La presse arabophone du vendredi 25 octobre 2024

Temps de lecture : 6 minutes

ASSABAH : Les coulisses du remaniement ministériel. Alors que Aawatif Hayar, ministre de la Solidarité, de l’Inclusion sociale et de la Famille, présidait la cérémonie de remise du «Prix d’excellence de la femme marocaine» au Théâtre Mohammed V de Rabat, ses collègues du gouvernement étaient au palais royal pour leur nomination au sein de la nouvelle formation gouvernementale. Selon les informations rapportées par le quotidien, la ministre aurait bataillé pour conserver son poste. Mais Nizar Baraka, secrétaire général du parti de l’Istiqlal, était déterminé à la remplacer par Naima Ben Yahia, la combattante silencieuse, et Abdeljebbar Rachidi, le secrétaire d’État chargé de l’intégration sociale, qui a été décisif dans le rééquilibrage du parti face au pôle sahraoui, Ould Errachid.

AL ITTIHAD AL ICHTIRAKI : 271 EEP absorbent plus de 70 milliards de dirhams annuellement. Plus de 4 ans après le discours du Trône dans lequel le Roi a appelé au lancement d’une profonde réforme des institutions publiques, des dizaines d’entreprises et d’institutions publiques continuent d’engloutir encore en vain des milliards de dirhams. L’an dernier, 66 milliards de dirhams ont été dépensés, sans que la plupart d’entre eux n’aient un impact positif sur les finances publiques. Le rapport joint au projet de loi de Finances pour l’année 2025 précise que la valeur ajoutée de ce secteur, qui comprend 228 établissements publics et 43 entreprises publiques à contribution directe au Trésor, s’élève à 97,6 milliards de dirhams. Cette année, les ressources financières générées par ces établissements n’ont pas dépassé 15,4 milliards de dirhams, au lieu des 16,7 milliards de dirhams enregistrés en 2023.

RISSALATE AL OUMMA : Ouazzane : bientôt la plus grande centrale électrique. Le groupe japonais Mitsubishi et le groupe chinois CEEC ont remporté le contrat pour l’implantation de la centrale électrique Al-Wahda, d’une valeur financière de 560 milliards de centimes. La nouvelle centrale s’appuiera sur deux unités de turbine à gaz, avec une technologie du cycle combiné utilisant le gaz naturel et l’hydrogène, pour produire de l’électricité. Cela renforcera la capacité de production électrique du Royaume et contribuera à répondre à la demande croissante d’électricité. D’une superficie de 18 hectares et d’une capacité de production allant jusqu’à 900 mégawatts, la station unitaire est le troisième projet du genre après les centrales de Tahadart et Ain Beni Mathar.

ANNAHAR AL MAGHRIBIYA : Réorganisation du Centre cinématographique marocain. La Commission de l’éducation, de la culture et de la communication de la Chambre des représentants a approuvé, à la majorité, le projet de loi n°18.23 portant sur l’organisation de l’industrie cinématographique et la réorganisation du Centre marocain du cinéma (CCM). Le projet de loi vient, selon le ministère de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, s’inscrire dans la continuité des progrès enregistrés par le secteur cinématographique à différents niveaux, notamment au niveau technologique, et permettre au CCM d’accompagner ces évolutions et de renforcer son rôle dans le développement de l’industrie cinématographique. Le texte vise à créer une industrie cinématographique avancée basée sur les principes de gouvernance, de compétitivité et d’égalité des chances, et à établir les principes et les règles de transparence dans les transactions connexes.

ASSABAH : Plus de 700.000 personnes interdites de chéquier. Dans son rapport annuel sur l’infrastructure des marchés financiers, Bank Al-Maghrib a fait savoir que le nombre de personnes empêchées d’émettre des chèques au Maroc est passé de 691.000 à 701.000. Les particuliers représentent 85% des cas d’interdiction. Le nombre total de chèques rejetés, pour diverses raisons, a atteint 802.826 transactions. Cela représente un taux de rejet total de 3,2% au cours de l’année écoulée, contre 3,3 pour cent en 2022. À noter que 57,5% des cas de rejet étaient liés à un manque ou à une absence de provisions lors de la présentation du chèque pour règlement, contre 60,1% au cours de l’année précédente.

AL AKHBAR : Les grottes d’Hercule dans l’oubli. Véritable attraction touristique à Tanger, générant près d’un million de dirhams de recettes annuelles, les grottes d’Hercule souffrent d’une coupable négligence de la part de la commune. «Tout autour des grottes, les déchets sont partout, y compris sur la plage rocheuse en contrebas du site. En face, la commune ne consent aucun effort pour mettre fin à cette situation», écrit le quotidien. Des appels ont bien été lancés par des riverains, des militants tangérois et des acteurs de la société civile, mais la réaction tarde. D’autant que certaines parties des grottes sont menacées de ruine, notamment à l’approche de la saison des pluies, et qu’elles ont été fermées au public.