La presse arabophone (hebdos) du 25 juin 2022

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Al Ayam : «Moussalaha», 5 ans de lutte anti-extrémiste sous la loupe. Le programme « Moussalaha » a été lancé en 2017 dans le but de «ramener vers le droit chemin» les détenus condamnés pour terrorisme, embrassant une doctrine extrémiste pour la plupart. Initié dans le secret, ses résultats positifs font parler du programme tout haut : plusieurs «djihadistes» ont pu se libérer de l’emprise de certains courants de pensés après la formation reçue dans ce cadre (cours religieux, dissection du discours extrémiste, accompagnement psychologique et économique pour le lancement d’activités génératrices de revenu, etc.). Le journal s’entretient avec deux lauréats de ce programme qui sont devenus chercheurs dans la Rabita Mohammadia des Ouléma (association de promotion d’un Islam tolérant et ouvert).

AL OUMMA : La violence draine 7% du PIB national. En rapportant l’amélioration du classement du Maroc dans l’édition 2022 de l’Indice Mondial de la Paix (74e sur 163 pays contre 83e en 2021), le journal se focalise sur le coût économique élevé de la violence au Maroc, estimé à 19,9 milliards de dollars ! Ce chiffre, contenu dans le rapport de l’Institut pour l’économie et la paix (IEP) qui élabore l’indice, est l’équivalent de 7% du PIB national. Globalement, le rapport note que la paix dans le monde a subi une détérioration à cause de la flambée des prix à l’international, de l’instabilité politique dans le monde et de la guerre russe en Ukraine, aboutissant à l’accroissement de l’insécurité alimentaire.

Al Michaal : Ces responsables qui attaquent la presse. Le journal consacre un dossier aux «attaques contre la presse», en parallèle du refus récent du président du Raja de Casablanca, lorsqu’il était candidat, de la présence de Chouf TV dans ses conférences. L’occasion de rappeler le désamour entre Vahid Halilhodžić et les médias, les attaques récurrentes d’Abdelilah Benkirane contre Al Ahdath Al Maghribia, le discours incitatif à la haine du cheikh salafiste Hassan El Kettani contre 2M en 2019 pour avoir diffusé une prestation comique qui n’a pas été de son goût, ou encore le « militantisme » de Mohamed Ziane pour fermer Al Massae en 2008 en qualifiant sa ligne éditoriale de « criminelle ».

Al Anbaa Al Maghribia : Adil Boudraa, sur les traces d’Ibn Battuta. Cela fait maintenant 7 ans qu’Adil Boudraa parcourt le monde à vélo. À 24 ans, il est parti de Kénitra vers Dakar. À son retour, il a alterné entre les voyages à l’intérieur du Maroc et dans 40 autres pays. Ses périples n’ont pas toujours été empreint de sérénité : emprisonné 3 jours en Zambie, arrêté par la police nigériane aux frontières du Tchad, poursuivi par un éléphant dans la jungle africaine… Le journal passe en revue le parcours du cycliste qui, selon la dernière interview qu’il a livré mi-juin, réside actuellement dans un temple en Thaïlande en attendant de résoudre certains problèmes liés à son visa.

Al Watane Al Ane : L’alliance militaire Maroc-USA, «une épopée digne d’être racontée». Le Maroc abrite du 20 au 30 juin l’exercice militaire «African Lion» qui réunit traditionnellement les forces armées marocaines et américaines, ainsi que celles de certains pays alliés. Ses activités se dérouleront à Agadir, Ben Guerir, Taroudant, Kénitra, Tantan et Mahbes. Cet exercice, le plus large en Afrique, mobilise cette année plus de 7500 soldats originaires de dix pays et 8000 observateurs issus de 15 autres États. Le journal fait un rappel des faits marquants des précédentes éditions de cet exercice entamé en 2007, et consacre un dossier de 5 pages aux nouveautés de cette année.

AL MOUNTAKHAB : Leçons à tirer de Nayef Aguerd. L’international marocain Nayef Aguerd a signé à West Ham United en provenance du Stade Rennais pour 35 millions d’euros. Le succès du joueur, pur produit de la formation au Maroc, en interpelle plus d’un à l’heure où ses semblables peinent à franchir le pas ou se retrouvent au mieux à évoluer dans un championnat du Golfe. L’Europe a besoin de joueurs solides, endurants et très bien formés, d’où l’orientation de ces clubs vers les talents du Sénégal, de la Côte d’Ivoire, du Cameroun, du Nigéria… Mais pas d’Afrique du Nord, estime le journal, car les dirigeants ne pensent pas à «exporter» à cause de leur vision court-termiste basée sur l’exigence du résultat instantané, chose qui doit changer pour le bien des footballeurs et du football national.