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La presse arabophone (hebdos) du 18 juin 2022
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Une « sale » campagne de nettoyage | Plongée dans les secrets des bataillons séparatistes | Les confidences de Nabil Benabdallah | Le Maroc des fantômes | Leçons à apprendre de la Corée du Sud | Avons-nous une sélection mondialiste ?
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Al Oumma : Une « sale » campagne de nettoyage. L’hebdo s’étonne de la virulence des attaques du régime algérien et de ses organes de presse sur le Maroc et, surtout, les marocains. Du côté du Royaume, questionner les liens séculaires de sang et de fraternité entre les peuples des deux pays n’a jamais été à l’ordre du jour, quelle que soit l’intensité de cette crise. C’est une toute autre paire de manche du côté d’Alger. Exemple récent, les citoyens marocains ont été traités de «vermine du Makhzen» qu’il faut «nettoyer» par Algérie Patriotique, portail appartenant à un général qui s’était illustré lors de la décennie noire. La bande au pouvoir s’investit à fond dans l’incitation à la haine pour détourner le regard du peuple algérien frère sur les misères internes que sa gestion génère, estime le journal.
Al Ousboue Assahafi : Le Maroc des fantômes. L’hebdo s’intéresse aux phénomènes des fonctionnaires dits « fantômes ». Ils font partie des ressources humaines d’une majorité de communes et d’administrations, sur le papier seulement. Sans se présenter au travail, ils coûtent «une blinde» aux caisses de l’État en charges salariales. Le chiffre récemment révélé par la maire de Rabat, de 2000 salariés «invisibles» dans sa commune, n’est qu’une goutte d’eau dans la mer. Parmi les quelque 500.000 fonctionnaires publics, ils seraient environ 300.000 seulement à se rendre à leur travail selon les estimations d’un expert cité par le journal.
Al Michaal : Plongée dans les secrets des bataillons séparatistes. L’activiste pro-polisario Sultana Khaya est l’arbre qui cache (et préside) une forêt de séparatistes armés et entrainés par le front avec le soutien financier et logistique du régime d’Alger, informe le journal. Ce dernier dresse le portrait de Khaya et indique qu’elle reçoit 4300 euros par mois du Palais d’El Mouradia pour ses précieux services. Il détaille aussi les finances de 17 associations pro-séparatistes qui touchent 108.000 euros par an. L’on retrouve aussi le témoignage d’un ex-responsable du polisario qui a rejoint le Maroc qui s’exprime à propos du poids de l’Algérie dans l’encadrement des formations militaires dans les camps de Tindouf.
Al Ayam : Les confidences de Nabil Benabdallah. Le journal nous emmène pour une immersion dans la vie politique du SG du PPS, Nabil Benabdallah. Le cador politique, qui traine derrière lui une carrière de 45 ans, confie au cours d’une grande interview son envie de laisser son poste mais qu’il ne peut pas «décider tout bonnement de dire au revoir» à ses camarades. Il espère qu’une direction «forte et homogène» puisse émerger du prochain Congrès national, mais assure qu’il assumera ses responsabilités «jusqu’à la fin» et qu’il partira dans le cas où son remplacement est prêt, c’est-à-dire si «un secrétaire général préserve l’unité du parti ».
Al Mountakhab : Avons-nous une sélection mondialiste ? Le journal sportif martèle le même discours depuis des semaines et le match Maroc–Liberia est une nouvelle occasion pour le rappeler : le résultat est là mais le jeu collectif laisse à désirer. Malgré la victoire qui la met aux portes de la CAN 2023, la sélection nationale ne dégage pas cette «identité» d’une formation capable de représenter décemment le royaume en Coupe du Monde. La publication poncture cette évaluation par les propos d’après-match de Halilhodžić (je ne sais pas ce que le public veut de moi, nous ne sommes pas candidats pour gagner le Mondial, etc.).
Al Watane Al Ane : Leçons à apprendre de la Corée du Sud. Sortant d’une guerre destructrice en 1973, la Corée du Sud ne ressemblait en rien à ce qu’elle est aujourd’hui. Le pays a tout misé sur l’éducation des générations nées après cette guerre, et le résultat est là : les produits sud-coréens sont dans toutes les maisons. Dans sa chronique, Abderrahim Ariri estime que l’année 1998 au Maroc, celle de la transition démocratique, était celle que le Maroc devait exploiter pour effectuer une telle métamorphose. Malheureusement, les responsables successifs en charge du portefeuille de l’enseignement ne percevaient pas la chose ainsi… Les conséquences de ce retard sont palpables sur tous les plans, estime le journaliste.