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La presse arabophone (hebdos) du samedi 12 octobre 2024

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10 milliards de dirhams pour 90.000 fonctionnaires fantômes … jusqu’à quand ? | Fusion CNOPS-CNSS : une braise entre les mains | Maroc vs Union européenne : le dernier combat | Un nouveau chapitre dans les relations entre le Maroc et la France | Comment Mohammed VI a-t-il réussi à bâtir une armée professionnelle ? | Cause palestinienne : victoire ou suicide ?

AL MICHAAL : 10 milliards de dirhams pour 90.000 fonctionnaires fantômes… jusqu’à quand ? Ils sont très discrets et coûtent cher au contribuable marocain. Le débat autour des employés du secteur public qui touchent un salaire sans travailler refait surface. Face à ce phénomène, les ministres concernés ont affiché, à plusieurs reprises au cours des derniers mois, leur volonté de mettre fin à cette situation. Parmi les 800.000 fonctionnaires de l’administration publique, des milliers seraient fantômes. Les estimations se situent entre 80.000 et 90.000 personnes qui s’accaparent, selon certaines sources, quelque 10 milliards de dirhams annuellement. C’est ce chiffre pharamineux qui persiste et inquiète. Car malgré les campagnes et les engagements répétés du gouvernement contre les fonctionnaires fantômes, le problème reste prédominant.

AL ALAM AL OUSBOUÏ : Fusion CNOPS-CNSS : une braise entre les mains. Le projet de loi n°54-23, visant à fusionner la Caisse nationale des organismes de prévoyance sociale (CNOPS) et la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS), a provoqué l’ire des syndicats. Ils dénoncent l’approche unilatérale du gouvernement, qui a élaboré un texte «dans l’ombre et dans l’urgence, en dehors des mécanismes du dialogue social», menaçant les droits de 3,1 millions de bénéficiaires et l’avenir des employés de la CNOPS, en charge de la gestion du régime de l’AMO pour les fonctionnaires du secteur public depuis 70 ans.

AL OUSBOUE : Maroc vs Union européenne : le dernier combat. La récente décision de la Cour de justice de l’Union européenne (UE) a mis en lumière l’existence de manigances à l’encontre du Royaume au sein des organes de l’Union. Cette décision confirme l’activité que mènent les «ennemis» du Maroc depuis cette organisation qui a osé aller dans le sens opposé des pays européens alignés sur la vision marocaine. Par ailleurs, cette affaire illustre également que le Maroc a minimisé son action et sa réaction. Il aurait fallu que le Royaume réponde de manière plus prononcée. Car c’est le dernier combat à mener dans le cadre des dossiers à régler avec cette institution sur le point d’imploser.

AL ANBAE : Un nouveau chapitre dans les relations entre le Maroc et la France. L’Élysée a annoncé que le président français Emmanuel Macron effectuera une visite d’État au Maroc «à la fin du mois d’octobre» afin de sceller la relance de la relation bilatérale après une longue période de froid. Cette visite, régulièrement évoquée, mais sans cesse repoussée depuis 2022, fait suite au réchauffement des relations bilatérales après le soutien apporté par Paris au plan d’autonomie proposé par Rabat pour le Sahara. Dans sa lettre d’invitation, le roi Mohammed VI s’est réjoui des «horizons prometteurs qui se dessinent pour nos deux pays». Pour le Souverain, cette visite sera «l’occasion de conférer à notre partenariat d’exception une vision renouvelée et ambitieuse couvrant plusieurs secteurs stratégiques et tenant compte des priorités de nos deux pays».

AL WATAN : Comment Mohammed VI a-t-il réussi à bâtir une armée professionnelle ? Dans le monde actuel, nous ne pouvons pas tenir pour acquis que le lieu naturel de l’armée soit les «casernes» ou les fronts en feu. Au contraire, une analyse minutieuse de la réalité des armées dans toutes les démocraties fortes conduit au fait que l’armée est impliquée – c’est ce qu’elle doit faire – par tous les moyens dans des missions sécuritaires, sociales, humanitaires, économiques, scientifiques et internationales. Pour le Maroc, les Forces armées royales sont le bouclier protecteur exclusif des Marocains contre toutes les menaces extérieures, d’autant plus que le Maroc est affligé d’un «voisinage difficile et insensé». De ce point de vue, l’évolution tranquille de l’establishment militaire marocain au cours des 25 dernières années, sous le règne du roi Mohammed VI, commandant suprême de l’armée et chef de l’état-major général de guerre, s’oriente vers la conviction que «l’armement des affamés» est une vision limitée des tâches de l’armée à l’ère moderne.

AL AYAM : Cause palestinienne : victoire ou suicide ? Un an est passé depuis que le Hamas a lancé l’opération «Déluge d’Al Aqsa». La réponse israélienne sauvage coûte plus de 33 milliards de dollars et a fait, à date, plus de 150.000 victimes, entre martyrs et blessés. Mais une question se pose encore : qui est le vainqueur dans l’histoire ? Et qui est le perdant au terme d’une année ? La question mérite réflexion, d’autant que le conflit ne semble pas s’arrêter de sitôt, aujourd’hui qu’il englobe d’autres pays de la région.