La presse arabophone (hebdos) du samedi 25 mai 2024
AL OUSBOUE : Un exemple de «rééducation». L’audience de l’avocat Mohammed Ziane n’allait pas passer inaperçue. Cette semaine, alors qu’il arrivait au Palais de justice de Rabat, entouré de deux éléments de la gendarmerie royale, le juriste est apparu avec une barbe bien blanche lançant des regards par ci et par là aux plus curieux, sans qu’il ne puisse «s’échapper», écrit le journal. Cette méthode (qui veut que les services de sécurité «paradent» le détenu dans l’espace public, sans le mettre à l’abri des indiscrets et des médias) est non sans évoquer un nouveau «Bouhmara». Le journal fait le parallèle entre cette «parade», qui intervient au moment où les prix du gaz butane viennent tout juste d’augmenter et où ceux des carburants ne baissent pas, et la promesse de «rééducation» dont avait parlé le chef du gouvernement Aziz Akhannouch. Et le média de s’interroger en conclusion : Mais à quoi servirait donc de donner en exemple un « vieux de 80 ans » ?
AL AYAM : Vaccin Covid-19 : était-ce une erreur de nous y avoir obligés ? Alors que le groupe pharmaceutique britannique Astrazeneca a annoncé la fin de la commercialisation de son vaccin contre le Covid-19, 51 plaintes ont été portées sur le sol britannique à son encontre. En France, ce sont des milliers de dossiers judiciaires. Et au Maroc, la justice marocaine a condamné le gouvernement marocain à verser une indemnité de 250.000 dirhams à une professeure universitaire ayant souffert de complications dues au vaccin. Aujourd’hui, quatre ans après la plus grande campagne de vaccination de l’histoire de l’humanité, les complications qui découlent de celles-ci sont sur toutes les bouches. D’où la question posée par l’hebdomadaire : aurions-nous dû jouer le jeu et nous faire vacciner réellement ?
AL ANBAE : Combien est-ce que le Maroc gagnera pour l’organisation du Mondial ? Dans un récent rapport, il a été révélé que le Royaume nécessitera d’investir 52 milliards de dirhams (soit environ 5 milliards de dollars) afin de pouvoir assurer l’organisation de la Coupe du monde 2030. Le dossier de la semaine d’Al Anbae se demande quel est le budget global de la tenue de ce prestigieux événement ? Et comment le Maroc pourra-t-il mobiliser une enveloppe aussi conséquente ? Aura-t-il recours aux prêts ? Combien cet investissement pèsera-t-il en réalité sur la trésorerie du pays ? Et, en définitive, combien le pays espère-t-il en tirer bénéfice ?
AL MICHAAL : Quand le service militaire sauve la jeunesse. Le retour du service militaire obligatoire au Maroc a permis de sauver plusieurs jeunes du chômage qui se profilait à l’horizon. S’ils pensaient pouvoir se dérober facilement, les chiffres attestent d’une tout autre réalité : d’année en année, le bilan officiel fait état d’un nombre de recrus qui dépassent les besoins de l’administration des Forces armées royales (FAR). Aujourd’hui, avec ce pari relevé, le roi Mohammed VI, en tant que commandant suprême des FAR, veut donner une nouvelle impulsion à cette dynamique. Il s’agit de repenser la formation au sein de l’institution afin de l’adapter aux mutations que connait le monde actuellement, et le Maroc particulièrement.
ASSABIL : Réforme de la Moudawana. Le débat qui entoure l’amendement du Code de la famille a vu la participation de divers acteurs de la société, des partis politiques aux associations. Et, à l’image de la réforme de 2004, l’on s’attendait à voir le clash entre les conservateurs et les réformistes, écrit le journal. La réalité a, en effet, continué d’opposer les deux camps. Au sein même du Conseil national des Droits de l’Homme, l’alem Driss Ben Ahmed Khalifa est entré en opposition ouverte contre Amina Bouayach, président de l’instance, estimant que le mémorandum du Conseil n’était pas du tout en conformité avec la Chariaa, préférant se mettre en retrait au moment du vote du texte. Un exemple parmi tant d’autres. Quand serons-nous donc fixés ?
AL MOUNTAKHAB : 5 Lions ont rendez-vous ce samedi pour un jour mémorable. Ce samedi, cinq Lions de l’Atlas disputeront cinq finales mémorables. Les Marocains sont en quête de trophées : Soufiane Rahimi en Ligue des Champions d’Asie, Reda Slim attend la consécration africaine avec le club égyptien Al Ahly, Achraf Hakimi et Amine Adli aspirent au double titre en France et en Allemagne. Enfin, Soufiane Amrabat cherche son premier titre avec Manchester United. C’est pour dire que ce samedi promet d’être spectaculaire.