La presse arabophone (hebdos) du samedi 5 octobre 2024
AL AYYAM : A Tazraout, la lutte des «grands» et la tentative de vol de 1.186 hectares. Le journal a suivi sur le terrain les fils de la vérité qui tiennent la tentative de conservation de milliers d’hectares dans la commune de Tazrout, dans la province de Larache, pensant trouver des réponses rapides à tous les questionnements. Lesquelles questions se sont imposées aux journalistes en suivant le clash entre le président de la commune, membre du PAM, Ahmed Al Ouahabi, et Nabil Baraka, du Parti de l’Istiqlal et cousin du secrétaire général. Les journalistes ont passé du temps à s’entretenir avec quelques citoyens de la région, lésés dans cette affaire. Et si Nabil Baraka a été contacté sans donner suite aux sollicitations du média, Ahmed Al Ouahabi a, lui, révélé à Al Ayyam tous les documents à sa disposition.
AL ANBAE : Où va le Royaume ? Ces dernières années ont vu le lancement de divers grands chantiers et projets qui ambitionnent, en particulier, de réformer et moderniser le Maroc et consolider le principe de l’État social. À cet égard, le nouveau modèle de développement aspira à réduire les inégalités d’ici à 2035. En parallèle, le chantier de la couverture social est l’autre visage de ce Maroc qui souhaite se développer. Le Plan national de l’eau, qui a été lancé pour répondre au défi du stress hydrique, devrait assurer la sécurité hydrique du Royaume à l’horizon 2050. Tous ces chantiers et bien plus tracent la direction qu’emprunte le Maroc. Alors où va-t-on ?
ASSAHIFA : Perdus ! Un million et demi de Marocains NEET. Ce qui s’est passé dans la ville de Fnideq, à la mi-septembre 2024, ne peut être considéré comme un simple événement isolé, nécessitant une couverture médiatique instantanée qui se termine aussitôt. L’incident de Fnideq est bien plus important que cela. Nous avons tous vu, avec beaucoup d’émotions et d’embarras, comment des milliers d’adolescents et de jeunes hommes ont choisi de sacrifier leur vie et leur liberté et d’affronter les autorités pour atteindre une partie occupée de l’extension géographique historique et naturelle de leur pays. Car comme «les systèmes» (d’éducation, de l’emploi, …) les ont failli, ils sont convaincus que «l’étranger» leur garantirait des «droits» que le gouvernement de leur pays n’était pas en mesure de leur garantir.
AL MICHAAL : Qui protège les femmes marocaines des monstres de la rue ? La vidéo des abus sexuels sur une jeune fille en pleine rue de Tanger suscite depuis plusieurs semaines colère et indignation au Maroc. Il s’agit d’une démonstration parfaite de maux dont souffre notre société. Les images montrent une jeune femme harcelée, déshabillée de force et agressée sexuellement par un groupe de jeunes hommes dans une rue de la ville du Détroit avant d’être jetée, devant le regard silencieux des gens. Mais la séquence a remis sur la table la question préoccupante de la violence faite aux femmes dans l’espace public. Si quatre mineurs ont été arrêtés, force est de constater que la société a encore du chemin avant que le Maroc ne soit en pleine capacité d’organiser des événements d’envergure internationale.
ASSABIL : Les réseaux sociaux… entre printemps arabe et la guerre à Gaza. Le digital a provoqué de profondes mutations dans nos sociétés. En effet, les plateformes sociales ont, depuis leur création, offert des espaces de dialogue, et parfois de révolte, nouveaux aux citoyens du monde. Ces derniers sont devenus connectés à tel point que le monde est devenu un petit village. Or, cet espace d’expression reste tributaire du sujet d’expression. En témoignent la différenciation entre le printemps arabe et la guerre à Gaza par les politiques internes des réseaux sociaux. Comment peut-on expliquer qu’en 2011 les plateformes ont encouragé les peuples en révolution à s’extirper de leurs régimes, sous prétexte de manquement à la démocratie et aux droits fondamentaux de l’Homme, et qu’à l’opposé, en 2024, ces mêmes plateformes se permettent de supprimer toute allusion à la vision pro-palestinienne du conflit qui sévit depuis le 7 octobre ?
AL OUSBOUE : Le monde après «Nasrallah». Dans sa guerre contre Gaza, Israël continuer d’ignorer tous les traités internationaux au point d’atteindre un niveau sans précédent dans le manquement au respect du Code de la guerre. C’était au tour de Hassan Nasrallah d’être pris pour cible sur le sol libanais, bien loin du Hamas. Le monde s’est ainsi divisé en deux factions sans qu’il n’y ait aucun point de rencontre entre les deux.