La presse arabophone (hebdos) du samedi 7 décembre 2024
AL AYAM : Des entreprises d’investissement se préparent à racheter les dettes des Marocains. Bank Al-Maghrib prépare un projet de loi permettant aux banques de vendre les dettes de leurs clients à des entreprises d’investissement spécialisées. Ces dettes, qui totalisent 98 milliards de dirhams (8,6% des crédits bancaires et 7% du PIB), concernent toutes les catégories de clients. L’objectif est d’alléger les bilans des banques, souvent alourdis par des créances en souffrance et de stimuler la croissance du crédit. Ce texte prévoit de simplifier le transfert des dettes en supprimant l’obligation d’obtenir l’accord des débiteurs. Toutefois, ce mécanisme soulève des préoccupations, particulièrement sur les pratiques des entreprises acheteuses et les potentiels litiges juridiques. Les banques et les débiteurs devront s’adapter à ce nouveau cadre légal encore en discussion.
AL MICHAAL : Le Maroc augmente son budget de défense à 133 milliards de dirhams pour l’année prochaine. Le Maroc a décidé d’augmenter son budget de défense à 133 milliards de dirhams pour l’année 2025. Cette hausse de 9 milliards de dirhams par rapport à l’année précédente vise à renforcer l’acquisition et la maintenance des équipements militaires, ainsi qu’à soutenir le développement de l’industrie de la défense. Elle permet aussi d’améliorer les conditions de vie des militaires, notamment par l’augmentation de leurs salaires, avec un budget de 8 milliards de dollars consacré à cet objectif. Cette décision s’inscrit dans une stratégie visant à renforcer la souveraineté nationale, à réduire la dépendance aux importations et à adapter les capacités militaires du Maroc aux évolutions géopolitiques et sécuritaires régionales.
AL OUSBOUE : Un conflit au goût de « fitna ». Un conflit a éclaté entre Abdelilah Benkirane et Ahmed Toufiq, ministre des Habous et des Affaires islamiques, suite à des déclarations sur la laïcité de l’État. Benkirane défend la place de l’Islam dans l’État marocain, tandis que Toufiq est perçu comme cherchant à envoyer des messages à l’étranger. Ce différend, qui aurait pu dégénérer en « fitna » (division), soulève des questions sur l’usage de la religion en politique. La situation révèle la fragilité des rapports entre les institutions et le risque d’exploitation politique, surtout à l’international. En fin de compte, Benkirane présente des excuses à Toufiq pour apaiser la situation.
AL ALAM : Les modifications ont accompagné les évolutions observées dans le secteur cinématographique. La Chambre des représentants a adopté cette semaine un projet de loi visant à moderniser le secteur cinématographique marocain. Ce texte cherche à unifier les principes régissant l’industrie, en soutenant particulièrement la production de films historiques respectueux de l’histoire et de l’identité nationale. Il prévoit des mesures telles que la possibilité de retirer des licences d’exploitation pendant quatre ans et l’inclusion de représentants professionnels dans les comités décisionnels. Le projet met également l’accent sur la bonne gouvernance, la transparence et la protection des droits. Il facilite l’accès des sociétés de production privées aux sites de tournage et impose des règles strictes concernant les scénarios. Enfin, il aborde des aspects liés à la distribution, l’exportation et l’exploitation des films.
AL MOUNTADA : Voici le processus de vote pour le dossier tripartite d’organisation de la Coupe du Monde 2030. La FIFA a annoncé le processus de vote pour désigner les pays hôtes des Coupes du Monde 2030 et 2034, lors d’un Congrès extraordinaire en ligne prévu le 11 décembre. Chaque fédération membre doit enregistrer un représentant officiel, soit le président ou un membre désigné pour participer au vote. Les informations personnelles du délégué principal doivent être soumises lors d’un processus d’enregistrement électronique, ensuite une plateforme dédiée sera accessible. Cette dernière comprendra l’ordre du jour, les documents nécessaires et une unité de vote en ligne. Il est attendu que le Maroc, l’Espagne et le Portugal soient confirmés comme hôtes du Mondial 2030, tandis que l’Arabie Saoudite devrait accueillir l’édition de 2034.
AL WATAN AL AN : L’absence des entraîneurs marocains dans les équipes techniques des coachs étrangers : crise de confiance ou manque de compétences ? L’absence d’entraîneurs marocains dans les staffs des techniciens étrangers au sein des clubs marocains soulève une problématique récurrente : crise de confiance ou manque de compétence ? Malgré leur expertise et leur connaissance approfondie du championnat local, les cadres marocains peinent à intégrer les équipes techniques, souvent dominées par des étrangers. Les entraîneurs étrangers privilégient généralement des collaborateurs de confiance avec lesquels ils ont déjà travaillé, invoquant la pression des résultats et une meilleure compréhension de leur philosophie. Ce phénomène touche aussi certains techniciens marocains exerçant à l’étranger. Cette exclusion reflète des enjeux liés à la confiance et à la méthode de travail, au-delà des compétences. Une situation qui limite les opportunités pour les talents nationaux et interroge sur leur place dans le football professionnel.