La presse arabophone du vendredi 2 août 2024
ASSABAH : Les victimes du séisme d’Al Haouz vent debout contre El Mansouri. Plusieurs sinistrés du tremblement de terre qui a frappé Al Haouz, Chichaoua et Taroudant, ont récemment exprimé leur mécontentement quant au traitement de leurs dossiers par le gouvernement. En première ligne : le ministère de l’Aménagement du territoire national, de l’Urbanisme, de l’Habitat et de la Politique de la ville. Et plus particulièrement, la ministre Fatima Ezzahra El Mansouri, également mairesse de Marrakech. Ce n’est pas la première fois que les victimes du séisme manifestent. Très récemment, après avoir investi les rues de la ville ocre, ils ont porté leurs revendications à Rabat dénonçant avec véhémence l’exclusion, la marginalisation et l’indifférence persistante à leur égard. Ils ont souligné les détournements constatés dans l’aide destinée aux victimes, où certains non-éligibles ont été bénéficiaires, privant ainsi les familles véritablement affectées et admissibles qui endurent des conditions de vie déplorables.
BAYANE AL YAOUME : La cherté des prix oblige les Marocains à passer l’été à l’étranger. Le secteur touristique national, bien que crucial pour l’économie, fait face à un paradoxe préoccupant : de nombreux Marocains choisissent de passer leurs vacances à l’étranger en raison des prix prohibitifs des offres touristiques locales. Cette tendance met en lumière des dysfonctionnements profonds et pose des questions sur les choix économiques du gouvernement. L’inflation globale et l’augmentation du coût de la vie impactent directement les prix des services touristiques. Les tarifs des services touristiques, en particulier durant la saison estivale, s’avèrent donc excessivement élevés comparés à des destinations similaires comme l’Espagne, le Portugal ou la Turquie. Cette situation pousse les Marocains à chercher des alternatives plus abordables à l’étranger.
ANNAHAR AL MAGHRIBIYA : Jouahri alerte sur l’échec des plans agricoles au temps d’Akhannouch. Dans son rapport annuel, la Banque centrale a souligné que le secteur agricole a subi, depuis le lancement du Plan Maroc Vert, la perte d’environ un million d’emplois. Et la situation s’est considérablement aggravée ces dernières années. Le secteur a perdu 15.000 emplois en moyenne par an entre 2008 et 2017, avant que ce nombre ne double pour atteindre 136.000 postes entre 2018 et 2023, de sorte que le secteur a enregistré au total une perte cumulée depuis l’adoption du Plan d’environ 965.000 postes. Cette baisse significative a entraîné une diminution de la part du secteur agricole dans l’emploi total de 37,8% à 35,1% en 2017 et à moins de 28% en 2023.
ASSABAH : Sajid à la BNPJ : en cause, des milliards gaspillés. La nouvelle s’est répandue au cours de la matinée du 31 juillet comme une trainée de poudre : l’ex-secrétaire général de l’UC et ancien maire de Casablanca (2003-2015), Mohamed Sajid, est interrogé par la BNPJ. En cause : une gouvernance émaillée de dysfonctionnements et d’actes de mauvaise gestion et de gaspillage de l’argent public. Le journal révèle que l’enquête a failli être lancée sur le dossier début 2020, mais les circonstances, notamment l’état d’urgence sanitaire observé par le Royaume en raison de la propagation la Covid-19, ont empêché que les investigations soient ouvertes. Parmi les dossiers retenus à son encontre figurent des dysfonctionnements dans deux projets de construction et de préparation de routes. Des dossiers d’une valeur évaluée à des milliards.
AL ALAM : Les déclarations d’Ahmed Attaf mettent à mal la diplomatie algérienne. Au lendemain de l’annonce officielle du soutien français au plan marocain d’autonomie pour le Sahara, le ministre algérien des Affaires étrangères, Ahmed Attaf, a révélé que les autorités algériennes étaient au courant de la décision française depuis le 13 juin. «En marge du sommet du G7 à Bari, en Italie, le président français a informé le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, du soutien franc de (son) pays au plan d’autonomie», a-t-il déclaré, suscitant une vague d’interrogations sur ses véritables desseins. En effet, la diplomatie algérienne a réagi pour la première fois le 25 juillet. Pourquoi alors attendre que s’écoule un mois et demi avant de s’indigner ?
AL ITTIHAD AL ICHTIRAKI : Washington mobilise 12 navires de guerre au Proche-Orient. C’est ce qu’a rapporté le Washington Post. Serait-ce là l’impact de l’assassinat d’Ismail Haniyeh, chef du bureau politique du Hamas ? Le journal a cité un responsable du Pentagone disant que les navires comprenaient le porte-avions USS Theodore Roosevelt et ses navires de guerre qui l’accompagnaient, ainsi que le groupe amphibie WASP – une force opérationnelle amphibie composée de 3 navires comprenant plus de 4.000 Marines. Selon le rapport publié par le journal, les États-Unis ont redirigé un certain nombre de navires de guerre stationnés en mer Rouge, qui mènent des opérations contre les Houthis au Yémen, vers le Golfe et la Méditerranée, compte tenu de l’escalade des tensions dans la région.