La presse arabophone du vendredi 29 mars 2024
Assabah : Une « mafia indienne » assèche les eaux souterraines.
La police de l’eau mène ces derniers jours une campagne de chasse contre une nouvelle génération de matériel de forage. Les équipements importés de Syrie ont fait place à d’autres d’origine indienne, plus sophistiqués et pouvant creuser jusqu’à 400 m de profondeur. La police a pu saisir deux camions de forage de la marque « Ashok Leyland » appartenant à une société étrangère (G.R.R Forage) à Khouribga et à Sidi Yahya. Selon le journal, les propriétaires de ces camions imposent un tarif de 100 DH/m creusé. Des milliers de puits ont été réalisés dans l’illégalité grâce à ces machines, ce qui menace de compliquer la situation hydrique déjà critique dont souffre le royaume.
Al Akhbar : Lachgar accuse El Adaoui d’exercer le « contrôle » au lieu de la gouvernance.
Le bureau politique de l’Union Socialiste des Forces Populaires (USFP) s’est réuni pour la première fois depuis l’éclatement du scandale de la «rente des études», le dernier rapport de la Cour des Comptes ayant révélé l’accaparement d’une société dirigée par le fils du Premier secrétaire du parti, Hassan Lachgar, et d’un autre cadre de la formation politique, Mehdi Mezouari, du soutien financier public accordé au titre de 2022. Lors de cette réunion qui a rassemblé 40 membres du bureau politique, Driss Lachgar a vivement critiqué la présidente de la Cour des Comptes, qu’il a accusé de «prendre les partis politique à parti» et d’exercer le contrôle au lieu de la gouvernance.
Al Massae : Examen pour le permis de conduire : Abdeljalil interpellé au Parlement.
La vague de mécontentement déclenchée par le nouveau système adopté pour l’examen d’obtention du permis de conduire a été portée par les élus au Parlement. Le Parti de l’Istiqlal, à travers son député Moncef Toub, a saisi le ministre du Transport et de la Logistique, Mohamed Abdeljalil (du PI également), à ce sujet, appelant à revoir les nouvelles procédures adoptées. En effet, le taux très élevé d’échec à cet examen passe mal. Pourquoi donc élaborer une base de données de 1000 questions d’un degré de difficulté élevé, une plateforme numérique d’enseignement à distance et un simulateur de conduite pour l’examen pratique pour un examen aussi difficile au final ?
Assahraa Al Maghribia : Économie bleue au Maroc, le MEF évoque des progrès positifs.
Le ministère de l’Économie et des finances (MEF) vient de livrer des données intéressantes sur le « Développement de l’économie bleue au Maroc », à laquelle un programme éponyme est consacré et mené en partenariat avec la Banque Mondiale. L’on apprend que, par exemple, l’ANDA a consacré une enveloppe globale de 116 millions de dirhams pour la période 2023-2027, centrée sur trois axes : développement de 14 fermes aquacoles, développement de la culture des algues et création d’un cluster de crevettes. Le MEF retient aussi des progrès réalisés en matière de développement d’une base scientifique « solide » par l’INRH pour la gestion des ressources halieutiques et en matière de protection et valorisation des aires marines protégées par le DMP.
Al Ittihad Al Ichtiraki : Le point sur le dialogue social.
Après l’UMT, c’était au tour de l’Union Générale des Travailleurs du Maroc (UGTM) d’investir jeudi la table des négociations avec le chef du gouvernement et ses ministres. Si l’UMT avait clairement rejeté la formule gouvernementale pour la réforme des régimes des retraites, estimant qu’il est hors de question de relever l’âge de la retraite et les taux de cotisations, et a demandé de porter le SMIG à 5000 DH, l’UGTM acclame l’interaction positive de l’Exécutif dans le dossier de la hausse des salaires. Elle loue les efforts de ce dernier pour mener à bien la réforme des retraites, «mais pas aux dépens des droits acquis des travailleurs». Le dialogue se poursuivra dans sa prochaine étape avec les délégations de la Confédération Démocratique du Travail (CDT) et de la CGEM.
Al Ahdath Al Maghribia : Interdiction des «visas spéciaux» pour accéder à Sebta et Melilia. Les autorités marocaines ont décidé de refuser que les ressortissants marocains accèdent à Sebta et Melilia avec des «visas spéciaux» (d’une durée de 24H). Ces derniers sont octroyés aux travailleurs marocains résidant dans les environs des deux présides occupés pour leur permettre l’accès le temps de signer les contrats de travail et demander le laissez-passer administratif. Ils sont en vigueur depuis la reprise des relations entre Rabat et Madrid. La décision marocaine reste surprenante dans le contexte actuel et ses motivations ne sont pas encore connues selon les sources du journal.