La presse arabophone (hebdos) du 8 octobre 2022
Al Oumma : Le sommet arabe et la bande de comploteurs. Dans son éditorial, le journal émet des doutes sur l’honnêteté des arguments avancés par la «junte» au pouvoir en Algérie pour garantir une large participation au sommet de la Ligue arabe que le pays va abriter. Réconciliation, réunification, unité… Autant de slogans qui tombent à l’eau quand il s’agit de traiter avec le Maroc. La campagne de dénigrement que le régime d’Alger mène à l’encontre du royaume à quelques semaines de la tenue de ce sommet ne font que le décrédibiliser encore plus, estime le journal.
Al Ousboue Assahafi : Après la censure, l’anarchie. Il fut un temps où un simple mot de travers coutait son poste au journaliste, au directeur de publication, voire mettait en péril l’existence du média. Au fil des années et des censeurs, à leur tête l’ex-ministre de l’Intérieur Driss Basri, cette censure à outrance a mené à la «mort» du journalisme au Maroc. Les plumes imbues de valeurs ont cédé leur place aux «influenceurs». N’importe qui avec un accès à Facebook ou à Youtube et une «info» juteuse à partager fait l’affaire. Insultes envers les sacralités du royaume, apologie du crime, recherche du scandale… le tout en l’absence de toute forme de censure, s’étonne le journal.
Al Watan Al Ane : La conservation foncière, objet de discorde dans le sud. Un mouvement à Dakhla, Boujdour et Laâyoune appelle depuis quelques mois à la préservation des «grayer». Ces zones agricoles sont exploitées depuis des décennies par les tribus locales sans le moindre document attestant leur propriété. Dans le fond de l’histoire, la conservation foncière est pointée du doigt par certains comme étant un instrument qui favorise la mise en œuvre de projets étatiques. Ils craignent que la propriété de leurs terres leur soit retirée. D’autres appellent à s’assujettir à la loi et prouver la possession des terrains, ainsi que d’ouvrir la porte à l’investissement vu la stagnation économique que connaissent certaines zones.
Al Michaal : Ces victimes de «la guerre de l’alcool». Le drame de Ksar El Kébir, où 20 personnes sont décédées la semaine dernière après avoir consommé de l’alcool frelaté, «n’est pas le premier et ne sera pas le dernier», s’attriste le journal. Il consacre un dossier à la vente illégale de boissons alcoolisées et à la fraude qui règne dans cet «écosystème». Il s’intéresse aux efforts de la DGSN dans la lutte contre cette activité et revient sur des incidents similaires qui n’avaient pas manqué de faire plusieurs victimes chacun.
Al Ayam : Des attaques diplomatiques intenses et une évaluation des performances. Le royaume est la cible d’une «guerre diplomatique intense» dont les contours sont devenus clairs il y a quelques mois. Conflit ouvert avec l’Algérie, une guerre froide menée par la France, mutations politiques qui ont menés la gauche radicale au pouvoir dans plusieurs pays d’Amérique latine (Colombie, Pérou, Bolivie) et ses répercussions sur la position de ces pays sur la question du Sahara… Le journal détaille chacun de ces épisodes en faisant intervenir des experts en relations internationales pour les décrypter et évaluer les ripostes de la diplomatie marocaine.
Al Mountakhab : Place à la Ligue des Champions de la CAF. Le Wydad et le Raja de Casablanca abordent cette semaine une nouvelle saison de la Ligue des Champions de la CAF. Le tenant du titre entame sa campagne depuis le Nigéria où il croise le fer, dimanche au stade Adokiye Amiesimaka (Port Harcourt), avec le champion local, Rivers United. Le Raja, pour sa part, ouvre le bal à Niamey (Niger) en affrontant l’AS Nigelec, samedi au Stade Général Seyni Kountché. Le journal s’intéresse aux derniers préparatifs des deux représentants du Maroc à ces matchs comptant pour la phase aller du 2e tour de la compétition.