Accueil / Presse arabophone

La presse arabophone du vendredi 22 novembre 2024

Temps de lecture

L’opposition accuse le gouvernement de manipulation politique | Un «chèque en blanc» fait exploser la Commission des finances | Manifestations nationales contre les lois sur la grève et la retraite | De jeunes députés mettent le gouvernement dans l’embarras | Les scandales de la «voie antidémocratique» | La généralisation des «pharmacies numériques» inquiète les pharmaciens

ANNAHAR AL MAGHRIBIYA : L’opposition accuse le gouvernement de manipulation politique. Le président du groupe socialiste de l’opposition ittihadie a été surpris par la volonté du gouvernement de perturber l’équilibre institutionnel par sa pratique de monopolisation et par sa pression injuste sur l’institution parlementaire pour accélérer de manière injustifiée la discussion du projet de loi de Finances. Il a également exprimé son étonnement face à l’utilisation par les commissions permanentes de l’expression «étude des projets de budgets sectoriels» afin de contourner les exigences des statuts. Ceux-ci stipulent à l’article 189 que la présentation et le débat public ne doivent pas être combinés. Cette violation a ainsi été enregistrée au titre de 17 sous-budgets.

ASSABAH : Un «chèque en blanc» fait exploser la Commission des finances. Le président du groupe appartenant à l’Union marocaine du travail (UMT) a accusé le syndicat lui-même d’avoir signé un «chèque en blanc» en faveur du gouvernement concernant le projet de loi sur la grève. Une intervention qui a provoqué la colère des conseillers du syndicat qui ont rétorqué durement. Le chef de l’équipe syndicale a, par ailleurs, lancé une attaque radicale contre Younes Skouri en raison de sa saisine du projet de loi sur la grève au Parlement, avant même qu’un accord ne soit trouvé avec les centrales syndicales.

BAYANE AL YAOUME : Manifestations nationales contre les lois sur la grève et la retraite. Le secrétariat national du Front marocain contre les lois de grève et de retraite a appelé à organiser des manifestations dans toutes les régions du pays, le dimanche 1ᵉʳ décembre 2024, en plus d’une marche centrale de protestation dans la capitale, le 15 du même mois. Dans un communiqué, le Front a renouvelé son rejet total du projet de loi sur la grève avec tous ses amendements, ainsi que de la soi-disant réforme du système des retraites qui menace les acquis de la classe ouvrière. Le Front a également souligné sa pleine disponibilité à interagir avec toutes les initiatives de lutte visant à affronter ce projet, qu’il considère comme une menace pour les droits des travailleurs en général.

RISSALATE AL OUMMA : De jeunes députés mettent le gouvernement dans l’embarras. Pour une séance exceptionnelle, la chambre des représentants a accueilli, ce mercredi 20 novembre, les membres du Parlement des enfants. La séance s’est distinguée par la fermeté et la pertinence des interrogations posées par les jeunes députés. Ces derniers, décisifs et incisifs, n’ont pas hésité à confronter les ministres sur des enjeux sociaux vitaux. Les enfants parlementaires ont interpellé le ministre de l’Éducation nationale sur les inégalités dans la mise en œuvre des écoles pionnières. Les jeunes ont également abordé la question de la santé mentale, un sujet épineux, mais d’une importance capitale dans le contexte scolaire.

AL AHDATH AL MAGHRIBIYA : Les scandales de la «voie antidémocratique». Dans une lettre d’appel adressée au bureau politique et aux membres du comité central du parti La voie démocratique travailliste, Abdelmajid Radi a révélé de graves déséquilibres qui démontrent clairement la corruption générale dans laquelle vit cette formation politique et les déviations dangereuses qui ont miné ses structures à différents niveaux. Dans sa lettre du 25 octobre en réponse à son exclusion des structures de l’organisation, Radi a relevé les cas de harcèlement sexuel dont ont été victimes les femmes du parti. Il a également critiqué les modes de prise de décision au sein du parti et la tentative d’éliminer toutes les voix critiques.

AL AKHBAR : La généralisation des «pharmacies numériques» inquiète les pharmaciens. Le phénomène de promotion des médicaments sur les réseaux sociaux s’est accru, suscitant le mécontentement des pharmaciens et des avertissements sur les dangers qu’il représente pour la santé des citoyens. Le président de la Confédération des syndicats marocains des pharmaciens a confirmé que ces pratiques représentent un défi majeur pour le secteur de la santé en raison de l’absence de contrôle efficace. Le responsable a souligné la nécessité d’efforts concertés de la part des pharmaciens, des autorités responsables et de la société civile pour faire face au phénomène et assurer la sécurité des citoyens. Il a appelé le nouveau ministre à sensibiliser les autorités compétentes pour limiter la vente de médicaments en dehors des circuits légaux et autorisés.