La presse arabophone (hebdos) du 14 avril 2022
Al Ayam : Russie – Ukraine : un changement de position du Maroc ? Quand deux éléphants se battent, l’herbe en souffre. Pour éviter ce sort, le Maroc a opté pour une neutralité parfaite au début du conflit russo-ukrainien. Sauf qu’il a pris part à la rencontre organisée le 26 avril à la base militaire US de Ramstein (Allemagne) tenue pour assurer un soutien financier et militaire à l’Ukraine. Un diplomate de haut niveau assure au journal que le Maroc «n’agit pas de manière contradictoire à sa position initiale» et ne s’est engagé qu’au soutien humanitaire lors de cette rencontre. Deux autres experts en relations internationales interviewés par Al Ayam pensent que le Maroc ne changera pas de cap car «il n’a rien à gagner à se mettre la Russie à dos ».
Al Ousboue Assahafi : Alliance maroco-égyptienne dans le dossier libyen. L’Afrique du Nord connait depuis le début de semaine un mouvement diplomatique intense atour du dossier libyen. Le ministre des Affaires Etrangères égyptien s’est rendu au royaume pour en discuter avec son homologue marocain, et celui de la Russie a débarqué en Algérie pour la même raison. Une rivalité a émergé récemment entre l’Egypte et l’Algérie sur ce dossier. Le Maroc observe la neutralité, surtout après l’échec de la tenue des élections libyennes dans les délais impartis (24 décembre 2021), mais une alliance maroco-égyptienne n’est désormais pas à exclure pour faire face aux intrusions algériennes dans les affaires internes à la Lybie.
Al Mounataf : Le 16 mai 2003, commémoration d’un souvenir douloureux . C’est une tragédie qui a rendu le Maroc plus fort. Le royaume est devenu un exemple international dans la lutte contre le terrorisme par son approche anticipative. À quelques jours de la commémoration du 19e anniversaire des attentats du 16 mai 2003 qui ont coûté la vie à 45 personnes, un individu ayant prêté allégeance à Daech a été arrêté à Berkane. Cette opération, et tant d’autres similaires qui l’ont précédé, prouvent la persistance de la menace terroriste et la vigilance extrême dont font preuve les services de sécurité et de renseignement marocains pour y parer.
Al Michaal : L’histoire derrière « Al Ikhwane ». Al Ikhwane (les frères), un long métrage qui a été vivement critiqué avant même son avant-première tenue lundi dernier. Dans son éditorial, Driss Chahtane (propriétaire de S W Media, société productrice du film) s’étonne de ces critiques et défend l’œuvre qui dépeint les péripéties et les déboires de 3 amis d’un milieu social défavorisé mais qui se considèrent comme des frères. Le fondateur de «Chouf TV» qualifie ce premier pas vers le grand écran d’un «rêve devenu réalité» et du début d’une nouvelle aventure dans le cinéma.
Al Ouma : Un accord social, et après ? L’accord social tripartite signé à l’occasion du 1er mai a été acclamé par tous. Cependant, parapher un accord n’induit pas automatiquement la fin d’une «crise silencieuse», qui sévit principalement dans les rangs des personnes auxquelles la pandémie a coûté leur emploi et des jeunes en quête d’un gagne-pain. Ces difficultés d’accès au marché du travail sont couplées à la dégradation des services sociaux, surtout dans les secteurs de l’enseignement et de la santé. Le journal appelle le gouvernement et le Parlement à faire preuve de volonté et de s’activer, sur les plans exécutif et législatif, pour appliquer efficacement le contenu de cet accord.
Al Watan Al Ane : Ces organisations de la cinquième colonne. « Des traitres embusqués dans l’attente de nuire à coup de rapports ». C’est l’évaluation que fait l’hebdomadaire de certaines associations nationales des droits de l’Homme qui « excellent dans le fait de nuire au Royaume une fois sollicitées ». Le journal va même jusqu’à publier les chiffres du financement étranger dont bénéficie la société civile (338 MDH en 2019). Il n’épargne pas non plus les ONG internationales comme Amnesty, et considère que certaines de ces associations sont « intimement liées au robinet de pétrole algérien » et que d’autres « servent les intérêts des puissances qui les commandent ».