciblée pour mettre fin à l’action de la Caisse.
Al Akhbar : Vol de voitures sous couvert de saisie judiciaire. Un réseau dangereux de vol de voitures, dont les victimes se comptent par dizaines, est tombé dans les filets de la police. Parmi ses membres figurent un commissaire de police, des délégués de justice, des employés de sociétés de crédit et des intermédiaires. Leur modus operandi était ingénieux : les employés des sociétés de crédit concernés filtraient les informations secrètes des clients au reste du réseau. Après identification d’une cible, une mise en scène s’en suit (uniformes, délégués judiciaires, etc.) pour lui faire croire à un défaut de paiement du prêt contracté pour l’achat du véhicule. Les victimes se retrouvaient forcées de remettre les clefs de leurs voitures à coup de menaces d’arrestation et de poursuites.