La presse arabophone du vendredi 10 janvier 2025
AL AHDATH AL MAGHRIBIYA : Le Maroc présent au salon technologique de Las Vegas. Le Maroc participe au Salon des innovations technologiques de Las Vegas (7-10 janvier), un événement mondial majeur. Représenté par des institutions telles que l’Agence marocaine pour le développement des investissements et des exportations et l’Université Mohammed VI, le Royaume met en avant son expertise en électronique, innovation et mobilité durable. Cette participation vise à renforcer les partenariats stratégiques et attirer des investisseurs internationaux, notamment dans les secteurs du numérique et de l’automobile, où le Maroc connaît une forte croissance. Les échanges bilatéraux avec les États-Unis, premier investisseur étranger au Maroc, témoignent de relations économiques dynamiques, soutenues par une augmentation significative des exportations et des investissements directs.
AL ALAM : Fruits et légumes : les prix repartent à la hausse. Les prix des légumes et fruits au Maroc connaissent une hausse marquée, impactant le pouvoir d’achat des ménages, notamment ceux à revenu limité. À Rabat, Salé, Témara et Skhirat, les tomates coûtent 8 DH/kg, les pois 10-12 DH, les aubergines, carottes et poivrons 7 DH, et les oignons 6 DH. Les fruits suivent : pommes à 15-20 DH/kg, bananes à 13 DH et kiwis à 30 DH. Selon Bouazza Kharrati, président de la Fédération marocaine des droits du consommateur, le froid et la “gellée” réduisent la production agricole, ce qui diminue l’offre. Mohammed Benabou, expert climatique, pointe aussi la rareté de l’eau et les coûts élevés des serres comme facteurs aggravants.
AL ITTIHAD AL ICHTIRAKI : Droit de grève : dialogue en quête de consensus. Un dialogue a réuni le ministre de l’Intégration économique, Younes Sekkouri, et des syndicats, notamment la Fédération Démocratique du Travail (FDT), la Confédération Démocratique du Travail (CDT), et l’Union Générale des Entreprises du Maroc (CGEM), sur le projet de loi sur le droit de grève. Le ministre a affirmé l’ouverture du gouvernement à des amendements majeurs pour garantir l’équilibre entre droits syndicaux et exigences économiques. La CDT insiste sur un dialogue appliqué, tandis que l’Union Marocaine du Travail (UMT) a boycotté, dénonçant l’absence de sérieux. La CGEM souhaite un cadre équilibré pour stabiliser l’investissement et les relations professionnelles.
AL AKHBAR : Détournement de fonds scolaires : lourdes condamnations à Fès. Le tribunal de Fès a condamné six personnes, dont la présidente et la trésorière de l’association “Aman pour le développement durable”, à des peines de prison pour détournement de fonds destinés au soutien scolaire en milieu rural. L’enquête a révélé un réseau criminel utilisant des méthodes frauduleuses telles que des déclarations fictives d’employés dans plusieurs provinces, des salaires détournés, des faux achats de fournitures scolaires, et des virements via des comptes liés à des proches. Ces pratiques ont permis à l’association de s’approprier des subventions publiques importantes, avec des détournements estimés entre 30 000 et 50 000 DHS par mois.
ASSABAH : Soupçons de corruption dans une banque après des prêts douteux. Une enquête interne menée par une banque examine des irrégularités dans l’octroi de prêts à une société immobilière ayant bénéficié de financements de plus de 80 millions de dirhams, malgré son incapacité à rembourser. Les auditeurs soupçonnent des collusions entre les responsables bancaires et la société, notamment à travers des garanties douteuses et des relations personnelles, comme le fils d’un responsable impliqué dans les projets de la société. L’enquête révèle des manquements dans l’évaluation des dossiers de prêt et des accusations de corruption et de favoritisme. L’affaire pourrait être portée en justice, menaçant la réputation et l’équilibre financier de la banque.
BAYANE AL YAOUME : Régularisation des avoirs à l’étranger : un bilan mitigé. En 2024, l’Office des Changes a annoncé que la procédure de régularisation des biens à l’étranger a enregistré 658 déclarations, totalisant plus de 2 milliards de dirhams. Les actifs financiers ont constitué la majeure partie des déclarations, représentant 45 % de l’ensemble. La mesure vise à encourager la régularisation des avoirs à l’étranger, mais des experts, comme Joad Al-Asri, soulignent l’insuffisance de l’information et de la durée de l’initiative pour atteindre ses objectifs. Certains estiment que cette procédure pourrait compromettre les efforts de lutte contre la corruption et la fraude fiscale, nécessitant une approche plus durable et transparente.