La presse arabophone (hebdos) du 1er octobre 2022
Al Ayam : Quand l’amour devient une doctrine politique. Son nom peut sembler étrange quand on l’écoute pour la première fois, voire choquant ou inadéquat avec les valeurs morales d’une société qui pratique l’amour mais qui n’ose pas en prononcer le nom : le Parti de l’Amour Universel est bel et bien une formation politique en voie de voir le jour au Maroc. Le coordinateur de son comité préparatoire, Abdelkarim Safir, explique dans une interview les raisons derrière la création de ce parti, son idéologie basée sur la philosophie des partis verts et du mouvement écologique international, et les projets sociaux qu’il veut porter.
Al Alam Al Ousboui : La mendicité, un fléau qui carbure à la dignité. Autrefois ultime recours des démunis, la mendicité relève aujourd’hui de «l’auto-entreprenariat». Exploitation d’enfants loués pour effectuer cette basse besogne, mendicité numérique, des ressortissants étrangers qui se lancent dans cette pratique «avec insistance», un certain laisser-aller des autorités et de la justice… La mendicité est un escalier roulant vers la « richesse » que beaucoup empruntent aux dépens de leur dignité, constate le journal qui consacre un dossier aux faces cachées du phénomène.
Al Watan Al Ane : Hammouchi, le «dôme de fer» des renseignements marocains. La bonne réputation dont jouissent les services de renseignements marocains n’est plus à prouver. L’homme grâce auquel cette montée en gamme a pu être réalisée n’est autre qu’Abdellatif Hammouchi. À travers un dossier de 8 pages, l’hebdomadaire fait le portrait du patron de la DGSN et de la DGST, dresse la chronologie des événements marquants dans la coopération entre les services de renseignements marocains et leurs homologues étrangers, et s’entretient avec des experts et des chercheurs en études stratégiques et sécuritaires autour du poids actuel du Maroc sur la carte sécuritaire internationale.
Al Ousboue Assahafi : Le cannabis entre le ministère de la Culture et celui de l’Intérieur. Il existe une différence entre le soutien de la réglementation des usages du cannabis et le fait de clamer haut et fort être accro à sa consommation. C’est le piège dans lequel le rappeur El Grande Toto est tombé, s’attirant ainsi les foudres de l’opinion publique et de plusieurs médias. L’hebdomadaire condamne les propos tenus récemment par cet artiste «appartenant à une génération de jeunes qui défient les normes de communication saine», lors d’un événement parrainé par le ministère de la Culture. Le ministère est ainsi invité à repenser les critères de sélections d’artistes pour les événements qu’il parraine.
Al Michaal : TPME : les raisons de la faillite. Un récent rapport fait état de la faillite de 5600 entreprises durant le 1er semestre de 2022. Pour Abdellah El Fergui, ce chiffre n’est qu’une arme de plus dans la «guerre des statistiques». Avec son franc-parler habituel, le président de la Confédération marocaine des TPE-PME dépeint une réalité plus triste de l’entreprenariat : plus de 20.000 entités mettent la clé sous la porte chaque année. Dans une interview, il passe en revue les raisons de la faillite des entreprises (insistance des jeunes à investir dans des secteurs aux maigres potentialités, absence de coordination entre entrepreneurs, longueur des délais de paiement, etc.).
Al Mountakhab : Les U23 font face à un avenir incertain. La sélection nationale de football des U23, communément appelée «sélection olympique», est sous le feu des critiques. À l’heure où le patron de la FRMF, Fouzi Lekjaâ, porte de grands espoirs sur cette équipe pour assurer la première participation aux Olympiades de ses deux mandats (la dernière des U23 était Londres 2012), elle enchaine les résultats décevants à l’image de la double défaite en trois jours d’intervalle face aux U23 du Sénégal (4-0 et 3-1). Les Lionceaux souffrent de la «double mission» de leur entraineur Houcine Ammouta (qui coache aussi le WAC) et de ses convocations «incompréhensibles» de joueurs non titulaires dans leurs clubs.