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La presse arabophone (hebdos) du samedi 30 mars 2024

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Un nouveau look qui ne dissipe pas les doutes | La malédiction des Lions de l’Atlas | Présidents communaux : la plus grande série de poursuites de l’histoire du Maroc | Le Gharb menacé par une catastrophe écologique | Les détails de la cession d’hôpitaux et d’universités par le gouvernement | La télévision de la « torture ramadanesque » |

Al Mountakhab : Un nouveau look qui ne dissipe pas les doutes.

Qu’a-t-on gagné des amicaux contre l’Angola et la Mauritanie ? Dans son analyse étoffée des deux rencontres, le journal peine à tirer de nombreux points positifs à mettre à l’actif du collectif révisé et renouvelé de Oualid Regragui, face à la stérilité offensive dont il fait preuve, même à domicile, et à l’absence de fluidité dans la transition entre les lignes. Cependant, l’on retient la volonté de Regragui de se détacher de son 4-1-4-1 habituel en faveur d’autres tactiques, en adoptant un 4-2-3-1 face à la Mauritanie, par exemple. En conclusion, ce nouveau collectif est « la matière première » pour la CAN 2025. Regragui s’est voulu clair là-dessus après le dernier amical : il n’est plus question d’expérimenter à nouveau, et les prochains stages se dérouleront avec les joueurs candidats à disputer la compétition continentale.

 

Al Michâal : La malédiction des Lions de l’Atlas. Loin de s’attarder sur les performances récentes de la sélection nationale de football, le journal choisit de s’intéresser aux joueurs binationaux qui avaient ouvertement décliné l’invitation de la FRMF à porter les couleurs du Maroc. Fellaini, Afellay, Boulahrouz, Rami, Chadli, Ihettarine… La liste est longue. Pourtant, le peu d’entre eux qui a réussi à se faire une place dans des sélections européennes n’a pas pu y arracher sa titularisation malgré les exploits réalisés (Rami a même une Coupe du Monde à son actif sans avoir disputé un seul match). Le reste s’est vu « jeté aux oubliettes » après un ou deux matchs officiels. L’hebdo se penche sur cette « malédiction » qui touche des joueurs « qui n’ont pas saisit la chance qui s’était offerte à eux » de marquer l’histoire avec les Lions de l’Atlas.

 

Al Ousboue Assahafi : Présidents communaux : la plus grande série de poursuites de l’histoire du Maroc. Déracinement d’Eucalyptus à Safi, blanchiment d’argent à Lalla Takerkoust, extorsion à Sidi Kacem, octroi de postes d’emploi moyennant une commission dans 5 communes de Rabat-Salé-Kénitra, manipulation de marchés publics à Bouznika… Les charges retenues contre certains présidents de conseils communaux sont diverses et variées, avec à leur tête la corruption et la dilapidation de deniers publics. À vrai dire, le Maroc connait actuellement la plus grande série de poursuites judiciaires engagées contre des présidents de conseils territoriaux et la gestion de ces conseils, partout dans le royaume, est scrutée à la loupe. De nouvelles poursuites devraient être engagées sous peu à la lumière des derniers rapports de la Cour des Comptes et de l’Inspection Générale de l’Administration Territoriale.

 

Al Watan Al Ane : Le Gharb menacé par une catastrophe écologique. C’est l’histoire du Souss Massa, où l’agriculture souffre actuellement des répercussions de 50 ans de pompage intensif (à commencer par la culture de bananes entamée dans les années 1970), qui se répète dans la région Du Gharb. Dans la plaine du Gharb, les plantations d’avocatiers, puisant principalement leurs intrants en eau des nappes phréatiques, ont supplanté les cultures locales, voire même les zones meublées d’Eucalyptus, d’arbres naturels et des terres dites bour (d’agriculture pluviale). Selon les experts, l’épuisement rapide des eaux douces des nappes phréatiques accélère l’infiltration des eaux de mer dans ces nappes. La région du Gharb connaitra, selon le journal, une catastrophe écologique si la culture de l’avocat n’est pas rapidement délaissée au profit d’autres moins exigeantes en eau.

 


Al Ayam : Les détails de la cession d’hôpitaux et d’universités par le gouvernement.

C’est une série de cessions qui a renfloué les caisses de l’État par des milliards de dollars, mais s’est déroulé dans le plus grand secret. C’est en tout cas les informations qui circulent depuis 2019 et qui font état de la cession par l’État d’hôpitaux, de bâtiments administratifs, de facultés, et d’autres biens qui relevaient du domaine public. «Il n’y a pas de réponse complète à cette question, et tout ce que nous avons pu recueillir est que le gouvernement adopte une nouvelle approche, basée sur le « financement innovant » et la « gestion dynamique des biens de l’État » pour obtenir des ressources financières supplémentaires », affirme d’emblée l’hebdo, en faisant intervenir des politiciens, des économistes et des syndicalistes à ce sujet.

 

Al Ayam : La télévision de la «torture ramadanesque». Le journal a constaté un manque de communication des chaines nationales autour des taux d’audiences depuis le début du Ramadan. Il remarque que les marocains restent critiques envers les productions qui leur ont été proposées durant ce mois sacré. Les œuvres dramatiques diffusées actuellement méritent-elles les budgets qui leur ont été consacrés ? Le journal analyse la qualité des productions diffusées et citent quelques erreurs (dont des scènes jugées surréalistes), pour venir à la conclusion suivante : ces productions ne sont pas encore à la hauteur de ce qui est souhaité. Seule exception selon l’hebdo : les émissions d’Arrabiâa, axée sur les documentaires.